Roman Ferber :  » J’ai pris conscience de mon potentiel et de mon talent « 

7 juillet 2016
 " Comme tout le monde dans le groupe, je travaille super bien. Il n’y a pas de gros bobos. Les jambes sont un peu lourdes suite à cinq jours de travail intensif. C’est normal, d’autant que la dureté des entraînements et exercices vont crescendo.


Il y a du changement dans mon chef : je me devais de travailler le physique et progresser tactiquement. Nous en avons parlé avec le coach. Lors de la défunte saison, nous avons pu nous appuyer sur un fantastique Jérémy Perbet qui a planté 25 buts.
Être attaquant et se retrouver derrière un garçon comme lui, c’est compliqué. Evidemment, pour le club, c’est du pain béni. C’est pour moi, le meilleur attaquant de Belgique. Nous avons été supers bons dès sa venue dans le groupe. Il faisait son boulot, il jouait avec son corps et était toujours bien positionné sur le terrain. Il sera à Gand, encore très fort, car il sera bien entouré. Il avait à Charleroi, la place de numéro un et les autres attaquants se devaient de patienter, d’attendre qu’il se trouve dans une mauvaise période. Ce ne fut jamais le cas, il a toujours été au top. La place d’attaquant, la saison dernière était assez "bouchée". Jérémy a fait un boulot fantastique et on ne pouvait rien lui repprocher. Personnellement, il m’a beaucoup aidé, donné des conseils, il m’a toujours mis en valeur en me disant que j’avais beaucoup de qualités.


Un an dans le vestiaire m’a fait mûrir, cela m’a permis de réaliser pas mal de trucs et de réfléchir. Quand la quasi-totalité des joueurs viennent te trouver en te disant que " tu es un des garçons qui a probablement le meilleur potentiel du vestiaire, mais il faut que tu bouges", dans la tête, cela t’aide à réfléchir et à te remettre en question.
J’ai pris conscience de mon potentiel et de mon talent et j’ai décidé de réagir. Beaucoup de choses ont changé en peu de temps. J’avais besoin peut-être d’un déclic.
Lors de cette saison qui approche, j’ai de plus en plus l’envie de me mettre au service du groupe. J’ai fait, la saison dernière, une année que je nommerais de "transparence". J’ai appris beaucoup auprès de personnes qui ont " de la bouteille", j’ai mûri. Cette année, j’ai faim, j’ai l’envie de montrer sur le terrain, ce dont je suis réellement capable.


C’est dans la volonté de beaucoup, je sens que nous allons faire une bonne saison. En peu de temps, nous avons retrouvé cet esprit de groupe que parfois, nous n’avions plus. Personnellement, j’ai une place à prendre. Le coach m’en a parlé. J’ai une bonne carte à jouer.


Je ne me suis pas fait "remonter les bretelles" par la direction et le coach. Ils ont tenu, en fait, le même discours que mes collègues. Ils m’ont signalé que je devais passer un cap, que le déclic devait se faire et qu’une fois que cette étape serait franchie, le reste suivra. Ils m’ont boosté et remonté le moral qui n’était plus au zénith. Ils m’ont fait comprendre que j’étais en position de forces.

Je sens la confiance du coach, je sens que l’on compte sur moi. Je vais tout faire pour ne décevoir personne.