« Il n’y a aucun problème sur les choix de non sélections de David Pollet et d’Amara Baby. Ceux-ci ont été effectués par rapport à la phase classique, à notre préparation et aussi à l’équilibre de l’équipe pour le match de ce vendredi.
Je trouve qu’Amara est un peu fatigué. J’ai besoin de fraîcheur et d’intensité, tout simplement. Il est un peu moins bien par rapport à ce qu’il a fourni début de saison, j’en ai parlé avec lui. Tenir 30 matches sur le rythme qu’il en a joué 15, ce n’est pas facile non plus. Il doit comprendre qu’à un moment donné, on peut être moins bien.
Amara nous apportera encore en Play Off 1, c’est certain. Il faut faire des choix toutes les semaines. J’ai des possibilités avec Willy Semedo, Romain Grange, lequel a débuté à Charleroi sur le flanc gauche. J’ai aussi Benavente qui peut également jouer dans cette position-là.
Cristian est très bien, il a été contrôlé par le staff médical. Il a fait ce qu’il a dû faire avec l’équipe nationale et son voyage ne l’a pas trop perturbé. Il n’y a pas de souci.
J’ai toujours dit que je ne pénalisais pas des joueurs qui revenaient d’équipe nationale et il n’y a aucune différence sur le fait qu’ils n’aient pas participé aux entraînements. À partir du moment que l’on était content d’eux avant leur départ, ce serait absurde de les pénaliser.
Quand je parlais du rythme affiché pendant 15 matches par Amara, cela peut s’étendre à l’ensemble du groupe, on a été souvent à la limite de gagner. Malheureusement, nous avons fait des matches nuls.
Au niveau mental, quand on enchaîne beaucoup des matches sans victoire, cela devient un peu moins simple. C’est l’addition de plusieurs choses, peut-être de suffisance à certains moments. On s’est qualifié en Play Off 1 assez tôt. Cela est dû aussi à un peu de fatigue et à un peu de tout pour l’ensemble du groupe.
C’est difficile à analyser mais je pense que c’est inconscient, parce que je n’ai jamais vu un mauvais état d’esprit dans le groupe, que ce soit à l’entraînement ou en match. À Courtrai, certains ont trouvé que nous étions même meilleurs que l’équipe locale mais nous n’avons pas eu l’efficacité que nous aurions dû avoir dans un match comme celui-là.
Je pense encore au match contre Saint-Trond que nous aurions pu gagner. Il y a cette balle de but à la 90ème que nous ne mettons pas. Cela aurait été une victoire dans cette série de matches nuls et, peut-être, les analyses auraient-elles été différentes.
Ce que l’on espère, c’est de redémarrer la machine à zéro, de faire de très bons Play Off et y croire, à ce classement dans le Top 3.
On a fait pas mal d’essais dans les matches amicaux avec, par exemple, Mamadou Fall qui a joué au poste d’attaquant pendant 70 minutes à Mouscron. Willy Semedo est rentré en homme libre, derrière l’attaquant à Eupen.
Kaveh Rezaei et Chris Bedia sont bien également, même si les entraînements de fin de semaine ne sont pas de grosse intensité. On peut leur faire confiance par rapport à ce qu’on leur demande et à leur attitude. Quand on a la chance d’être sélectionné en équipe nationale pour partir éventuellement à la Coupe du Monde, que l’on marque, que l’on donne un assist et que l’on a du temps de jeu, c’est bien pour le moral et le mental. C’est la même chose pour Chris même si c’est en sélection -23, il a eu la chance de marquer deux buts. Ce n’est que du positif pour eux.
J’ai tout fait pour faire passer le meilleur message possible, pour retrouver de l’envie, de la sérénité, de l’équilibre, de l’organisation et de l’efficacité. Je sais que notre match d’Eupen n’était pas performant mais il y a beaucoup de paramètres qui entraient en ligne de compte. Je n’ai pas envie de penser à tout ça, j’ai juste envie de penser à tout ce que l’on a fait de bien et j’espère que l’on repartira sur ces bases-là à partir de ce vendredi.
Dans toute partie moins bonne ou moins simple, on doit retirer un maximum de paramètres pour apprendre, évoluer, devenir plus mâtures. En ce qui me concerne, c’est la même chose. On a vécu, depuis janvier, un passage pas évident comme on n’en a pas beaucoup vécu à Charleroi. Cela doit m’apprendre à progresser, à me faire grandir par rapport aux messages que je transmets aux joueurs, à ma manière de parler, au coaching, à mes relations avec la Presse. Ce sont tous des paramètres qui peuvent peut-être nous faire du bien.
Toutefois, je pense que l’analyse doit être globale depuis le début de la saison parce que s’il l’on prend chaque fois des fractions de saison, il y a toujours des choses à dire. Aujourd’hui, on est troisièmes grâce à l’entièreté de la saison. C’est à nous à nous redresser et d’être conscient que ce que l’on a fait depuis le mois de janvier, en termes de concrétisation et de résultat, ce n’est pas top.
En tout cas, on nous regarde différemment du fait que nous avons effectué une saison pleine en terminant troisièmes. On doit aborder ces Play Off 1 différemment, sans se mettre de pression.
Par rapport au contenu et à la qualité que l’on a montré depuis fin janvier, on peut être considéré comme le petit poucet des Play Off 1. Cela ne m’empêche pas d’avoir le sentiment que l’on a réussi à redresser le bateau en termes d’équilibre, d’efficacité offensive et défensive et que l’on pourra refaire des matches comme on en a fait contre toutes ces équipes du haut de tableau durant la saison régulière, mis à part le match contre Bruges en Coupe de Belgique.
On avait été habitué à se qualifier pour les Play Off 1 durant la dernière journée, les années précédentes, et cette année-ci, j’ai estimé que nous avons eu la chance de se qualifier très tôt. Peut-être cela nous a procuré une pression supplémentaire, un relâchement inconscient.
Les deux, trois premiers matches de ces PO seront très importants. Je pense que, le plus important, c’est que l’on fasse une superbe prestation et si c’est le cas, je pense que la machine peut se remettre en route. Cela ne veut pas dire que l’on va faire un 30/30 mais cela veut dire que le groupe va continuer à y croire, à avancer et à mettre ses « qualités d’ouvriers » sur le terrain.
On est conscient que ce sera très difficile. Le Standard vogue notamment sur une très belle spirale, ils ont un dispositif qui fonctionne très bien. À nous de pouvoir passer au-dessus. Les joueurs doivent savoir être conscients qu’ils sont capables de très bien prester contre cette équipe du Standard. »
