« Pour le titre de « Footballer Pro » de la présente saison, mes quatre favoris sont Vanaken, Carcela, Edmilson et Benavente. Ce sont quatre joueurs qui savent faire la différence dans un match, qui peuvent, dans des moments difficiles, apporter quelque chose en plus dans le mouvement, les espaces et la qualité technique. Ce sont tous des joueurs capables de mettre un but. Sur l’impact et la manière dont il a fait changer le Standard, je donne ma priorité à Carcela. En ce qui concerne celui du « Coach », mes préférences vont à Clément, De Boeck et Leko. Pour la catégorie « Espoir », j’ai songé à Gaëtan Hendrickx.
En ce qui concerne Cristian Benavente, j’essaie d’être cohérent. Cela peut paraître paradoxal quand je dis que je l’ai incorporé dans mes votes parce que, tout simplement, je le connais par cœur. Il a évolué d’une manière extraordinaire depuis son arrivée. C’est quelqu’un qui a toujours été à l’écoute, très réceptif, avec une très grosse attitude et une très grosse mentalité. Il a réussi à faire une saison magnifique avec beaucoup de travail défensif, de replacement, en essayant d’être à l’écoute de ce qu’on lui dit. Et ce n’est pas parce qu’un joueur comme celui-là est sur le banc que ça fait changer mon avis. Dans une gestion de groupe, comme je l’ai dit après le match d’Anderlecht, quand vous jouez pendant deux mois et demi avec les meilleurs joueurs du monde et que vous ne réussissez pas à gagner, il faut, à un moment donné, essayer autre chose pour faire vivre le groupe. Et Cristian en faisait partie, je lui ai expliqué et il a très, très bien compris. La preuve, c’est la manière dont il est monté, associé à Kaveh, à Anderlecht.
Il est monté à un moment où on avait plus d’emprise sur le jeu, où on devait pousser absolument. On a eu souvent des réactions comme celles-là où on doit tout faire pour inverser une situation et ce sont des joueurs capables d’apporter un plus. Maintenant, ce n’est pas une certitude, si je regarde le match de Gand, ici, qu’il faille le faire commencer.
D’une part, pour une question de dispositif, si je décide de rester avec deux attaquants. C’est un peu moins simple de devoir le décaler ou alors, je dois jouer avec un dispositif hyper osé offensif et ne jouer qu’avec un seul 6. Il y a plusieurs possibilités. Nous avons fait des mises en place à l’entraînement, ce jeudi, et Cristian sait à quoi s’attendre.
À Anderlecht, Cristian monte à la place de Fall, à droite, il est en « homme libre », on est dans la dernière demi-heure, on est en train de pousser et on a la chance de faire 2-1. L’adversaire se retranche un petit peu, il réussit à rentrer dans le jeu, à l’intérieur, et on est à la 70ème, où Deschacht sort un peu moins; on n’a peut-être pas spécialement besoin d’avoir un flanc droit qui se fixe pour défendre sur leur arrière gauche, ou en tout cas, sur un des trois défenseurs centraux qui était Deschacht, qui n’avait plus joué depuis longtemps, qui est un peu dans la fatigue. Le fait qu’il rentre à ce moment-là n’est pas préjudiciable dans sa zone de départ, défensivement.
Gand devra composer avec l’absence de Kubo qui est suspendu. J’ai visionné leur match contre le Standard, je l’ai réanalysé. Est-ce que Vanderhaeghe va faire commencer ses deux ailiers, essayer de trouver de la percussion sur les côtés ou est-ce qu’il va débuter à nouveau avec Yaremchuk sur un côté et mettre Janga devant, il a différentes possibilités. Esiti ne joue plus depuis quelques semaines, Verstraete a la préférence. Avec la suspension de Kubo, Dejaegere peut être également aligné d’emblée ou il peut faire confiance aussi à Chakvetadze. Le fait que Kubo soit suspendu et qu’Asare revienne dans la sélection après avoir, lui aussi, été suspendu, sont les seules certitudes. Vanderhaeghe a joué avec Bronn à l’arrière gauche contre le Standard, il y a un défenseur central, que je n’ai jamais vu, je ne savais pas qui c’était, un droitier qui a joué côté gauche, et avec un défenseur central à l’arrière gauche. Je suppose qu’il va changer un peu tout ça, qu’il va remettre Asare et ses deux défenseurs centraux comme il l’a toujours fait. On est dans l’incertitude sur certains postes.
La Gantoise n’est pas la seule équipe qui a eu des circonstances contre elle en Play Off 1. On va peut-être être à deux équipes à avoir des circonstances défavorables. Il y aura certainement des attitudes ou une atmosphère d’injustice autour d’eux. On verra comment le match se déroulera.
Ce sont des paramètres que je ne sais pas contrôler. On peut s’y préparer, avertir les joueurs. Ce sont des armes à double tranchant. On va dire aux joueurs que, peut-être, il va y avoir de la compensation et le joueur dans le rectangle, au lieu d’aller au contact, il va se retirer pour ne pas qu’il y ait un penalty sifflé et l’adversaire va se retrouver à l’aise face au but. D’autre part, on leur dit rien, le duel se passera normalement et, peut-être, qu’un penalty sera sifflé. Ce sont des situations que l’on ne peut contrôler. Ce sont les joueurs qui doivent avoir une bonne gestion de l’atmosphère et des événements comme, éventuellement, ça peut se produire.
J’ai vu tout un article, cette semaine-ci, sur des entraîneurs qui devraient être suspendus et mon nom a été cité parce que, la semaine passée, je me suis simplement permis de dire que sur le premier but qu’on encaissait, je n’étais pas d’accord avec l’arbitre, que le ballon avait été touché par la cheville. Si on reparle de l’époque d’Anderlecht, effectivement, je mériterais peut-être mais sur le match de la semaine passée, je ne vois pas en quoi je me suis fâché sur l’arbitre, en tout cas, dans mes commentaires.
Je vais essayer de rester très neutre par rapport à cela et toujours croire à la sportivité et à la neutralité de tout le monde.
Je me souviens qu’au match aller, Vanderhaeghe avait déclaré, dans la presse, qu’ils devaient se ressaisir contre Charleroi, parce que l’équipe était K.O. On sortait du 6-0 à Bruges, et chaque équipe pense que ce sont trois points acquis contre Charleroi, avant de commencer le match. Et nous, on doit absolument emmagasiner ce que les autres pensent pour nous donner de l’énergie supplémentaire.
Avec toutes les circonstances que l’on connaît depuis le début des PO, mis à part ce match de Bruges où on a explosé intégralement, je pense que dans chaque match, on a eu les possibilités de croire en quelque chose de mieux et que donc, malgré tout cela, il reste quatre rencontres avec, encore, la possibilité de réaliser notre objectif. Ce vendredi, j’espère que tous les joueurs en seront conscients. C’est un match qui peut encore nous permettre de réussir notre objectif.
Le message que je dois faire passer aux joueurs, c’est qu’il nous reste 4 matches et que l’on doit absolument se lâcher. Quand je dis « se lâcher », j’entends par là, de jouer sans crainte, sans doute, sans peur et d’essayer de faire tout ce qu’on sait faire. Après, on n’est pas à un moment encore de craindre, de douter, de ne pas sortir, de se baser sur des situations tactiques. Comme on a fait contre La Gantoise à domicile, on doit se lâcher, quels que soient les joueurs qui seront sur le terrain, et essayer de prendre un peu de plaisir. »
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