Présentation de nos T1 et T2, K. Belhocine et F. Defays

25 juin 2019

 

K. Belhocine : "Du changement pour grandir ensemble."

"Tout d’abord, on a parcouru le groupe et on va travailler dans le respect et la continuité de ce qui a été fait avant. Le fait de succéder à Felice Mazzù qui a fait, ici, un boulot extraordinaire et a fait grandir le Club, c’est un challenge qu’on devait relever. En tout cas, on va tout essayer pour y apporter un plus.

Si je pouvais vous montrer les messages très touchants que j’ai reçus d’Anderlecht, que ce soit du staff, des joueurs – notamment de jeunes joueurs –, de personnes qui travaillent dans le matériel ou dans les bureaux, cela m’a fait chaud au cœur. Je n’en ai pas reçu de joueurs qui voulaient venir mais ça ne saurait tarder (rires). Il y a beaucoup de bons joueurs, à Anderlecht, et si l’occasion nous était donnée d’en avoir, on ne s’en priverait pas car ils peuvent nous apporter une plus-value.

J’avais une fonction qui me plaisait, à Anderlecht, mais quand vous avez l’opportunité de devenir T1 au Sporting de Charleroi et d’avoir un entretien avec Monsieur Bayat qui vous parle du Club, des différents objectifs et de sa passion, on a vraiment envie d’adhérer au projet. Et quand j’ai envie, je fonce.

Vincent Kompany est la première personne à qui je me suis confié et il m’a dit qu’il aurait aimé que je reste. "Dans la vie, il est clair qu’il y a des opportunités que l’on doit saisir – ou pas –", m’a-t-il répondu, "et si tu sens que c’est la meilleure chose pour toi, je serai derrière toi… Si ce n’est pas le cas, reviens et on pourra boxer ensemble !"

Je suis conscient que si j’avais opté de travailler avec Vincent Kompany, cela m’aurait permis, aussi, en quelque sorte, de pouvoir travailler avec les idées de Guardiola. Si je ne connaissais Vincent que de nom, de par nos échanges, j’ai été très agréablement surpris, sur le plan humain, et je suis sûr qu’on aurait pu grandir ensemble. Dans le football, comme dans la vie, il faut faire des choix. Et je suis fier d’avoir choisi de venir au Sporting de Charleroi. Je suis certain que j’ai fait le bon choix et grâce aux personnes qui m’accompagnent, je vais tout faire pour rendre la confiance que l’on m’a donnée.

La chose la plus importante pour moi – et c’était déjà comme ça lorsque j’étais joueur –, ce n’est pas de signer un contrat – qui n’est pas un aboutissement –, c’est de rendre la confiance que l’on m’a témoignée, en travaillant jour après jour, en emmenant tout le monde avec moi.

J’ai été entraîneur principal à Courtrai, qui était déjà en D1. Ici, à Charleroi, c’est différent car on repart avec un nouveau projet qui m’intéresse et je ne me suis pas posé de questions. J’ai envie de le faire, voilà tout, car je crois au travail et aux relations humaines.

Je n’ai pas quitté un endroit où j’étais mal. J’étais très bien, à Anderlecht. Si je n’avais pas senti que j’allais devenir T1 à Charleroi et cette envie de travailler, de grandir ensemble, je ne l’aurais pas fait.

Ce qui m’intéresse avant tout, c’est d’être T1 avec toutes les conditions réunies afin de pouvoir grandir en tant qu’entraîneur et en tant qu’homme.

Le genre de coach que l’on peut être ? J’ai toujours du mal avec cette question. On ne le dit pas avant, ni après, mais pendant, avec les matches et les semaines qui passent. Je pense être un coach engagé, qui travaille beaucoup, qui, à la fois, aime que son équipe joue au football, qui est, défensivement, organisée et qui aime récupérer et avoir le ballon. C’est un petit peu ce que vous diront tous les coaches. J’aime surtout que les joueurs se développent, au niveau footballistique – mais aussi en tant qu’hommes –, que l’équipe aille dans le même sens, même si elle a déjà réalisé de bonnes choses.

Les relations entre les joueurs et moi-même, c’est quelque chose de très important, en ce qui me concerne, car je ne conçois pas le métier sans ça. J’essaie toujours de communiquer avec eux, de leur dire les choses comme elles sont et j’attends le même comportement, de leur part.

À Anderlecht, j’étais T2 et j’avais une relation spéciale, car on n’a pas la même relation en tant que T1, c’est une autre approche. Je ne me pose pas la question de savoir comme je vais être, je vais rester naturel et on va se parler.

