C’est bien connu et ça tombe sous le sens : dans un match de football, il n’y a que les goals qui comptent. Et aussi la manière direz-vous ? Qu’importe, après tout, du moment que des individualités allient le geste à l’efficacité ! Voilà où se situe la différence entre les deux formations et c’est, en globalité, ce qui a constitué l’orientation du résultat de ce derby. Celui-ci est-il forcé dans les chiffres ? Si l’on peut légitimement contester le but de Jérémy Perbet injustement annulé pour une position de hors-jeu imaginaire, les trois du Standard ne doivent rien à personne et ont été conçus sur de graves lacunes défensives. Et à ce stade de la compétition, ça ne pardonne pas.
Le Sporting avait toutefois les meilleures cartes en mains dans le premier quart d’heure où il aurait pu mener 0-2 sans deux grandes et judicieuses interventions d’Hubert qui, il faut le souligner, signe sa… 9ème clean sheet en 13 rencontres ! Le portier liégeois réduisit parfaitement l’angle devant David Pollet et fit preuve d’un excellent timing pour contrer Dieumerci Ndongala. Les Zèbres avaient raté le coche, ils allaient s’en mordre… les sabots car les Rouches ne manquèrent pas la première et véritable occasion qui s’offrit à eux sur phase arrêtée.
Suite à une faute provoquée sur Dossevi, malmené à la fois par Clinton Mata et Sotiris Ninis, l’ex-joueur de l’Olympiakós délivra un sublime coup-franc que Santini, pourtant pris en « sandwich » entre Damien Marcq et Dorian Dessoleil, exploita impeccablement, au grand dam de Nicolas Penneteau.
On sentait le vent tourner et les Carolos commencèrent à perdre le fil de leur football (de plus en plus de déchets, un manque de répondant dans l’entrejeu et de percussion sur les flancs) jusqu’à ce que, suite à un corner, Clinton Mata héritât, dans l’axe, aux 16 mètres, d’une superbe possibilité d’égaliser peu après la demi-heure. Pendant ce temps, Fai faisait le ménage dans son couloir face à Clément Tainmont et Francis N’Ganga éprouvait les pires difficultés à contenir les assauts de Dossevi.
À la 48ème, Trebel, n’étant aucunement sujet au plus infime des marquages, y alla d’un splendide tir pour encore un peu plus enfoncer le clou.
La tâche du Sporting devenait franchement embarrassante et malgré les introductions d’Amara Baby et de Cristian Benavente et leurs intéressantes contributions, la physionomie de la rencontre ne s’en trouva pas bonifiée pour les Zèbres. Pire, moins de 10 minutes après le second changement de Felice Mazzù, Dossevi fit joujou avec Clinton Mata et, faisant fi du retour de Damien Marcq, décocha un remarquable tir pour porter le score à un net et sec 3-0.
Le tir sur le piquet et le but invalidé de Jérémy Perbet n’apporteront pas d’eau au moulin des Zèbres. 14 corners obtenus et aucun productif, 62 % d’attaques en leur faveur et aucune prolifique, 63 % de touches à leur avantage et aucune n’aboutissant à une action fructueuse, beaucoup trop de fautes dans leur chef (19 sur les 28 commises)…
Devant un tel bulletin, les Zèbres ne pouvaient briguer rien de mieux. L’heure est aux bons choix, les places pour les PO 1 seront chères…
