F. Mazzu :  » Au niveau de ce que chacun propose, c’est du 50/50 « 

20 février 2016
" Début de semaine, nous avons parlé avec les joueurs du match face à Courtrai. L’ambiance n’était pas spécialement au beau fixe. Le temps a passé, les entraînements se sont succédé dans de bonnes conditions. J’ai senti un groupe avec de l’envie. Quand il y a de la concurrence et de la qualité en plus dans un groupe, forcément, il y a un peu plus de nervosité et l’état d’esprit est légèrement différent. Ce sont des choses normales. Les joueurs souhaitent être dans les 18 et sur le terrain ce samedi. Dans l’ensemble, la semaine de préparation s’est très très bien passée.
 
Il n’y a pas d’avantages pour l’une ou l’autre équipe ; le Standard et Charleroi évoluent quasi de la même manière. Chacune des deux équipes a eu de très gros moments et chaque équipe a perdu des points bêtement à certains moments de la saison. Dans mon chef, la place au classement de Charleroi par rapport au Standard n’a pas beaucoup d’importance.
Tout le monde sait que les Liégeois ont une forte équipe, qu’ils ont reconstruit, au mercato, un nouveau groupe avec des joueurs qui étaient titulaires ailleurs et qui sont venus pour apporter un plus. Tout le monde est conscient que cette équipe doit jouer le top3.
 
Nous allons là-bas avec un Charleroi qui est en train de se reconstruire, d’être dans une situation cohérente même si nous avions pu avoir une meilleure position sans les gâchis que nous avons connus. Nous nous rendons à Sclessin avec nos armes. C’est un match où l’environnement sera favorable certainement au Standard par rapport au public, par rapport à tout ce qui a été écrit dans la presse en provoquant l’équipe et les joueurs du Standard. Tout a été fait pour que notre adversaire se trouve dans une très bonne situation d’excitation et de grosse envie de prouver que tout ce qui a été dit sur eux n’est pas vrai. Nous devrons être très performants et réaliser une grosse prestation pour revenir avec les trois points.
 
On ne peut pas qualifier Charleroi de favori parce que nous avons 4 points en plus que le Standard. Ils jouent chez eux où ils ont d’ailleurs battu Bruges et Anderlecht. Ils ont réalisé, comme Charleroi de bonnes et de moins bonnes choses. Au niveau de ce que chacun propose, c’est du 50/50. À nous de bien gérer l’environnement du stade.
 
Nous ne craignons pas les débordements, ce n’est pas notre problème, notre boulot, c’est de jouer un match de foot en espérant que tout se passe dans le plus grand fair-play possible. Il y a eu de nombreuses actions qui ont été menées par le club et par les joueurs dans ce sens.
 
Tout au long de cette semaine et suite à la rencontre de Courtrai, j’ai envisagé l’un ou l’autre changement parce que lorsque l’on dispose d’un noyau comme nous avons et que nous ne sortons pas avec une victoire, il y a peut-être une touche, une correction à apporter, mais comme c’est un match "spécial" où il y aura de la tension, un gros public, l’ "expérience" est prépondérante dans les choix que j’ai faits.
 
Le Standard peut jouer en 4-4-2, comme la semaine dernière avec des paires composées avec Santini, Tetteh et Emond et n’avoir un entrejeu avec deux joueurs. Le Standard peut jouer en 4-3-3 avec Enoh, Maniatis, Trebel en faisant jouer Boschilia derrière une pointe. Nous avons une formule pour ces dispositifs.
 
 
 
Il est normal que Jérémy soit frustré alors qu’il est le meilleur buteur de Belgique et qu’il débute une rencontre sur le banc. En même temps, quand il signale qu’il n’a rien à dire, c’est parce que, je pense, qu’il a compris mon discours. J’essayerai de garder ma ligne de conduite le plus longtemps possible quels que soient les joueurs. Si Jérémy débute la rencontre, je lui souhaite de me prouver que j’ai fait une bêtise en le laissant sur le banc contre Courtrai.
 
Nous avons bien travaillé la notion de pressing pour mettre les joueurs en situation. Il reste la vidéo pour la préparation du match afin de bien se préparer au jeu "haut" qui sera probablement mis en place par le Standard.
 
En tant qu’entraîneur, mon objectif n’est pas de mettre le Standard hors des Poff1 mais de faire en sorte que Charleroi reste dans les six premiers et essayer de ne pas s’éloigner de cette cinquième ou sixième place. En ce qui me concerne, je ne me nourrirai jamais des malheurs ou des problèmes des autres pour plonger dans un bonheur. Mon bonheur, c’est de se qualifier parmi les six premiers. Le reste n’a aucune importance.
 
Le match du Standard est important, comme l’était Courtrai et le seront Waasland, Ostende et La Gantoise. Nous sommes dans une phase où tous les points sont décisifs. Ce qu’il faut retenir au niveau du positif et de l’énergie positive – je l’ai rappelé à mes joueurs – c’est que nous avons réalisé l’année dernière, une saison extraordinaire en se qualifiant dans le top6, une chose qui n’était pas prévue. Tous les analystes ont crié haut et fort que nous aurions très difficile de réitérer cette saison en perdant des joueurs et avec le noyau que nous avions. À quatre matches de la fin, nous nous battons toujours pour le top6, cela, c’est quelque chose qui faut mettre en évidence. Il faut mettre aussi en avant, ce groupe avec des imperfections, avec du gâchis, qui est quand même en train de réaliser une saison, à quatre matches de la fin, très cohérente, similaire à la saison passée si ce n’est que nous terminerons probablement avec moins de points . Au niveau des objectifs, nous sommes toujours là et c’est pour moi, le plus important
 
Je n’ai pas à apprécier ou pas le travail et de juger Yannick Ferrera. Il a apporté ce qu’il devait apporter au Standard. Sa vie, à l’intérieur du club, je ne la connais pas, je n’ai pas à faire l’analyse d’un entraîneur adverse qui soit passé par Charleroi ou pas.
 
Depuis que je suis à Charleroi, je n’ai pas senti plus ou moins d’excitation par rapport au passé historique tant au plan de la presse, des supporters ou autre. C’est un match qui tient à cœur dans le chef des supporters des deux camps, mais je ne ressens pas une excitation supplémentaire ou particulière. Nous sommes dans un canevas auquel nous sommes habitués pour ce genre de match."