"Vu l’enchaînement des matches et des deux défaites, c’est sûr que le mental et la fraîcheur vont être importants. La fraîcheur sera un paramètre important pour ce dimanche.
Depuis ce début des Play Offs 2, on parle beaucoup, on fait beaucoup d’analyses de vidéos. Le groupe doit se libérer complètement parce que, au-delà du fait que certains pensent qu’il y a un peu moins d’envie ou quoi que ce soit, l’être humain, il est comme ça, et quand on est dans une période difficile, il y a du doute qui s’installe. C’est ce doute qu’il faut absolument enlever pour retrouver du jeu vers l’avant. Parce que le mètre qui nous manque vers l’avant ou celui qui nous manque vers l’arrière, ce sont sans doute des hésitations de prises de décisions.
A la question de savoir si Charleroi est un peu dans le syndrome des équipes habituées aux PO 1, qui se retrouvent, d’un coup, dans les PO 2, et que c’est un peu dur à encaisser (Felice Mazzù répond à l’intervention de Mehdi Bayat), c’est sans doute le cas. Par rapport à la période que Charleroi a traversée depuis cinq ans, et à cette vitrine que sont les PO 1, c’est effectivement plus difficile et plus dur, que ce soit pour le Club, les joueurs ou le staff.
Par rapport à l’époque où nous avions remporté les PO 2 (toujours en réponse à Mehdi Bayat), la différence, c’est qu’à cette époque-là, tout le monde trouvait ça extraordinaire, de la manière dont nous les avions accomplis, ainsi que de la réussite que nous avions eue, parce que c’était le début de quelque chose. Ici, on est dans une période différente, Charleroi a acquis un statut et les choses sont perçues différemment. Et, donc, toute cette énergie qui véhicule autour du groupe – qui est une énergie finalement négative –, elle est perçue, aussi par le groupe et par les joueurs, négativement. Le retour est, par conséquent, différent.
Si je suis toujours autant motivé ? (à Mehdi Bayat) On s’est déjà vu, pour tout ça, quand même (rires) ? Ça prouve quand même qu’il y a toujours de l’amour entre Felice et Mehdi, hein ? Même si certains pensent le contraire, c’est déjà un beau point.
Je m’attends à un match différent et, j’espère, à un match différent de notre part. Les circonstances de notre match, ici, en phase classique, étaient différentes. On venait d’abandonner complètement l’accessibilité éventuelle aux PO 1, il y avait eu pas mal d’absents. Si je ne me trompe pas, j’avais changé sept joueurs. Je n’ai pas envie de prendre ce match-là comme référence. On a un match important, dimanche, d’une part, parce qu’on vient d’être battu deux fois, et, d’autre part, parce qu’on doit tous se remettre en question sur pas mal de points.
Eupen est, entre guillemets, dans la même situation, même s’ils ont trois points en plus que nous. Ils ont galvaudé, ils ont ignoré un peu leur dernier match, comme nous. C’est à nous, à nous remettre en question, et d’aller là-bas pour la gagne, avec de la mentalité, tout simplement.
Les indices qui nous permettent de croire que Charleroi peut réaliser l’exploit de gagner le reste de ses matches, ce sont tous ceux qui ont été toujours présents, depuis que je suis ici, à Charleroi. Ça veut dire, la volonté du Club, du groupe et du staff de devoir se relever quand on tombe, comme on est tombé ces deux dernières semaines, cette envie des joueurs, finalement, de prouver que ce qui arrive, pour le moment, n’est pas quelque chose de normal – ce n’est pas normal, par rapport à la situation que Charleroi a vécue depuis quelques années –, et, tous ces moments-là, il faut qu’on les retourne et qu’on ait cette volonté de les retourner.
Il y a de la qualité, dans le groupe. Je pense qu’on a toujours bien travaillé, tous ensemble, depuis plusieurs années et, puis, c’est un moment, ici, où les choses tournent un peu moins bien. Si tout le monde y croit, comme tout le monde y a toujours cru, on espère que la pièce va tomber de notre côté.
Je n’ai pas envie de dire que la difficulté d’enchaîner est normale. C’est, tout simplement, une question d’état d’esprit, une question d’objectif, d’ambition et d’enjeu. Dans tout ce qu’on fait, dans le sport, le plus important, c’est ce qui se passe dans la tête. Le mental et l’envie de le faire, il faut qu’ils soient toujours présents. S’il n’y a pas le mental, si celui-ci n’est pas positif, quel que soit l’adversaire, quelle que soit la compétition, PO 1 ou PO 2, c’est plus difficile.
Si je décide d’aligner Victor Osimhen et Ryota Morioka, s’ils sont à 100 %, ils peuvent apporter ce qu’ils ont toujours apporté, quand ils sont sur le terrain. On sait très bien que Victor a un profil différent que les deux autres attaquants. Ça nous permet d’avoir un peu plus de puissance, au front de l’attaque, d’avoir du gabarit, du jeu de tête, des appels en profondeur, de faire reculer la défense adverse, parce que Victor a, quand même, fait une saison extraordinaire, par rapport à son âge et au fait qu’il venait de nulle part – quand je dis nulle part, c’est par rapport à son temps de jeu –; il a jeté des bases importantes à Charleroi, il est dans les meilleurs buteurs de la compétition – il est 5ème ou 6ème meilleur buteur avec ses 12 buts (en réalité, 6ème ex-aequo avec Boli, Kamada et Vanaken, ndlr).
Ryo nous apporte cette créativité, qui nous manque, à certains moments, ou qui nous a manqué, ou qui nous manque quand il n’est pas là. Il faut qu’ils soient à 100 %, il ne suffit pas d’avoir des noms et de les coucher sur le papier.
Ce vendredi, c’était un entraînement axé sur la récupération, une séance légère, deux jours avant la rencontre. Par rapport à l’entraînement qu’on a fait ce vendredi, ils étaient à 100 %.
Je suis peut-être fatigué, c’est une certitude (s’adressant à la presse). Quand vous donnez tout pour réussir un objectif et que ça ne fonctionne pas, je suis un être humain, comme tout le monde, et je peux être fatigué. Franchement, tout ce qui s’est dit autour, tout ce qui se dit, c’est comme ça, ça m’importe peu. Moi, je sais que je continue à travailler, comme toujours. Je sais que nos relations sont très bonnes, entre la Direction et moi. Et puis, on avance et on essaie de faire au mieux. Il y a des choses qui se sont dites, en tout cas, des choses qui ont été interprétées de manière différente par rapport à l’époque, à la situation du Club, au fait qu’on ne se soit pas qualifié en PO 1. Ça fait partie du jeu, je l’accepte.
Comme j’ai dit, ce dernier week-end, quand on accepte et qu’on est content que quelqu’un vous apprécie, on doit accepter qu’à un moment donné, il ne vous apprécie plus. C’est la vie, c’est comme ça."