Parti en France pour sa revalidation durant trois semaines, Enes Saglik est désormais de retour au Stade du Pays de Charleroi. Il est encore trop tôt pour que le médian belgo-turc reprenne les entraînements collectifs mais il poursuit son travail à l’Espace Sport Santé de Monceau-sur-Sambre. Il a ainsi également la joie de côtoyer à nouveau ses coéquipiers.
Si certains ne supportent pas forcément la solitude, Enes n’en fait pas partie. Coupé du monde à Capbreton, ce dernier en a profité pour se ressourcer et ne penser qu’à sa guérison. "Mon séjour là-bas s’est très bien passé. J’avais de grosses journées de travail et donc pas forcément le temps de penser à autre chose. Un footballeur a déjà souvent l’habitude de vivre éloigné de ses proches. Je n’ai donc pas trouvé cette période trop longue". Au contraire, Enes a vu beaucoup d’avantages à se soigner dans un centre spécialisé. "J’étais dans une autre atmosphère, avec des kinés et des personnes que je ne connais pas. Cela encourage la discussion et le partage d’expérience. Après ma journée de soins et de travail, j’avais toute ma soirée devant moi pour me reposer. C’est très important dans le processus de guérison", poursuit-il.
De nature positive, Enes préfère se réjouir du travail déjà accompli depuis son opération plutôt que de se lamenter sur les mois de revalidation qui l’attendent encore. En effet, le chirurgien du jeune milieu de terrain ne prévoit pas un retour avant février-mars 2017. "Je ne préfère pas me focaliser sur ce retour. Je préfère voir comment mon genou évolue. Pour le moment, tout est positif, je n’ai plus de douleur. J’ai beaucoup travaillé et je sens que je progresse", s’enthousiasme Enes.
Pour continuer sur cette lancée, le médian belgo-turc vient d’entamer sa deuxième semaine de programme à l’Espace Sport Santé de Monceau-sur-Sambre, des installations que les zèbres blessés ont l’habitude de fréquenter. "Je retrouve les kinés et le médecin du Sporting là-bas. Je coupe ma journée en revenant diner au stade. A ce moment-là, je peux retrouver mes coéquipiers, ça fait plaisir. Je vois le staff aussi, c’est important. Je sens que je suis toujours concerné, même si je ne suis plus sur le terrain", confie Enes. Le duo Mata-Saglik est donc pour ainsi dire reconstitué et ce n’est pas pour déplaire aux principaux concernés. "C’est sur que je suis content de retrouver Clinton. Je le considère comme un frère pour moi. C’est dans les moments comme je vis que tu te rends compte des personnes qui sont toujours là pour toi", ajoute-t-il.
De retour en Belgique, Enes n’a pas manqué de venir supporter ses coéquipiers pour la réception du Club de Bruges vendredi passé, même si c’était depuis la tribune… "J’aurais aimé être sur le terrain pour aider les collègues. Il est évident que ça fait mal de ne pas jouer mais je suis très content pour mon équipe. Il faut voir le positif, je suis très heureux des performances que le groupe est en train de réaliser".
Si les zèbres poursuivent avec de bons résultats, ils ont des chances de rester dans le top 6. Enes pourrait alors les rejoindre lors des Playoffs. En attendant, le belgo-turc suit un programme de renforcement musculaire. Quand Enes aura recommencé à courir, un nouveau séjour à Capbreton pourrait être envisagé pour continuer la revalidation positivement. C’est tout ce qu’on espère…
D.G.