Il y a plusieurs systèmes qui m’animent mais si je vous en parle aujourd’hui, je pense que je serais décalé par rapport à la réalité car je dois prendre en considération ce que j’ai, comme joueurs, à ma disposition, et ce qui va se passer par après. On appliquera le système qui convient au moment opportun.

Ryo (Morioka) est un joueur important pour le Sporting de Charleroi et je l’apprécie car il a beaucoup de qualités. Un Ryo qui évolue à son niveau, c’est un joueur qui peut nous apporter beaucoup de passes décisives et de buts. On va essayer qu’il passe un palier et qu’il devienne encore meilleur que ce qu’il est, actuellement. C’est le travail le plus gratifiant pour un entraîneur, c’est de faire en sorte que le joueur s’améliore.

Aujourd’hui (lisez hier), c’était l’occasion de rencontrer les joueurs et de découvrir une bonne ambiance. C’est déjà une bonne base. Je leur ai dit de garder tout ce qui était positif et de pouvoir progresser dans certains domaines, que ce soit sur le plan footballistique ou autre. Ils ont déjà accompli, sur le plan collectif, de très bonnes choses. On doit continuer dans la même voie. Tout le monde repart à zéro et tout le monde doit se battre pour aider le Sporting à grandir, pour, soit, montrer qu’on a eu raison de leur faire confiance, les saisons précédentes, soit, bousculer la hiérarchie et pousser les autres.

Charleroi a toujours été une équipe prête, physiquement parlant. Je crois que c’est dans la mentalité Carolo – et dans la mienne, aussi – que de pouvoir travailler beaucoup. C’est de cette manière, en étant prêt physiquement, que l’on peut aller chercher des résultats. On s’attachera à être au point, pour le début du championnat.

Quand on m’a évoqué la question des gardiens de but, je préfère avoir deux très bons gardiens que deux moyens ou qu’un bon et un moyen. On a été très transparent avec eux et ils savent très bien ce qui va se passer. On tient compte de leurs envies et les décisions seront prises quand il le faudra. J’ai vu deux gardiens arriver avec le sourire, la motivation et l’envie de réussir une belle saison.

Avec Frank (Defays), on ne se connaît pas de longue date mais on s’était déjà vu, dans différents matches et on a appris à se découvrir, à s’apprécier. On s’est rencontré et on a déjà eu de longues discussions sur la façon de voir les choses, la philosophie, mes objectifs personnels en tant que T1 et de ce que j’attends d’un T2. On est sur la même longueur d’ondes.

Frank m’a expliqué ses attentes – son passé de joueur, sa période carolo, et son expérience d’entraîneur parlent pour lui – ce qu’il aimait, ce qu’il n’aimait pas, ce qu’il voulait, ce qu’il ne voulait plus. On a tout de suite vu que l’on pouvait travailler et faire de bonnes choses, ensemble. Il sent bien le football, en tout cas.

J’ai été très agréablement surpris et très content de la façon dont on a travaillé ensemble, aujourd’hui, et on fera en sorte de continuer dans la durée, comme dans les vieux couples.

Chaque changement d’entraîneur amène des choses différentes, que j’ai vécues dans d’autres clubs et que je peux instaurer, ici. Ce n’est pas sensiblement différent, d’un endroit à l’autre, mais ce sont, parfois, les petites choses qui font la différence et, parfois, c’est bien d’amener du changement pour grandir ensemble."

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 Frank Defays : "Penser que je reviens en terrain connu et conquis serait une erreur."

 

"Depuis quelques jours, je me réveille avec le sourire. Après dix ans, c’est un retour aux sources que j’apprécie à sa juste valeur. J’ai, d’ailleurs, pu voir que la maison avait été rénovée. Pour tout dire, M. Bayat n’a pas dû trop insister pour que je revienne chez les zèbres.

En tant que T2, je n’aurais pas la prétention de dire que je vais apporter ceci ou cela. Je dirais juste que j’adhère à un projet.

Penser que je reviens en terrain connu et conquis serait une erreur. Revenir au Sporting, c’est mon choix, ma volonté. J’aimerais m’installer dans le long terme et grandir avec le club.

Devenir entraîneur-adjoint est un acte réfléchi. J’ai sauté sur l’opportunité qui m’était offerte. Trouver un travail où vous êtes épanoui, c’est une motivation extrême.

J’ai connu Karim Belhocine via des amis communs. Lors de notre premier contact, nous avons discuté de foot et de nos familles. Ses valeurs véhiculées et les miennes se rassemblent. Nous pensons, tous les deux, que le côté humain est la base d’un bon travail collectif.

L’important est ce que l’on veut, où l’on veut être. À partir du moment où ces composantes sont réunies, tout est là pour faire du bon travail."