C’est un malin, Yannick Ferrera. Il feint de l’admettre mais le FC Malines, version 16 septembre 2016, était bien estampillé de sa marque de fabrique avec une défense modulable de trois à cinq éléments, selon les circonstances, et un système offensif repositionné et donc composé des flancs Matthys et Croizet pour assister, du moins sur papier, le seul Verdier en pointe.
Par ailleurs, le nouveau tacticien Malinois devait composer avec l’indisponibilité impromptue de Vitas (remplacé par Paulussen qui accueillait ainsi sa seconde titularisation après celle du match d’ouverture face au FC Bruges) et choisissait de replacer El Messaoudi (au détriment de Kolovos qui se voyait reléguer sur le banc) dans le milieu auprès de Rits.
Mais il n’y avait pas que le système qui était changé : Ferrera avait également opté pour un jeu arrière très mobile sans ballon et Paulussen avait eu pour mission de se poster assez haut afin de créer des dédoublements soit avec Cocalic, soit avec Rits. Quant à Croizet, outre son rôle de catalyseur, il s’immisçait aussi, bien évidemment, dans les actions offensives aux côtés de Verdier qui se déplaçait tantôt à sa gauche lorsque l’ailier français montait d’un cran, tantôt à la droite de Rits quand celui-ci s’évertuait également à jouer plus haut.
Pendant ce temps, Paulussen et Schouterden restaient bien confinés dans leur secteur afin de contenir les assauts des backs du Sporting, Clinton Mata et Francis N’Ganga.
Le Sporting, parlons-en maintenant, puisque Djamel Bakar était reconduit dans le onze de départ de Felice Mazzù, dans une fonction encore plus spécifique : demander le ballon, le plus possible, entre les lignes afin d’assurer un juste et parfait relais, non seulement avec nos médians récupérateurs Damien Marcq et Christophe Diandy mais aussi avec nos latéraux offensifs Mamadou Fall (très étroitement surveillé par Bjelica) et Amara Baby (commis, entre autres, à l’attention d’El Messaoudi lorsque le grand franco-sénégalais permuta avec son partenaire).
De la première période, on retiendra déjà une très nette domination locale ponctuée de 8 corners (dont 3 dans les 120 dernières secondes) malheureusement improductifs et… de près d’une vingtaine de situations, pour la plupart très dangereuses, qui ne débouchèrent sur aucune franche et nette concrétisation, la plus probante ayant été celle de Damien Marcq, juste avant le repos, au prix d’un splendide slalom dans le grand rectangle visiteur.
Quant aux Malinois, ils ne réussirent à équilibrer les échanges et à provoquer une certaine neutralisation qu’entre les 12e et 18e minutes ainsi qu’entre les 47e et 54e minutes… Ce qui revient à dire que les Zèbres se sont octroyés la gestion de la rencontre pendant plus de 80 % de son temps de jeu !
Tandis que Chris Bedia, en pivot, essayait de se dépêtrer du marquage strict de l’arrière-garde malinoise, Cris Benavente, entré à l’heure de jeu à la place de Djamel Bakar, évoluait dans le même registre que son prédécesseur mais ne parvenait toutefois pas mieux à trouver la faille aux abords du demi-cercle médian visiteur.
Malgré de bons appels et l’appui de Sotiris Ninis, dans les dix dernières minutes de jeu, le déclic ne se produisit pas alors que les Malinois étaient réduits à neuf et qu’une ultime grosse occasion échut à Mamadou Fall sans l’effet bénéfique escompté. Un point sur six après le onze sur quinze, on peut en débattre mais c’est quand même… cinq points de plus que la saison passée à pareille époque !
Après un 16e de finale contre Bocholt qu’il ne faudra surtout pas sous-estimer, il conviendra de régler la mire face à Ostende samedi prochain afin de ne pas perdre la connexion avec les premiers strapontins…
Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !