Le résultat final d’un match de football n’est pas toujours le parfait reflet de sa physionomie… Alors, ce Mouscron-Charleroi de ce 05/08/2017 adhère incontestablement à cette vérité.
Soyons justes, les joueurs de Mircea Rednic ont déployé un beau football, encore meilleur en seconde période, et son noyau recèle d’éléments bigrement habiles dans la manipulation d’un ballon.
À coup sûr, on reparlera de Govea, Bolingi et Amallah. Ces trois-là s’entendent comme larrons en foire (du mois d’août) et ils parviendront encore souvent à semer le trouble dans bien des défenses… et à créer des situations de buts qui devraient permettre à leur formation de vivre enfin un championnat tranquille.
Pendant ce temps, nos Zèbres bénéficient… et profitent de faits de jeu comme on en voit non pas seulement dans notre compétition mais également dans tous les championnats étrangers : une communication insuffisante, un geste malchanceux et un accrochage inutile qui sont susceptibles de causer ou de rapporter autant de goals.
C’est toujours bon à prendre, direz-vous, mais dans le football, la roue tourne plus vite qu’on le croit. Et dans sa course folle, elle entraîne d’autres acteurs qui peuvent également se retrouver, malgré eux, au centre de ces mêmes événements.
Cela peut donc arriver au Sporting comme à n’importe quelle autre équipe. L’important, pour progresser, est d’en prendre conscience tout en palliant aux points négatifs constatés (du déchet dans la relance et une tendance à jouer plus bas en perte de balle).
Car comme contre Courtrai, le Sporting a reculé et a laissé les Mouscronnois s’installer dans leur camp. Heureusement, les Carolos réussirent à contenir la majorité de leurs actions dangereuses en s’appuyant sur une très bonne occupation de terrain et un intéressant pressing défensif.
Dodi Lukebakio (sur Olinga), Amara Baby mais aussi Gaëtan Hendrickx (sur Govea), Stergos Marinos (tantôt sur Bolingi, tantôt sur Olinga), Dorian Dessoleil (sur Amallah mais aussi Bolingi) et Fortuna (sur Mohamed) ont exercé, chacun dans leur registre, sous les directives de notre expérimenté Capitaine Javier Martos, un marquage sobre et efficace.
L’efficacité, maintenant sur le plan offensif, a été parfaitement illustrée par le sang-froid et la clairvoyance de David Pollet, la complicité, de plus en plus criante, que celui-ci affiche vis-à-vis de Dodi Lukebakio (qui, de plus, n’hésite pas à tenter sa chance au but), et l’opportunisme victorieux de Dorian Dessoleil.
À 1-3, Mircea Rednic tenta bien de modifier son animation en faisant permuter Mohamed et Olinga… Ce changement n’eut pas le loisir de porter ses fruits que c’était déjà 1-4 et le repositionnement de Vojvoda plus haut sur le flanc droit n’eut pas non plus l’effet escompté puisqu’après cinq minutes à peine, le marquoir indiquait 1-5.
La réduction (méritée) du score par Govea mit un peu de baume aux cœurs des partisans de l’Excel et peu après la montée de Mamadou Fall, Bolingi, étrangement esseulé, manqua une belle possibilité à la 69’ d’atténuer la sévérité du score.
Mouscron hérita encore de deux coups de coin consécutifs mais ils n’influencèrent en rien l’issue des débats, Butez annihilant fautivement une ultime tentative de David Pollet à la 81’.
5 (goals), 6 (points), 10, 24 et 46 (buteurs) : tels sont les numéros gagnants du Sporting auxquels on espère ajouter le… 13, au soir de sa victoire face au Royal Sporting Club Anderlecht !
Quand le Sporting s’élance… We Are Charleroi !