À l’image de Philippe Morue, Eugenio Molina-Diaz, Pierre Chapelle, ou Élie Porignaux, Roland Neirynck avait comme objectif de s’affirmer dans le noyau titulaire du Sporting, en cette saison 1975-1976. Au cours d’un championnat difficile au terme duquel les Zèbres réussirent à se maintenir (16ème sur 19 formations participantes), ce talentueux médian parvint, à force de travail et persuasion, à retenir l’attention du coach Jean-Paul Colonval et à être aligné aux côtés des Gebauer, Henrotay, Leifsson, Bohmer ou autre Hadziabdic… Pour nous, il a replongé dans ses souvenirs de cette époque.
– Pour ceux qui ne vous connaîtraient pas, pouvez-vous vous présenter brièvement et retracer votre parcours ?
"J’ai commencé au Sporting en cadet à 12 ans. J’ai suivi le parcours habituel en passant par les scolaires, juniors et réserves, pour atteindre l’équipe à l’aube de mes 20 ans. J’ai dû stopper ma carrière assez tôt, pour raisons familiales."
– Quel est votre meilleur souvenir ?
"Le titre de champion Belgique, en juniors provinciaux en 74-75. La finale se déroulait à Tirlemont, contre Anderlecht. Score final : 1-1 et victoire aux penalties 3-2.
C’était l’année de mon service militaire. J’ai été appelé à disputer quelques matches d’entraînements, avec l’équipe nationale militaire et côtoyer des joueurs comme Ludo Coeck et François Van Der Elst."
– Durant votre carrière, y a-t-il des joueurs et des entraîneurs qui vous ont marqué (équipiers ou adversaires) ?
"Comme dirigeant: Antonneau, comme Entraîneur: Piccinin et comme joueurs: Böhmer Van Toorn et Gebauer, des gars supers."
– Vous souvenez-vous de vos débuts, en équipe première, au Sporting ?
"Contre le Beerschot, à Charleroi. J’ai joué en individuel sur Lozano. À l’époque, il était l’un des meilleurs joueurs de notre championnat."
– Un match que vous n’oublierez jamais ?
"Le premier match de la saison 75-76, au Lierse. Vermeir étant douteux, j’ai été repris et joué la deuxième mi-temps. Un bon moment"
– Des anecdotes, des souvenirs que vous garderez, à jamais, en mémoire ?
"Un match de réserves à Beringen. Bertoncello était venu se tester une mi-temps et il a mis une super ambiance, avant le match. Après 15 minutes, le score était de 3-0. Nous avons manqué de concentration, mais ce fut une super rencontre avec un grand joueur."
Les Juniors du RCSC, champions en 74-75. Parmi les joueurs, Neirynck, Delespinette, Schena, Royet, Molina-Diaz, Wauthion.
– Avez-vous gardé des contacts avec d’autres joueurs ou entraîneurs ?
"Pas beaucoup de contacts. Mais beaucoup de plaisir quand on se revoit."
– Toutes générations confondues, si vous ne deviez nommer qu’un Zèbre, qui serait-ce ?
"Bobby Böhmer."
– Le Sporting a toujours eu des supporters chaleureux, quels étaient vos rapports avec eux ?
"De très bons moments, bien qu’ils eurent été trop courts."
– Était-il plus, facile, pour un jeune du cru, de percer à votre époque ?
"Non. Beaucoup d’appelés, pour peu d’élus. Je pense que c’est la même chose, aujourd’hui."
– Que pensez-vous du Sporting actuel ?
"Le club évolue très bien, et ce, dans tous les domaines."
– Avec recul, avez-vous des regrets sur votre carrière ?
"Sur ma carrière, non, aucun."
– Suivez-vous, toujours le Sporting et venez-vous au stade ?
"Depuis deux saisons, ma sœur Carine m’a ramené au stade."
– Dans le groupe actuel, quels sont les joueurs qui vous plaisent, qui se démarquent ?
"J’aime beaucoup Dorian Dessoleil, notre capitaine."
– Aujourd’hui, que devenez-vous ?
"J’ai beaucoup entraîné, en provinciales, à Jumet (cadets, scolaires, juniors et première), à Ransart, je fus T2, pendant 2 saisons avec Thierry Baume, et à Frasnes (cadets, scolaires et première). À présent, je profite de ma pension."
75-76. On peut reconnaître (e.a) Bohmer, Hadziabdic, Molina-Diaz, Neirynck, Schena et Royet.