Pour la fin de notre trilogie « Du Zèbre au Diable », en souhaitant au passage, que nos Diables continueront à nous faire rêver le plus longtemps possible, revivez avec nous les petites histoires d’Éric Van Meir, Rudi Smidts, Grégory Dufer et Geoffrey Mujangi-Bia sous le maillot de l’équipe nationale.
(1991-1996) – 4 sélections
Repéré en 1991 par Jean-Paul Spaute à Berchem Sport, Éric Van Meir s’installe très rapidement dans un rôle de titulaire inamovible au sein du secteur défensif du Sporting et ses prestations très efficaces sont notées… au feutre rouge dans le carnet de Paul Van Himst qui le convie pour l’amical du 6 octobre 1993 pour la réception du Gabon au Stade Constant Vanden Stock.
Ce seront des débuts réussis, dans une fonction de libero, – avec Michel Preud’homme dans les buts – dans une composition à connotation ultra défensive avec Philippe Albert, Glen De Boeck, Vital Borkelmans, Rudi Smidts et Dirk Medved; une ligne médiane comprenant Lorenzo Staelens, Danny Boffin et Marc Wilmots derrière un seul attaquant de pointe, Alex Czerniatynski (victoire 2-1 avec un doublé de Marc Wilmots).
Figurant, à maintes reprises, sur le banc en matches qualificatifs pour la Coupe du Monde de 1994 aux USA, il sera de l’aventure américaine mais ne recevra aucune opportunité de monter au jeu avant que les Diables ne se fassent cruellement éliminer par les Allemands (3-2) en Huitièmes de finale.
Finalement, Éric Van Meir devra attendre… un peu plus d’un an – le 12 octobre 1994 – avant d’avoir le privilège de fredonner la Brabançonne, dans l’antre du Parken Stadium de Copenhague, aux côtés de Gilbert Bodart, Philippe Albert, Rudi Smidts, Vital Borkelmans, Lorenzo Staelens, Franky Van der Elst, Gert Verheyen, Marc Degryse et les regrettés Josip Weber et Régis Genaux, dans une rencontre que les Belges perdent sur le score de 3-1, après avoir mené 0-1 par Degryse à la 31’. Les Danois termineront en tête du Groupe 2 et accompagneront les Espagnols en Angleterre pour un Euro 96 sans la Belgique, troisième, à six points de la seconde place qualificative.
C’est le 23 août 1995, alors encore sous le maillot du Sporting de Charleroi, qu’Éric Van Meir sera appelé une dernière fois, en amical face à l’Allemagne au Heysel (défaite 1-2, le seul but belge par Mickaël Goossens) où il laissera sa place à Ronald Foguenne avant le début de la seconde période.
(1997-1998) – 1 sélection
À le voir arpenter les couloirs du Bosuil au fil des années, aucun supporter anversois n’aurait imaginé un seul instant voir Rudi Smidts émigrer sous d’autres projecteurs. Et pourtant, le sympathique défenseur central – qui pouvait tout aussi aisément être dévolu au poste d’arrière gauche – fut tenté de relever un nouveau challenge à l’aube de la saison 97-98, ranger sa vareuse rouge et blanche au profit des couleurs fétiches du Pays Noir et se fondre dans le collectif sous les ordres du « Mage » Robert Waseige, pour le deuxième de ses trois chapitres à la tête de l’équipe première du RCSC.
Ayant été appelé par Walter Meeuws le 17 janvier 1990 pour une confrontation amicale (défaite 2-0) face aux Grecs sur la pelouse de l’AEK Athènes, Rudi Smidts ne quitta pas le banc et dut attendre le match qualificatif du 2 septembre 1992 en Tchécoslovaquie pour le Mondial ’94 (victoire 1-2) afin de goûter aux joies d’une première sélection en équipe nationale sous la direction de Paul Van Himst.
C’est avec l’espoir de rééditer les exploits de sa première période au Mambourg que Robert Waseige revient au Mambourg. Rudi Smidts incorpore une formation qui a fière allure : les « fidèles » Dante Brogno, Samuel Remy et Roch Gérard encadrent Alex Teklak, Laurent Wuillot, Mustapha Douai, Pascal De Backer et Danny Ngombo en compagnie de joueurs confirmés tels que Bertin Tokéné, Luc Ernès, Drazen Brncic, Maurice Van Ham et Robert Jovan, sans oublier le très talentueux keeper Franky Frans.
Malgré quelques très bons résultats (notamment à domicile face au Standard de Liège, à Anderlecht, le Lierse, Lokeren, Ekeren, Mouscron et… l’Antwerp) le Sporting ne terminera que 13ème (9 v., 13 d., 12 n.) d’un championnat dont Rudi disputera 31 des 34 rencontres (1 but). Sa seule saison sous le maillot zébré coïncidera avec… sa dernière convocation internationale, que Georges Leekens lui transmettra – dans le cadre des qualifications pour la Coupe du Monde ’98 en France – pour défier le Pays de Galles au Heysel, le 11 octobre 1997, un match qu’il jouera intégralement, remporté par les Diables Rouges sur le score de 3-2 (les buts belges par Lorenzo Staelens, Gert Claessens et Marc Wilmots).
