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F. Mazzù : « Ne pas commencer à faire les malins. »

« Gaëtan (Hendrickx) a ressenti une petite gêne au niveau de l’ischio. On attend le résultat de l’échographie. On verra l’évolution ce samedi. Ce n’est pas un coup qui en est à l’origine, c’est dans le positionnement, le jeu que l’on a fait en fin d’entraînement. Il a pu terminer la séance et lui-même a dit que cela allait aller. Mais j’ai quand même demandé aux kinés qu’ils fassent le testing et, finalement, il a ressenti une petite douleur. Donc, on a préféré qu’il passe directement une échographie.

Si on doit pallier à son absence, cela dépendra avec quelle philosophie et quels principes on se déplacera à Anderlecht. J’ai d’autres solutions si je veux avoir un dispositif plus offensif, un dispositif peut-être en espérant avoir un peu plus de possession. J’ai d’autres alternatives que celle où je retiendrais Cristophe (Diandy).

Après la victoire contre Gand – une victoire que l’on aurait bien voulu accueillir plus tôt –, on a bien senti que tout le monde était apaisé, il y a plus de sourires, les entraînements sont encore plus ludiques, il y a beaucoup plus de plaisir. La période que l’on a connue, tout le monde dans le football peut la vivre. C’est une période qui doit nous apprendre – et, en ce qui me concerne également – beaucoup de choses. Cela ne doit pas être considéré comme un échec, cela doit plutôt nous servir à nous amener beaucoup de réflexions et, aussi, à tirer du positif de ces situations difficiles.

Anderlecht et Vanhaezebrouck jouent dans un dispositif assez atypique. L’idée est de savoir si l’on réaligne la même équipe avec le même dispositif ou si l’on tient compte du dispositif et des qualités d’Anderlecht. Cela pourrait paraître très clair et très transparent mais ce n’est peut-être pas aussi simple qu’on pourrait le croire.

Nous sommes passés du noir à un peu de lumière, les circonstances sont différentes. Il y a de l’enthousiasme dans les joueurs qui ont participé à la victoire, il y a de l’énergie positive et c’est un paramètre que nous devons tenir compte.

Après le match, j’ai parlé avec Cristian (Benavente) et il a été hyper positif et très souriant. Après, je ne sais pas quelle est sa réflexion profonde. Quand on est dans une équipe pendant deux mois, que l’on ne gagne pas et que l’on tente autre chose, peut-être que cela s’apparente à une forme de soulagement, aussi, pour certains qui n’ont pas eu la chance de participer à la victoire et qui ont été dans la spirale des moments plus difficiles. Je dis bien « peut-être », je n’essaie pas de conforter quoique ce soit. C’est, peut-être, se dire que « l’on respire un peu, l’équipe a gagné, on travaille et on sera prêt la prochaine fois que le Coach aura besoin de nous ». S’ils sont dans cette réflexion-là, c’est exceptionnel.

Quand on montre des erreurs et des buts que l’on prend, j’insiste toujours pour dire que l’erreur est collective, parce qu’elle commence à un certain endroit et qu’elle se termine à un autre. Entre ces deux endroits, il y a plein de mètres et dans ceux-ci, on est onze. Je n’ai pas enlevé ni un, ni deux joueurs, j’en ai changé six par rapport au match à Bruges. Ce sont des choix d’équilibre d’équipe, des choix avec du potentiel à ces postes-là, peut-être plus qu’à d’autres, tout simplement.

Dans une période comme celle que l’on a vécue, ce n’est pas simple, on est dans la réflexion à savoir si l’on donne la chance à un maximum de joueurs possibles pour garder tout le vestiaire concerné, ou alors, on est dans l’option de ne pas trop changer pour ne pas mettre en péril la stabilité, la continuité d’un système.

Personnellement, j’ai opté pour essayer de garder le maximum de joueurs concernés. Peut-être, aujourd’hui, par rapport à la période que l’on a traversée, ce n’était pas la meilleure solution et je me mets également en grande cause dans cette période difficile. Je suis toujours dans la réflexion de savoir pourquoi on a pu traverser une période comme celle-là. Quand on regagne une fois, on est plus proche d’essayer de trouver les raisons pour lesquelles – avant d’avoir gagné – cela n’a pas fonctionné.

Depuis une vingtaine d’années que je coache, c’est la première fois que je vis une période aussi longue, où cela allait moins bien, et il est normal que je me remette en question, que je fasse mon autocritique afin de ne plus commettre les mêmes erreurs.

Nous allons présenter les différentes possibilités aux joueurs, que ce soit avec un attaquant de pointe, du style de Ganvoula, ou que ce soit avec un faux attaquant comme les journaux le signalent.

C’est vrai qu’il y a beaucoup d’inconnues, outre celle de l’attaquant de pointe, il y a celle par rapport à Kums, celle de savoir si Spajic est totalement out. Si Kums ne joue pas, est-ce que Dendoncker va monter d’un cran, est-ce que Deschacht va commencer, est-ce qu’Amazu va être aligné d’emblée au milieu ? Autant se baser sur nous, sur ce que l’on a fait de bien la semaine passée, essayer d’être encore meilleurs dans l’organisation, la percussion et travailler sur nous-mêmes en priorité.

Sur l’aspect mental, je vais m’inspirer de la victoire que l’on avait conquise à Anderlecht parce que Charleroi n’a pas été souvent en mesure de l’emporter à Anderlecht même si, très souvent, Charleroi a fait de très bons matches. Je me souviens de la plus grosse défaite 5-2, la première année que j’étais à Charleroi, où l’on avait fait un match exceptionnel. Nous avions joué en 4-4-2. Il y avait encore Daf, Thiaré, nous avions signé une grosse prestation, nous aurions dû gagner le match dix fois et nous l’avons malheureusement perdu sur des contres. J’espère qu’on aura encore l’occasion de bien prester ce week-end.

Il ne faut surtout pas commencer à faire les malins parce que l’on a gagné une fois. Ce serait prétentieux et faire preuve d’un manque d’humilité. On n’oublie pas le passé, on n’efface pas les moments difficiles. Cette victoire face à Gand doit simplement enlever tous les doutes qui ont existé pendant cette période-là, elle doit nous servir à être en confiance et se dire que si Charleroi n’a pas les valeurs qu’il a eues dimanche, il ne sait pas gagner un match. Ce sont ces mêmes valeurs qui nous ont permis de nous qualifier pour le Top 6.

On doit pouvoir avoir des ambitions, d’avoir voulu garder cette seconde place que l’on a eue pendant longtemps, mais il faut être très fort mentalement et ne pas relâcher. Si on a le courage d’afficher des ambitions, on doit avoir le courage de penser la même chose et réaliser la même chose que ce qu’on a dit. »

 

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