À l’image de ce que les médias ont qualifié de « Felice Time », cette propension à faire la différence – pour gagner ou prendre un point – dans le dernier quart d’heure d’une rencontre, le Sporting de Charleroi est un des principaux vecteurs de suspens dans un football belge qui manque parfois de fraîcheur. À ces points engrangés par les Zèbres sur le fil, viennent s’ajouter le fait qu’ils aient fait patienter leurs supporters jusqu’à l’ultime seconde de la phase classique du championnat pour se qualifier pour les playoffs 1.
Dans ce mini-championnat, les aficionados des Carolos ou les observateurs qui les suivent au quotidien ne sont plus les seuls concernés par ces variations de rythme cardiaque. Tout simplement parce qu’en 4 jours, en forçant l’exploit à Anderlecht, mais aussi en s’inclinant à Ostende, ils ont relancé l’intérêt des playoffs 1 pour chacune des 6 équipes qui composent la poule. Il serait évidemment faux d’affirmer que toutes peuvent encore être sacrées, puisque Zulte-Waregem, 6e, affiche un retard trop conséquent sur le 1er, Anderlecht. Ce même leader, alors qu’il existait une hypothétique combinaison qui l’aurait déjà couronné d’un 34e titre dimanche dernier, a vu le Club de Bruges revenir à 4 longueurs, lui qui en avait encore 9 de retard il y a un peu plus de 180 minutes de jeu. Derrière, Ostende s’est relancé et revient sur le Sporting, mais aussi, piano piano, sur le 3e, La Gantoise…
Jeudi dernier, après le succès du Sporting carolo chez son homologue mauve et blanc, un journaliste sportif bien connu félicitait à demi-mot Mehdi Bayat, affirmant que la fin de saison qui se profilait dès lors serait bien plus intéressante pour la corporation que si une formation, quelle qu’elle soit, avait décroché la timbale à quelques semaines de son terme.
Evidemment, la défaite des Sportingmen à la Côte ne fait pas les affaires de tout le monde, les principaux concernés étant pourtant, après Anderlecht, conscients qu’ils ne pouvaient pas laisser échapper cette dernière rencontre… Tant pour sa rassurer que pour confirmer leur rôle de juge de paix, les Zèbres sont contraints d’accrocher le Club de Bruges ce vendredi au Stade du Pays de Charleroi. En trois rencontres – une à Charleroi, deux au Jan BreydelStadion – ils y sont parvenus par deux fois. D’abord en battant les hommes de Preud’homme au Mambourg, ce qui n’était plus arrivé depuis 20 ans. Ensuite en partageant l’enjeu en Venise du Nord, tandis que Bruges était encore convalescent en début de playoffs 1. À 4 journées de la fin, et tant pour l’une équipe que pour l’autre, il ne s’agit plus trop de se louper…
Tous au Stade! Tous derrière les Zèbres!
