Le Sporting a été battu. Et pourtant, il a été valeureux face à une armada brugeoise au réalisme froid très efficace incarné en la personne de leur Empereur colombien, « Joske » César, qui, à bord de son char et chaussé de son Soulier d’Or, a pourfendu, de trois coups de glaive meurtriers, la défense de vaillants guerriers Carolos… Que l’on aurait aimé irréductibles !
Malgré les très bonnes recommandations de leur druide, nos joueurs n’étaient pas en possession de la fameuse potion magique qui leur aurait permis de déjouer les plans de la formation de Michel Preud’homme.
Par son désorientant attaquant, elle a su frapper notamment aux moments où il le fallait, les plus périlleux, mentalement, à surmonter : juste avant le debriefing et juste après une égalisation, quelque peu tirée par les cheveux, mais pas du tout volée en comparaison des niveaux de jeu affichés jusque-là par les deux équipes.
Si, pour la première fois, du côté brugeois, Vossen alerta Nicolas Penneteau à la 19’, Horvath, lui, dut patienter jusque la 26’ pour s’employer suite à un centre de Clinton Mata. D’accord, les Brugeois se montrèrent plus prompts en termes d’occasion de but et si Rotariu n’exploita pas celle qui lui avait été dévolue deux minutes plus tard, ces évidences n’occultèrent cependant pas la très bonne organisation des Carolos, dans cette structure en 4-5-1, qui restaient bien appliqués après une demi-heure de jeu.
Tandis qu’Ahmed Touba venait prêter son concours offensif sur le flanc gauche, Izquierdo avait changé de côté et, via Rotariu, il se distingua par sa virtuosité en glissant habilement le ballon sous le corps de notre portier.
C’était très dur avant le repos et toutes les questions allaient dans le même sens : comment nos joueurs allaient-ils réagir afin de revenir à la hauteur de leurs invités ?
À peine avait-on essayé d’ébaucher une réponse que survint ce geste inattendu du gardien américain du FC Bruges quand, après s’en être emparé, il déposa le ballon à la portée du premier David Pollet venu !
Aussi rusé que le regretté François Sterchele lorsque ce dernier égalisa sur un but-gag, le 10 septembre 2005, à la 44’ de la rencontre Charleroi-Roulers, David subtilisa le ballon au nez et… Au menton d’Horvath pour planter son 8ème but de la saison.
Malheureusement, la joie fut de très courte durée dans le camp Carolo; les tribuns Vanaken et Claudemir endossèrent leur plus belle cuirasse et serrèrent les cordons de leurs sandales afin d’offrir à leur Monarque sa seconde réalisation de la soirée.
Courageusement, les Zèbres reprirent leur bâton de valeureux pèlerins et Felice Mazzù décida de passer à deux attaquants avec la montée au jeu de Chris Bedia. Ce dernier se signala très rapidement avec une bonne frappe qu’Horvath réussit à détourner alors que Gaëtan Hendrickx avait également tenté sa chance, sans succès, quelques minutes plus tôt.
Il restait à peine 20 minutes à jouer et le Sporting faisait toujours jeu égal non seulement dans le pourcentage de possession de balle (50/50) mais aussi en présentant un bilan de 4 tirs cadrés identique à son adversaire.
Alors que tout restait possible et comme s’il voulait prendre sa revanche sur son étourderie, Horvath délivra un long dégagement… Qui se mua en véritable assist pour permettre à « Joske » d’inscrire son troisième but de la soirée !
Bien sûr, chaque défaite est difficile à encaisser, mais il ne faut surtout pas céder au découragement, d’autant plus que notre équipe recouvrera toutes ses forces vives pour le déplacement à La Gantoise.
Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !