"J’ai débuté par la pratique du futsal à l’âge de 9 ans et j’ai très vite franchi le pas pour jouer en équipe nationale en U 10. Ensuite, je suis arrivé à Saipa à 11 ans, jusqu’il y a quelques semaines.
Dès que je suis arrivé à Charleroi, j’ai eu un super sentiment, je n’ai ressenti aucune animosité. J’ai été très bien accueilli, un peu comme si j’avais plusieurs grands frères qui m’attendaient. Je me sens extrêmement bien et cela me donne encore plus envie de découvrir le reste; j’ai hâte que la compétition commence et de voir comment les choses vont se dérouler.
Je n’ai eu qu’un petit souci lors de mon arrivée à Zaventem il y a deux semaines. Sur la photo de mon passeport, je ne portais pas de barbe alors que c’est le cas actuellement et j’ai été retenu par les autorités pendant une heure. Heureusement, un compatriote passait par là et m’a aidé. Il m’a permis de contacter un ami Iranien de Mehdi Bayat, la personne qui était commise à nous prendre en charge dès notre arrivée, Omid et moi. Ensuite, j’ai montré la photo avec Mehdi sur Google lorsque j’ai signé afin de faire comprendre aux policiers que j’étais le nouveau joueur qui arrivait à Charleroi. Dès qu’ils ont eu compris, tout est rentré dans l’ordre !
Si je dois pouvoir être comparé à un type de joueur, je ne veux pas faire le cliché facile de dire que je vais être un mix entre le registre de Neymar et celui de Messi. Ce n’est pas comparable, j’ai un bon pied gauche et j’aime jouer entre ma technique et ma vitesse afin de laisser mes concurrents directs sur place.
Dans le football moderne actuel, tous les entraîneurs demandent à leurs joueurs de défendre. Que ce soit en équipe nationale ou lorsque j’évoluais à Saipa, les entraîneurs aimaient surtout à ce que l’on joue en contre. J’avais donc une responsabilité à sortir rapidement afin d’amener des situations de contre. Mais il n’y a pas de raison que je ne défende pas. Ce qui est important pour moi, c’est d’essayer de comprendre ce que le coach attend et de pouvoir ensuite l’apporter sur le terrain. Je suis là pour apprendre. L’entraîneur met en place un plan tactique et le joueur se doit de l’appliquer. De manière à ce que cela se passe le mieux possible, il faut écouter les consignes de l’entraîneur. Dans le football, on apprend tous les jours et depuis ma jeunesse, je ne fais qu’écouter pour progresser.
J’ai connu Kaveh très jeune à Saipa et lorsque j’ai appris qu’il venait à Charleroi, j’ai suivi ses prestations. J’avais eu l’occasion d’aller aux Pays-Bas à 17 ans mais cela ne s’était pas concrétisé. Toutefois, j’avais gardé l’espoir de venir un jour en Europe. Quand j’ai su que Charleroi me scoutait, j’étais fier et très heureux de cet intérêt. Cela m’a motivé de me donner encore plus à fond afin de persuader les dirigeants du Sporting qu’ils avaient fait le bon choix. Par ailleurs, plusieurs clubs européens étaient intéressés par mes services mais le fait que Kaveh était à Charleroi, que son acclimatation s’était bien passée et que le patron du Club était Iranien ont contribué à ce que je me dirige vers le Sporting. Kaveh m’en avait dit beaucoup de bien, de l’état d’esprit du Club, de son système de fonctionnement et cela m’a vraiment fait envie de rejoindre Charleroi. J’avais un peu suivi les matches de l’équipe la saison passée et j’avais d’ailleurs assisté à la rencontre à Anderlecht lors des premières discussions avec mon agent.
J’ai eu beaucoup de fierté à être repris en équipe nationale. À 22 ans, j’étais parmi les plus jeunes des joueurs sélectionnés. J’ai eu une grosse déception de passer du statut de 23ème à celui de 24ème lors de notre arrivée à notre camp de base en Turquie. Cela ne m’a pas empêché de travailler d’arrache-pied, d’être complètement intégré au groupe et j’ai été bien soutenu par tous mes partenaires. À aucun moment, je ne me suis pas senti être à l’écart. De toute façon, j’étais là aussi pour les encourager. Si on m’avait demandé de servir le thé, je l’aurais fait. Je n’avais pas à revendiquer quoi que ce soit. Je ne peux que remercier Carlos Queiroz de m’avoir offert cette opportunité. Cette expérience m’a aussi permis de bien me préparer en vue de mon nouveau club.
J’ai les facultés pour pouvoir permuter d’un flanc à l’autre et je peux tout aussi bien être positionné derrière l’attaquant.
C’est toujours compliqué d’arriver dans un nouveau pays et d’en apprendre la langue mais Omid et moi avons un professeur particulier. Et puis, nous avons tellement été bien accueillis que le handicap de la langue n’est finalement pas un obstacle infranchissable. Aussi bien Núrio, Cristian que Javi nous aident et nous traduisent les consignes en anglais. Nous allons tout faire pour nous intégrer complètement au sein de l’équipe. Comme Omid, mon seul souci est de m’adapter. Je souhaiterais bien évidemment donner un maximum de passes décisives et inscrire le plus de buts possibles pour mon club mais d’abord, il faut que je m’acclimate, que j’aie du temps de jeu afin de prouver mes qualités aux supporters."