Édito d’après-match : Moteshakeram, Kaveh ! (Merci, Kaveh !)

27 août 2017
Avec un petit clin d’œil aux pensionnaires du Stade de Zulte Waregem jouxtant la Zuiderlaan (l’Avenue du Sud), à proximité des Stadionvijvers (Étangs de stade), nous sommes passés par toutes les couleurs de l’Arc-en-Ciel face à une formation dont les Kaya et Cie ont arpenté le terrain du Stade du Pays de Charleroi avec une qualité de jeu à la hauteur de leur très bonne réputation.
 
Il y a vraiment du bon monde dans cette séduisante équipe de Zulte qui a l’art de proposer, à chaque fois qu’elle se produit dans l’antre du Sporting, un très beau football vif et inspiré avec des acteurs qui n’hésitent pas à s’exporter dans le camp adverse tout en déployant un sens tactique raffiné.
 
Alors que Stergos Marinos et Fortuna Nùrio se postaient haut sur leur flanc respectif, notre nouveau back gauche Portugais, avec l’aide d’Amara Baby, devait faire étalage de toute son ingéniosité afin de contrer de dangereuses combinaisons issues d’un quatuor animé par De Pauw, De Fauw, Doumbia et Coopman (qui jouait l’anticipation en se plaçant dans le dos de Nùrio), Onür Kaya se substituant à De Pauw au cours d’autres séquences.
 
Le Sporting ayant déjà allumé deux mèches aux 24’ et 40’ par David Pollet sans toutefois mettre le feu dans la cage de Bostijn, c’était au tour de Derijck de prendre des initiatives beaucoup plus tranchantes avec Kaya à la baguette de chef d’orchestre et le concours de l’inévitable Coopman, lequel se retrouvait toujours dans les bons coups comme lorsqu’il distilla le ballon à De Pauw, à l’origine de la reprise de la tête victorieuse d’Olayinka.
 
C’était la première fois, depuis le début de cette saison, que les Zèbres devaient courir après le score et on était curieux de voir de quelle façon ils allaient réagir d’autant plus que le 0-1 survint quelques dizaines de secondes avant le repos, ce qui peut toujours être particulièrement préjudiciable au baromètre mental d’une équipe.
 
Kaya faillit d’ailleurs enfoncer le clou à la 53’ sur un nouveau service de Coopman mais Nicolas Penneteau l’en empêcha en se positionnant efficacement sur la trajectoire de son tir.
 
Felice Mazzù utilisa alors ses jokers de luxe en l’espace de sept petites minutes en faisant monter Chris Bedia, Cristian Benavente et Enès Saglik en remplacement de David Pollet, Dodi Lukebakio et Marco Ilaimaharitra, ce qui s’apparentait à un véritable coup de poker en invitant tout le secteur offensif de son banc à donner une toute autre orientation à une situation qui devenait de plus en plus compliquée au fil des minutes.
 
Un peu avant le dernier quart d’heure, Cristian Benavente réussit à chiper le ballon à Julien De Sart… pour ensuite être à l’assist involontaire du premier goal de Kaveh Rezaei, le tir de notre milieu offensif Péruvien étant coupé au second poteau par notre avant Iranien.
 
Chris Bedia et Enès Saglik ayant participé à l’élaboration de cette prodigieuse égalisation, c’est, une fois de plus, l’apport bénéfique du banc qui permit au Sporting de revenir dans la rencontre.
 
Le 1-2 par Leya Iseka nous laissait vraiment un goût très amer dans la bouche qui, heureusement, se dissipa très rapidement au prix d’un coup franc botté avec une monstrueuse précision par Enès Saglik qu’Amara Baby reprit de la tête pour loger le cuir hors de portée de Bostijn.
 
Si De Fauw se trouva, bien malgré lui, à l’origine du second retour des Zèbres, Doumbia provoqua la perte définitive des siens avec la réplique parfaite du premier coup franc d’Enès et la sortie impétueuse du portier flandrien qui, contrariés par Cristian et Amara, ne put s’emparer d’un ballon que Dorian Dessoleil remisa dans un axe central visiteur totalement désorganisé et aux abois et que Kaveh, tel un renard rusé des surfaces, prolongea au prix d’une magnifique plongée.
 
Au coup de sifflet final, nous avons levé les yeux vers le ciel et c’est comme si cette splendide cinquième victoire s’assimilait à un vibrant et fervent message reçu de l’au-delà…
 
Quand le Sporting s’élance… On ne l’arrête pas !