Royal Charleroi Sporting Club 1997-1998
(2000-2004) – 2 sélections, 1 but
Lancé dans le grand bain de la D 1 en janvier 2000 par Raymond Mommens, le Marcinellois saisit immédiatement la chance qui lui est offerte et surprend très agréablement les spécialistes du ballon rond par la qualité de son jeu en mouvement, ses courses altruistes et sa polyvalence dans son positionnement offensif, que ce soit derrière l’attaquant de pointe, comme ailier droit… ou même carrément avant-centre !
Il n’est donc point étonnant qu’il reçoive également l’occasion de revêtir la vareuse nationale et des quatre sollicitations en équipe A qui viendront étoffer son palmarès, deux lui parviendront en tant que digne représentant du Sporting hennuyer. Mais il convient de souligner que Grégory est déjà un habitué des convocations internationales puisqu’il fait partie régulièrement des noyaux U 18 et U 21 avec 29 sélections à son compteur !
Le tremplin vers l’équipe fanion se dictait dans une continuité somme toute logique et Grégory fait son baptême de feu au poste de milieu droit en amical, le 31 mars 2004, contre l’Allemagne au RheinEnergieStadion du FC Cologne. Il fait son apparition à la 59’ au détriment de Mbo Mpenza dans une seconde mi-temps au cours de laquelle Aimé Antheunis utilise ses 6 possibilités de substitution. La Belgique se retirera sur une défaite par 3-0 avec la configuration finale suivante : Lemmens au but, un quatre arrière avec Deschacht, Dheedene, Kompany et De Cock, un entrejeu composé de Daems, Clement, Bassegio et Dufer et un duo en attaque formé de Pieroni et Buffel.
C’est le 28 avril, face à la Turquie, toujours en amical et cette fois-ci au Heysel que Grégory profite d’une seconde montée au jeu, à la 85’, pour suppléer Thomas Buffel. Une minute à peine après son entrée, Grégory égalise à 2 partout avant que Karadeniz de Trabzonspor n’offre la victoire à ses coéquipiers peu de temps avant le coup de sifflet final. Au terme de la saison 2003-2004, Grégory met le cap sur Caen avant un long périple par de nombreux clubs qui le mènera, notamment, de Bruges au Standard avant un dernier baroud d’honneur, il y a quelques semaines, dans le club de la commune de Beaufays où il réside désormais…
Photo : Droits Réservés
Royal Charleroi Sporting Club, saison 2001-2002
Debout, 1er rang de g. à dr. : Toletti, Dufour, Calvo, Lendvai, Emamifar, Herreman, Rojas, Foguenne, Yazdani, P. Dal Mut, X.
Debout, 2ème rang de g. à dr. : D. Dal Mut, Rabbah, Milovanovic, Biakolo, Minavand, Dudas, Negouai, Boon, Rassart, Kere, Remacle, Etchi, Bertinchamps.
Assis, de g. à dr. : Sustendael, Huel, Gulyas, Eduardo, Defays, Galinella, Scifo, Bayat, Dufer, Martine, Brogno,
(2006-2010) – 2 sélections
Comme Grégory Dufer, Geoffrey Mujangi-Bia est un pur produit de l’École des Jeunes du Sporting de Charleroi. Effectuant déjà le grand pas vers l’équipe première… alors qu’il avait soufflé ses 17 bougies le 12 août 2006, il fait partie du onze à Zulte Waregem, le 17 décembre (défaite 1-0). Il inscrit son premier but au cours d’une sévère défaite au Standard de Liège (5-1) presqu’un an plus tard, le 7 décembre 2007.
Lors de sa dernière saison sous le maillot noir et blanc, Geoffrey est sollicité par Franky Vercauteren pour participer à la Kirin Cup japonaise de football (tournoi triangulaire avec le Chili et le Japon que la Belgique, alors coachée par Georges Leekens, remporta en 1999). Désigné entraîneur ad-intérim suite à la fin de la collaboration de René Vandereycken avec l’Union Belge, le « Petit Prince du Parc Astrid » innove – pour le premier match contre le Chili le 29 mai 2009 – en faisant appel à trois nouveaux joueurs : Kevin Roelandts de Zulte Waregem, Toby Alderweireld de l’Ajax et l’attaquant des Zèbres.
Titularisé d’emblée aux côtés des autres Stijnen, Daems, Pocognoli, Swerts, Vermaelen, Haroun, Martens et Simons, Geoffrey est à la base du but de Roelandts qui fait 1-0 à la 16’. Les Belges quitteront la Fukuda Denshi Arena du JEF United Chiba sur un partage (1-1), dans une rencontre qui aura vu également les montées au jeu de De Laet et Nainggolan – pour qui c’était leur première apparition au sein de l’équipe nationale –, Huysegems et Vossen.
Deux jours après, les Belges seront largement dominés par des Japonais survoltés, devant plus de 40.000 supporters locaux qui créent – et pour des Diables, c’est un euphémisme – une ambiance d’enfer dans le National Stadium de Tokyo. Menés 2-0 au repos, la punition sera doublée à la fin du match durant lequel le Zèbre doit laisser sa place à Huysegems à la 62’. Geoffrey partira ensuite à la conquête de la Premier League (Wolverhampton) – après 63 matches disputés pour le compte du RCSC (12 buts et 5 assists) – avant d’être transféré au Standard. Il évoluera ensuite à Watford et fera son retour à Sclessin pour deux saisons (2013-2015). Il connaîtra également le championnat suisse avec Sion avant d’atterrir en Turquie où après des allers-retours entre Akhisarspor et Kayserispor, il se retrouve actuellement sans club…