Si l’heure n’est absolument pas encore aux bilans (le premier surviendra logiquement au terme de la 10ème journée de compétition), le FC Bruges enregistre une formidable progression puisqu’il totalise 8 points de plus par rapport à la précédente saison où il avait seulement engrangé, à la même époque, la bagatelle de 13 unités sur 24 (4 v, 1 n, 3 d des œuvres d’Ostende, de Courtrai et de Waasland).
C’est dire si la formation de la Venise du Nord est particulièrement impressionnante et présente un jeu vif, inspiré et rapide, s’appuyant sur un entrejeu exceptionnel qui se compose d’un trident de grande qualité, Vormer-Vanaken-Nakamba, avec deux marathoniens de service sur chaque flanc, Limbombe et Cools, lesquels peuvent régulièrement monter à leur guise et apporter leur contribution offensive. Et que dire du duo Wesley/Dennis, musclé et déroutant, qui reçoit également, aléatoirement, l’assistance et la variété techniques de Vormer ou de Vanaken ?
Bref, c’est très solide derrière et très prolifique devant : un average de +14 (le double des Zèbres) avec des secteurs de jeu qui recèlent diverses substitutions optionnelles : le défenseur central, le Colombien Mera; Clasie, un milieu défensif qui peut également jouer un cran plus haut, Simons et Refaelov, dont on ne connaît que trop bien l’impact qu’ils peuvent avoir dans des applications tactiques bien précises et judicieusement choisies, et, enfin, Vossen et Diaby qui constituent des alternatives très intéressantes afin de déjouer les plans défensifs adverses les plus imperméables.
Et nos p’tits Zèbres, que pouvaient-ils bien opposer face à un tel rouleau compresseur ? Leur courage, leur volonté, leurs valeurs indéniables, leur ténacité mais aussi leur audace car, à plusieurs reprises, ils n’ont pas hésité -déjà en première période mais encore plus dès la montée au jeu de Clément Tainmont- à jouer haut afin de tempérer les ardeurs Brugeoises.
Au terme des 45 premières minutes, nos visiteurs auraient pu revendiquer de mener à la marque puisqu’ils provoquèrent pas moins de six réelles situations dangereuses (2’, 11’, 26’, 34’, 40’ et 45’) contre trois pour les Carolos (à la 9’, jolie combinaison entre David et Núrio qui aboutit à Kaveh dont le tir échoua à côté du but d’Horvath; Kaveh, encore à l’origine d’une frappe enroulée hors cadre à la 31’ et un magnifique ballon de Núrio sur la latte à la 36’).
Après le goal malheureusement concédé à la 67’, au terme d’une phase confuse durant laquelle Vormer et Wesley arrivèrent à se disputer le cuir sur un service de Vanaken, le Brésilien parvenant finalement à transpercer une forêt de jambes pour loger le cuir hors de portée de Nicolas, les Zèbres ne se désunirent pas et parvinrent à rétablir l’égalité avec Kaveh à la réception d’un splendide centre de Clément, ce dernier ayant été idéalement isolé par Chris Bedia.
Á deux reprises, Chris Benavente (quelle formidable action avec Kaveh qui lança parfaitement Núrio en mettant Decarli et Cools dans le vent) et Amara Baby manquèrent la cible de peu, la faute à de prodigieux réflexes du gardien Américain de Bruges, et, pour une seconde fois consécutive, le « Felice Time » se retourna contre nous avec un second but meurtrier tombé à la 87’ des œuvres de l’insaisissable Limbombe qui s’écarta avec habileté pour placer un ballon inarrêtable dans le coin gauche des filets de Nicolas.
Le Sporting s’inclina avec les honneurs mais aussi avec des leçons dont il faudra tirer les meilleurs enseignements afin de pouvoir encore mieux gérer ces fins de matches difficiles.
Direction Saint-Trond, ce prochain vendredi, où il conviendra de remettre… l’horloge astronomique de Kamiel Festraets à l’heure !
Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !
