« Ça fait trop mal de perdre le match dans les dernières secondes. Ce fut très difficile, nous avons dû défendre beaucoup plus, comparativement aux précédentes rencontres, et l’adversaire nous a mis la pression dès le début.
Il faut dire que nous ne sommes pas bien entrés dans notre match, nous avons été pris à la gorge dans les premières minutes. Ils ont attaqué tout le temps, très haut, et nous avons eu beaucoup de mal à sortir le ballon. Si on ne commence pas avec la confiance, on éprouve les pires difficultés ensuite pour revenir.
Puis, nous avons essayé de dessiner quelques mouvements mais nous n’avions pas le niveau que nous avions pu montrer avant.
J’ai appris que j’allais jouer à la fin de l’échauffement, une situation que j’ai déjà connue par le passé. Je savais qu’il y avait des possibilités que je sois sur le terrain car mercredi, à l’entraînement, le Coach avait signalé que Dorian avait des douleurs aux ischios mais il n’était pas sûr à 100 % de ne pas pouvoir s’aligner.
Il devrait n’y avoir rien de grave et il était plus sage de ne pas prendre trop de risques.
Au début du match, je sentais un peu la pression car il y avait longtemps que je n’avais pas joué. Donc, j’ai essayé de simplifier mon jeu en prenant tout de suite confiance mais après les 10, 15 premières minutes, cela devenait plus compliqué pour moi.
Avec Javier, j’ai pu jouer juste contre Eupen et nous devions retrouver un bon équilibre dans nos automatismes. Ceux-ci ne peuvent se soigner et s’améliorer qu’au fur et à mesure d’évoluer ensemble.
Par contre, en seconde période, je me sentais très bien et j’ai donné tout ce que j’ai pu.
C’est très difficile de dire encore quelque chose après ce but que nous encaissons encore sur un manque de concentration. Sur la phase arrêtée, il était convenu de défendre en zone. Mitrovic et Yaremchuk sont venus se positionner, ils ont sauté ensemble avec Kaveh et moi, je n’ai pu rien faire car ils étaient déjà derrière Kaveh. La seule chose que je pouvais faire, c’était de commettre une faute avec la main et de provoquer un penalty…
Le match a été prolongé de sept minutes et dans les derniers instants, nous nous devions d’être plus intelligents, de ne pas commettre de fautes, plutôt de garder le ballon mais il ne fallait surtout pas que la confiance change de camp.
Dans les vestiaires, notre entraîneur nous a encouragés à continuer à avancer, en gardant la tête haute. Nous allons calmement analyser les faits de ce match afin de réagir dans les meilleures conditions.
La première chose que nous devons faire, c’est d’oublier, ici, notre prestation et penser à mardi, à notre dernier match de l’année à Zulte. Nous devons plus nous préparer mentalement que physiquement car, sur ce plan-là, nous sommes au point. Il nous reste trois jours pour travailler et nous n’avons qu’un seul objectif : aller chercher les trois points.
Gand a montré beaucoup de qualités contre nous et ils ont l’avantage d’avoir gardé pratiquement le même noyau que l’année où ils ont été champions. Les Gantois ont toujours développé, comme nous, un football séduisant mais ce soir, nous n’avons pas réussi à le faire.
Je pense qu’il n’y a pas de trop grandes différences avec le Gand que nous avons reçu au match aller, au contraire, la différence était plutôt de notre côté car nous n’avons pas bien joué et n’avons pas affiché les mêmes qualités que durant notre début de saison.
Je ne peux pas dire si Gand est meilleur que nous car la meilleure deuxième équipe après Bruges, c’est quand même Charleroi…
Bruges est, pour le moment, dans une forme étincelante et nous devons nous focaliser uniquement sur notre deuxième position au classement. C’est encore une étape supplémentaire pour Charleroi car le Club grandit et s’affirme pour devenir une des meilleures formations du Championnat de Belgique. »
