Le revers de Charleroi à Eupen mercredi passé a beau n’être que le 4e de nos impressionnants Zèbres en Championnat, ces derniers se sont inclinés pour la seconde fois de la saison face à la lanterne rouge du moment… Pur hasard ou vrai blocage, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas ! Dans le milieu du sport, on a l’habitude de parler de «bête noire». Nous n’évoquerons pas de cas déjà maintes fois abordés dans ces pages, mais le Sporting qui ne parvient pas à gagner au Jules OttenStadion de La Gantoise pendant plus de 50 ans, puis qui devient le poil à gratter des Buffalos après leur déménagement en sont des exemples assez frappants. Demandez à Hein Vanhaezebrouck, l’ex-entraîneur gantois, ce qu’il en pense, lui qui s’est encore cassé les dents sur les troupes de Mazzu lors du dernier Anderlecht-Charleroi.
Mais le mentor des Mauves n’est pas le seul coach de l’Elite à afficher un bilan plus que mitigé face au Sporting de Charleroi. Parmi les 15 entraîneurs actuels de la Pro League, celui du prochain adversaire du matricule 22 – l’Antwerp, ce samedi à 18h – Laszlo Bölöni est probablement celui qui a le palmarès le plus étoffé, tant en qualité de joueur que de T1. Championnat et Coupe de Roumanie, Coupe d’Europe, Championnat de Ligue 2, Championnat et Coupe du Portugal, Championnat de Belgique… L’armoire à trophées du tacticien roumain est bien garnie. Mais même si le Racing Jet Bruxelles dont il portait les couleurs lors de la saison 87-88 est parvenu à s’imposer par deux fois face aux Gates à Royes, M. Bölöni n’a, du banc de touche, que très rarement vu ses hommes s’imposer au Stade du Pays de Charleroi ou face à ses pensionnaires zébrés…
C’est bien simple : en 5 rencontres (4 avec le Standard, 1 avec l’Antwerp), celui que l’on prénomme Ladislau au Pays n’en a remporté qu’une, pour un partage et trois revers, dont un 1-0 sur un terrain carolo qu’il qualifiera de champs de patates à l’issue de la rencontre et le dernier Antwerp-Charleroi qui s’est soldé par un 1-3 bien tassé… Et encore, cet unique succès (2-3 pour le Standard, au Mambourg, dans les arrêts de jeu) ne laisse probablement pas un bon souvenir à M. Bölöni qui, ne se sentant plus soutenu par ses troupes, avait, selon la version officielle, démissionné de ses fonctions quelques jours plus tard.
Le Sporting a souvent fait mentir les chiffres et les statistiques depuis le début de la saison. Mais s’il pouvait s’y tenir ce samedi, il pourrait conserver sa 2e place qui ne tient plus qu’à une unité et, surtout, régalerait une fois encore des supporters devenus insatiables de succès…
Tous au Stade ! Tous derrière les Zèbres !