Ah… Ce diable de Dieumerci !

7 février 2016

 

Enfin, les Zèbres ont fait preuve de réalisme ! En concrétisant 3 de leurs 4 tirs cadrés (dont une tête), les Carolos ont chassé les vieux démons qui hantaient leurs précédentes productivités. Mieux, 50 % de leurs tentatives (3/6) ont été menées à bon terme alors que leurs adversaires ont dû se satisfaire d’un maigre ratio de 20 % (2/10). Même si la possession et la domination ont été nettement en faveur des pensionnaires du Stade Arc-en-ciel (62/38, le double d’attaques dangereuses et… 9 corners contre 1 !), les Sportingmen ont mérité leur victoire pour avoir été plus pragmatistes en zone de finition.

Néanmoins, tout ne fut pas parfait, loin de là, dans le chef des hommes de Felice Mazzù car ils prêchèrent par des pertes de balle et quelques tergiversations préjudiciables (à l’origine des deux buts encaissés), un jeu délié et un manque de communication (qui auraient pu leur en coûter un voire deux de plus). Heureusement, par manque de réussite et d’adresse des artificiers locaux, mais aussi, et surtout, grâce à une solidarité exemplaire de tous les instants, les Zèbres ont pu faire « le gros dos », attendre que la tempête se dissipe et repartir sereinement en contre. En témoigne ce premier but résultant d’un laxisme du flanc défensif flandrien pour laisser Clément Tainmont ébaucher une parfaite parabole à destination de David Pollet qui, d’une position délicate, prolongea habilement hors de portée de Steppe. Jusque là, les deux équipes s’étaient correctement neutralisées, Clinton Mata se chargeant de ne laisser aucun mètre carré de liberté à Leye et Sotiris Ninis n’étant pas réticent à revenir combler les espaces dans la ligne défensive malgré l’excellent timing de Javier Martos et de Dorian Dessoleil. Sur son flanc gauche, Francis N’Ganga s’évertuait également à amorcer la reconduction offensive avec le soutien de Clément Tainmont et David Pollet.En face, les arguments n’étaient pas des moindres avec la technicité de Cordaro, la ruse de Leye, la complémentarité du duo De Ridder/Lepoint et les infiltrations latérales de Verboom et Dalsgaard. De plus, les Zèbres devaient redoubler d’attention lors des phases arrêtées délivrées par Cordaro et Meïté qui amenèrent à chaque fois le danger aux abords de leur grand rectangle.

À peine la reprise avait-elle été actée que Cristian Benavente monta à la place de David Pollet, contrarié par un œuf de pigeon; Sotiris Ninis lui emboîtant le pas dix minutes plus tard en faveur de Dieumerci Ndongala; autant de changements qui se révèleront encore décisifs par la suite. En effet, le petit Péruvien ponctua une très belle action dessinée… à partir d’un dégagement judicieux de Nicolas Penneteau, il s’offrit un slalom victorieux, digne d’Osvaldo Hurtado (qui, naguère, fit les beaux jours du Sporting de 88 à 91), après qu’il eut hérité du cuir d’une subtile combinaison entre Jérémy Perbet et Enes Saglik. L’égalisation inattendue de Thiam n’eut pas le don d’attiser la soif des Zèbres de conquérir la totalité d’un enjeu crucial pour la conquête des PO et c’est encore l’ex-joueur du Milton Keynes Dons FC qui délivra un précieux assist sur la tête de Dieumerci Ndongala qui, tel un beau diable bondissant hors de sa boîte, planta le ballon dans le plafond du but de l’infortuné gardien de Zulte, à ras de son piquet gauche.

Comme contre Malines, les Zèbres parvinrent à forcer la décision dans les ultimes instants d’une rencontre marquée essentiellement par un grand nombre d’imprécisions de part et d’autre. N’empêche, ils ont démontré à nouveau de très bonnes et belles qualités de jusqu’au-boutisme qui devraient leur permettre de négocier leurs cinq derniers rendez-vous de la phase classique en toute quiétude mentale.

Quand le Sporting s’élance… We Are Charleroi !