Ta première semaine de stage à la tête du noyau du Sporting de Charleroi s’est achevée, quels enseignements peux-tu en tirer ?
"J’ai trouvé un groupe très, très travailleur et uni, c’est quelque chose, déjà, sur lequel on peut s’appuyer, de très intéressant.
On a essayé d’apprendre à se connaître, aussi bien dans la vie que sur le terrain. Ça s’est plutôt bien passé. On a bien travaillé, je suis satisfait de l’engagement des joueurs et de tout le reste. Les enseignements sont positifs et c’est de bon augure pour la suite."
On a constaté que tu es très proche de tes joueurs et, d’ailleurs, tu as multiplié les briefings lors de chaque séance d’entraînement. Les joueurs avaient-ils besoin d’un renouveau, qu’une nouvelle page se tourne ?
"Je n’irais pas jusque-là, la situation a fait que le Sporting de Charleroi a dû changer des choses, cette année. On est arrivé; j’ai, tout simplement, été moi-même comme les joueurs sont restés eux-mêmes. On a échangé, on a discuté, on a fait effectivement des briefings et, l’essentiel, c’est que l’on veut, tous ensemble, aller dans la même direction. Je pense que c’est le cas. Pour ma part, c’est le plus important, le pilier de toutes les choses qui peuvent nous arriver."
À quel moment as-tu senti que tu étais disposé à embrasser une carrière d’entraîneur, que tu pouvais devenir un meneur d’hommes ? Cette perspective a-t-elle germé dans ta tête alors que tu étais joueur ou progressivement ?
"Je n’aurais pas la prétention de dire que j’ai senti que j’étais un meneur d’hommes. En tout cas, il est clair que, depuis l’âge de 17 ans – où j’ai commencé à passer mon premier diplôme –, c’est quelque chose qui m’intéressait. Ensuite, les différents entraîneurs que j’ai eus m’ont donné des responsabilités, fait porter le brassard de capitaine. Cela m’a fait prendre conscience que j’aimais changer, être un exemple pour les autres. C’était la suite logique de mon parcours de joueur parce que je le sentais, comme ça. On m’a donné la chance de pouvoir le faire. J’essaie de travailler dur et de rendre, pour le mieux, la confiance qu’on m’a accordée à chaque fois."
Que retires-tu des matches face à Utrecht et Uerdingen ? On a vu qu’il y avait une bonne entente, de l’engagement, de l’animation, que les joueurs allaient de l’avant et une très bonne mentalité dans le groupe…
"Oui, je pense que c’est bien résumé. À part ce premier quart temps contre Utrecht, où nous sommes rentrés dans le match d’une manière très difficile, et, sur deux-trois duels perdus, les joueurs ont eu envie de jouer, proposer des choses, prendre le risque de pratiquer du beau football. Au niveau de l’organisation et de l’envie, ils ont montré beaucoup de bonnes dispositions. C’est quelque chose de gratifiant, en tout cas, pour eux.
Face à Uerdingen, c’était une rencontre différente où on a été, très vite, réduits à dix et où il a fallu beaucoup de solidarité. C’étaient deux exercices différents; contre Utrecht, on a essayé de poser le ballon, malgré tout, et de travailler ensemble. On ne l’a pas mal fait, malgré le résultat, et, ce samedi, c’était un bon exercice, pour travailler physiquement, et, surtout, de solidarité avec des reconversions offensives qui ont été très bonnes, de notre côté.
On peut féliciter les garçons car ils ont eu une très grosse débauche d’énergie, en cette fin de stage. Je suis assez fier d’eux et j’espère que ça va continuer."
Tu as entraîné Courtrai qui est assez proche de Charleroi, au niveau de son ambiance familiale. Avec ton arrivée, au Sporting, en compagnie de Cédric Berthelin, est-ce que tu retrouves certaines similitudes, une certaine continuité dans le travail que tu effectuais à Courtrai ?
"En fait, oui, je trouve que Charleroi est un Club assez familial, avec des joueurs qui sont très proches les uns des autres, les personnes autour, de la Webteam, par exemple, à la Direction.
C’est vrai que c’est un club dont l’ambiance ressemble un peu à celle que j’ai connue à Courtrai. Par ailleurs, il y règne une atmosphère assez professionnelle, c’est donc, en quelque sorte, un peu la combinaison du professionnalisme et de l’entente familiale.
C’est, tout à fait, quelque chose qui me correspond et c’est l’ambiance de travail que j’aime le plus. Si on arrive à garder ça, et, en plus, à travailler dur, proposer du beau football et gagner des matches, j’espère qu’on pourra faire, tous ensemble, une bonne saison et prendre du plaisir, d’abord, pour l’équipe, les joueurs, le Club et, bien sûr, ses supporters."