" Je ne sais dire à l’avance si mes joueurs resteront dans la spirale positive d’avant cette trêve, nous verrons au terme de la rencontre de dimanche. Maintenant, si l’on parle des entraînements, le groupe est très bien. Les entraînements ont été intenses comme cela avait été le cas lorsque nous étions dans "le dur" et que le groupe souhaitait sortir la tête hors de l’eau. Je suis donc plus dans l’optimisme. Cette trêve a permis pour certains, de récupérer, pour d’autres de soigner des bobos. Je pense notamment à Steeven qui s’est fait mal au genou, jeudi dernier et après divers soins et du repos, le voilà totalement "fit". Il y a du positif, est-ce que la têve nous a coupé l’herbe sous les jambes, nous verrons. Ce qui est important, c’est que les gars ont toujours cette envie, cet état d’esprit et qu’ils arrivent à le transposer au match de dimanche. Je n’ai même pas envie de parler de spirale positive ou de spirale qui se casse. La vérité du match permettra de répondre à la question.
Il n’était pas nécessaire et ce n’était pas ma volonté de jouer un amical, le week-end dernier. Ce n’était pas plus mal de couper l’enchaînement des matches et à la surcharge des entraînements et que finalement, les joueurs puissent avoir un petit repos. Je n’avais pas trop d’essais à réaliser si ce n’est que donner du rythme à ceux qui jouent moins. Je pense que nous avons fait assez d’entraînements costauds. Cela ne nous a pas perturbés outre mesure.
Je ne sais pas si Courtrai a déjà lancé sa saison. Leur parcours est différent du nôtre. Ils ont alterné le bon, le moins bon. Ils ont été réguliers dans l’alternance. Nous, par contre, nous avons moins bien commencé pour en arriver à une période plus positive. Courtrai est une équipe qui garde ses caractéristiques par rapport aux saisons précédentes, le club a su garder une ossature tout en perdant l’un ou l’autre joueur mais qui base, surtout chez eux, un jeu assez physique avec de la taille, du gabarit et ils ont, malgrés tout de la technicité dans l’un ou l’autre secteur. Ils viennent aussi de transférer deux joueurs de grande taille. Courtrai est également appuyé par un public assez hostile aux équipes francophones. À nous de gérer tous ces paramètres-là.
J’ai une méthode de travail, inchangée depuis ma venue au club. Cette méthode-là sera toujours présente dimanche. Clément s’entraîne normalement depuis 15 jours, il a effectué un très bon match à Lokeren. Il n’a pas perdu ses qualités. Il existe une réelle concurrence à son poste entre lui et Amara, c’est clair. Les choix resteront les choix. Amara est une arme en plus pour l’équipe, il est atypique dans sa manière de jouer, c’est un joueur de verticalité, qui a un excellent pied gauche. Cela nous offre des alternatives dans le jeu.
Nous avons joué à Zulte une de nos meilleures mi-temps d’une part au niveau de l’organisation, mais aussi dans la manière de fonctionner dans le dispositif que nous pratiquons actuellement. Je pense que les garçons ont acquis pas mal de points de repère dans ce dispositif-là. Que ce soit au niveau des courses, de la mentalité. Quand je vois, à la 93e qu’un joueur sauve le ballon sur la ligne alors que nous menons 3-0, cela veut dire que l’état d’esprit est là et que la fatigue n’est pas présente. De la manière dont les joueurs s’entraînent, je ne vois pas une once de fatigue actuellement.
Je ne pense pas au Standard, mon seul objectif, c’est Courtrai. Lundi, je commencerai à y penser.
Tout le monde est capable de gagner contre tout le monde. Je ne regarde certainement pas le classement. Nous sommes beaucoup trop tôt pour commencer à spéculer. Si nous avons le bonheur de gagner, nous pouvons nous rapprocher des six premiers, si nous perdons, nous nous en éloignerons. Il n’y a donc pas actuellement d’objectif de classement, notre but, c’est de garder de la régularité, de la continuité ; de conserver cette envie de faire de grosses choses et confirmer notre saison passée. Nous avons encore le temps, dans une dizaine de matches d’évaluer le classement. L’équipe doit continuer à se construire dans un dispositif différent. C’est cela le plus important.
Au niveau du travail défensif, le système appliqué ces dernières semaines, ne m’a rassuré qu’une mi-temps, à Zulte. J’ai expliqué à nouveau aux joueurs : si tout le monde continue à faire son boulot comme cette mi-temps, je suis totalement rassuré. Ce n’est d’ailleurs pas nécessairement le bon terme ; je travaille en fonction de ce que je vois, si à un moment donné cela ne fonctionne plus dans ce dispositif-là, parce que certains ne font pas les courses nécessaires, il faudra changer notre manière de jouer. Ce ne sera pas une déception, nous les entraîneurs, nous devons être capables d’adapter notre jeu en fonction de ce que l’on voit sur le terrain, des capacités de vouloir et de pouvoir le faire. Pouvoir, je n’ai pas de craintes, nous l’avons prouvé depuis un mois. Vouloir, c’est autre chose et si on ne veut pas le faire, à un moment donné, on devra changer les choses. "
