F. Mazzu :  » Nous nous sommes fixé un objectif, c’est la quatrième place. »

28 avril 2017
 
 
 
" Dans le dispositif où nous jouons actuellement, cela fait deux matches où nous arrivons à garder le zéro avec un défenseur en moins dans la ligne arrière et nous avons de meilleures projections vers l’avant par rapport à l’autre dispositif où nous étions aussi très compacts et solides. Il y a donc peut-être un déclic par rapport à un dispositif. Les joueurs m’ont donné des signaux sur les deux derniers matches, des signaux positifs sur la manière de terminer la saison. Cela ne veut pas dire que je ne reviendrai pas à l’autre dispositif, mais il semble qu’ils adhèrent à la manière dont on évolue pour le moment. À ce niveau-là, il y aurait un déclic. Pour le reste, chaque match a ses valeurs, ses difficultés. Je ne peux pas préjuger aujourd’hui et dire que c’est parti parce qu’il y a toujours dans un match des éléments que l’on ne prévoit pas il y a des émotions, il y a le mental, l’environnement. Tous ces paramètres-là, on ne les maîtrise pas au départ et l’adversaire non plus d’ailleurs. On ne maîtrise pas tout, je ne peux donc dire qu’il y a un déclic au niveau des résultats, au niveau de notre manière de jouer. Maintenant, au niveau d’un positionnement de bloc, des lignes de courses, et de la collaboration entre eux, je pense que nous avons vu du mieux depuis deux semaines.


Il est difficile de comparer Ostende et Anderlecht : chaque équipe à des joueurs d’intervalles… Il y a Berrier à Ostende, Hanni à Anderlecht. Des joueurs avec de la verticalité : Achéampong chez les mauves, Canesin, Dimata, Musona et El Ghanassy chez les côtiers. Ostende reste un adversaire de très grosses qualités puisqu’ils se trouvent en POff1. Je n’aime pas trop comparer des équipes entre elles. Ce qui est certain, c’est que nous devons garder une ligne de conduite. Il y a quelque chose qui fonctionne bien pour le moment et je me vois mal, changer le système et la ligne de conduite. Si on va en 4-4-2 à Anderlecht, c’est qu’on y croit et que l’on sait que nous pouvons réaliser quelque chose. Mettre un système ultra défensif pour se rendre à Anderlecht, après avoir gagné à Zulte, dans un système, j’aurais eu d’énormes critiques en cas de mauvais résultat.


Dans la vie, il y a une chose qui nous barre et qui nous empêche d’évoluer, de progresser… C’est la peur. Le message qui est transmis au joueur doit être de confiance, pas de peur. Je ne me suis jamais mis de peur ou de pression pour la simple et bonne raison qu’accéder à ces POff 1 était déjà une très bonne chose. Ce qui m’aurait embêté, c’est que l’on ne puisse pas donner le maximum de nous-mêmes pour tous les gens qui ont travaillé et œuvré  pour atteindre ces POff1, le public, qui croît en nous de plus en plus. Leur infliger une grosse déception, cela, je ne l’aurais pas accepté pour le reste, je n’ai pas envie de transmettre de la peur ou du stress au groupe. Ils doivent, comme hier, croire en eux et continuer à progresser sans se mettre de pression


Il n’y a jamais rien qui est facile. Quand on doit laisser des joueurs sur le banc ou en tribunes. Mettre Benavente, 19 ème joueur et que beaucoup de gens ne comprennent pas… Il y a quelque chose de nouveau qui nous a réussis contre Zulte, c’était bien de le prolonger. Certains joueurs ont trouvé des points de repère, ils ont retrouvé de la confiance. 


En foot, il faut toujours avoir aussi, un peu de chance. Hier soir, à part le poteau et le fait qu’ils n’ont pas marqués est lié au fait que mes joueurs se sont jeté comme des chiens. Quand je pense à Dorian, Nicolas, Cinton … Il n’y a pas que de la chance, il y a de l’envie de se battre. Nous avons eu, peut-être, hier, un peu de chance. C’est bien que Charleroi peut en avoir de temps en temps. Cela fait du bien.


La veille de Zulte, nous avions travaillé, pendant 1/2 heure, avec la majorité des attaquants. J’essaie de donner un maximum de confiance aux garçons, qu’ils jouent ou pas. La réceptivité qu’ils ont, je ne peux pas l’éduquer, c’est à eux à savoir s’ils ont envie d’être réceptifs ou pas. Je pense encore à ma théorie d’avant Anderlecht. Le premier que j’ai mis en évidence, c’est Bedia, par rapport à ce qu’il a fourni sur le but de d’Amara, où il se jette sur deux défenseurs. Il a donné cette envie d’aller au bout de l’action alors qu’il venait de rentrer. C’est une manière de donner confiance, même si hier, il n’a pas joué. Le secteur des attaquants est complexe. Si on ne marque pas, ce n’est pas évident de retirer tout de suite, le joueur. On doit aussi accorder du crédit, car c’est un secteur difficile. En football, le plus dur, c’est de mettre des buts.


Dans notre système 3-5-2, nous avons eu énormément d’opportunités, comme on a eu à Zulte. De dire que ce n’est pas normal d’avoir si peu d’ occasions contre Anderlecht, c’est pousser un peu loin. Nous avons eu des opportunités, auparavant, dans le 3-5-2. le dernier geste a fait défaut. L’analyse d’un mécanisme, dépend de choix individuels et pas spécialement du mécanisme de l’ensemble du dispositif.


En tant qu’entraîneur, on essaie toujours de tirer le maximum, j’aurais évidemment souhaité avoir un 15 sur 15. De la manière où on a commencé les POff, timidement en ayant fait un bon match à Bruges, malheureusement, en étant battus, la semaine suivante. Là, on vient d’enchaîner deux victoires. Le bilan est bien, il aurait pu être meilleur, notamment contre Gand, où je me suis trompé. On va continuer à avancer et essayer de faire, au moins la même chose, dans les cinq matches restants.


Steeven a certainement été un des meilleurs contre Zulte, en fonction de ses qualités et Dorian l’a été, hier. Je choisirai pour dimanche. C’est un choix qui est fait par rapport au moment de ces POff 1, par rapport aux qualités de l’adversaire, le cumul des rencontres. Hier, j’avais besoin d’un garçon pour les coups de pieds arrêtés, Dorian a été choisi. Steeven excelle dans les passings, les pénétrations, quand il joue défenseur central, il s’implique aussi dans les montées de balle, les sorties.


On parle maintenant de Charleroi en Champion’s League.. C’est fou, ça génère de la pression, des attentes à l’extérieur, de la pression dans le groupe. Ça ne sert à rien. C’est clair que si on peut être le meilleur du monde, on essayera de l’être … Mais, il n’y a pas besoin de le dire, ni d’en parler. Vous imaginez d’où on vient ? Je ne vais pas parler de cela, c’est impossible. Aujourd’hui, je dis simplement, que l’on continue à travailler. Nous nous sommes fixé un objectif, c’est la quatrième place. Je le dis ouvertement. On va tout faire pour la garder. Le reste, on verra… Les exploits, comme hier.. Pourquoi pas, encore ? 


J’ai toujours dit que les équipes qui sont bien classées dans les meilleures défenses sont des équipes qui seront bien classées au final. Garder le zéro derrière est une très bonne chose. C’est la preuve qu’il y a un travail collectif et pour moi, cela génère, beaucoup de positif ".