Édito d’après-match : « Quand on revient des Cantons… »

6 août 2018

Si les Zèbres voulaient se constituer un capital confiance, ils ont réussi leurs placements avant la venue d’Anderlecht. Et pour une équipe de football, la confiance est primordiale, elle est même indispensable afin de progresser et d’engranger de bons résultats.

De cette confiance – qui s’est surtout traduite au moment du troisième but par Jérémy Perbet –, les Carolos en ont retiré une confirmation de leurs desseins : revenir du Kehrweg avec la totalité de l’enjeu.

Si l’on veut aller plus loin dans la réflexion, la confiance a des accointances très étroites avec le réalisme. Et de cela, les attaquants zébrés en ont fait preuve d’une sacrée dose : trois des quatre buts proviennent en effet de leur secteur !

Bien sûr, il convient d’en souligner également les géniteurs : le coup de coin magistralement botté par Gaëtan Hendrickx, l’assist – une petite merveille – de l’extérieur du pied gauche d’Ali Gholizadeh, les concours fructueux de Stergos Marinos et d’Amara Baby – sans oublier l’altruisme de Jérémy Perbet – et le centre millimétré, tout en subtilité, de Romain Grange.

Au demeurant, tout n’a pas été comme sur des roulettes, loin s’en faut. Il a fallu que les Zèbres inscrivent un troisième goal pour dérouler et jouer beaucoup plus libérés – avec une quatrième réalisation à peine 180 secondes plus tard – dans les dix dernières minutes du temps réglementaire.

Bâtie à partir d’un schéma en 4-3-3 avec des résolutions portées sur un jeu offensif, la formation germanophone tenta bien de faire le break après le own-goal malheureux de notre valeureux Capitaine.

Tout aussi involontairement, Molina l’imita en déviant – de la tête – la reprise de la tête d’Amara Baby et se questionna encore – pendant quelques secondes – de la manière dont cela avait bien pu se passer alors que le ballon avait déjà rebondi des filets de son gardien.

Le facteur chance qui avait boudé le Sporting contre l’Antwerp avait, cette fois-ci, choisi le camp du visiteur afin qu’il parvienne à recoller au score, les Zèbres doublant même leur avantage avant le repos alors que les Eupenois avaient clairement eu la maîtrise sur le jeu durant la première période.

Au fur et à mesure que le temps s’égrenait, les Carolos passèrent la troisième et la quatrième sur des actions qu’à nul doute, Claude Makelele fera revoir à son quatre arrière – dont Blondelle est le seul rescapé de la défunte saison – afin de ne plus commettre les mêmes errements.

Felice Mazzù, quant à lui, aura su attendre le moment opportun pour s’octroyer les clés de la rencontre, en faisant monter Jérémy Perbet et Romain Grange, deux des acteurs principaux impliqués dans la confection des deux dernières réalisations.

De placements gagnants, les Zèbres en récolteront certainement les intérêts – souhaitons-le – à court terme et, pourquoi pas, dès ce prochain dimanche face à son homologue anderlechtois…

En attendant, ils auront, peut-être, entonné un nouveau refrain de victoire au retour d’Eupen : "Chantons à l’unisson quand on revient des Cantons…"

Quand le Sporting s’élance… We Are Charleroi !