" Cela fait deux semaines que nous ne gagnons pas, mais ce que l’on voit, n’est pas mal du tout ; je ne sais pas si c’est le bon moment pour effectuer du changement ou avoir le plaisir de dire "on n’a pas gagné, il faut changer". Anderlecht a été une de nos meilleures prestations sur les deux saisons et demi en ce qui concerne, le contenu, l’animation, dans le nombre d’occasions qui ont été créées. Malheureusement, il a manqué le dernier geste. J’aime la continuité, je n’aime pas changer trop vite. Il y aura peut-être l’un ou l’autre changement, mais il n’y aura pas de bouleversements.
Dans d’autres clubs, lorsqu’un transfert a été effectué, il joue directement. Ce n’est pas le cas chez nous. J’estime que lorsqu’un nouveau joueur arrive, il y a un plan à respecter. D’abord, il y a l’intégration dans le groupe, ensuite il y a la stratégie et la manière dont on veut évoluer. Pour nous, à Charleroi, c’est très important que tout repose sur le collectif et donc, il faut un peu plus de temps qu’ailleurs.
Les résultats font foi, c’est certain mais, si l’intégration n’est pas suffisante, si les nouveaux venus ne sont pas imbriqués dans la stratégie, si l’on veut se précipicer… Que se passe-t-il ? On retire un ou des joueurs qui sont, peut-être, dans une moins bonne période et on place des nouveaux ! On risque, tout simplement, perdre les anciens et perdre les nouveaux s’ils ne sont pas prêts. Je veux éviter cela, j’aime que tout se passe naturellement. Lorsqu’un nouveau joueur arrive, c’est toujours mieux de l’intégrer quand tout va bien, quand on gagne ; c’est peut-être incompréhensible de la part des joueurs, mais si on analyse, c’est peut-être ce qui a de mieux. J’essayerai, en tout cas de faire les meilleurs choix en tenant compte de "mes anciens" et de l’arrivée des nouveaux.
Lorsque l’on regarde l’équipe nationale de Grèce, on s’aperçoit que Ninis joue sur le côté et pas dans l’axe. Le garçon est sélectionné non pas par défaut, car un entraîneur national a le choix dans ses sélections. À Anderlecht, nous étions menés, nous avons tenté de trouver la solution. Certainement que sa meilleure place est dans l’axe. Il ne s’agissait pas de donner non plus un mauvais message à Enes où parce qu’un nouveau arrive, directement, il prend sa place…D’autant que certains ont été très durs avec Saglik. Le garçon a été repris dans la sélection de "Foot Magazine" et j’ai pourtant vu une cotation de " 5" dans un journal,alors qu’il y avait longtemps qu’il n’avait pas effectué une aussi bonne prestation. Il a tout de même, été le détonateur de toutes nos actions offensives…
Dans l’animation, le contenu, dans la volonté et l’état d’esprit, je suis très satisfait. Le seul endroit où je ne le suis pas, c’est à la finition, le dernier geste. Nous avons un Jérémy Perbet qui est l’un des deuxièmes meilleurs buteurs du championnat, David Pollet qui est dans une période, la meilleure depuis qu’il est revenu à Charleroi. Il ne faut pas faire n’importe quoi non plus avec des joueurs qui sont en train de renaître. Il ne faut pas trop juger le joueur, parce qu’il a mis un pied trop ouvert sur une action où l’orsqu’il frappe juste à côté du poteau alors que le ballon aurait pu être cadré et nous donner le ou les points que nous étions en droit de revendiquer.
J’accepte que les critiques soient liées au manque de finition et qu’elles soient en rapport avec nos ambitions et à nos objectifs. À Anderlecht, c’était très clair : en tant qu’entraîneur, j’analyse le contenu et je me dis qu’en reproduisant le même match, le pied ne sera peut-être pas trop ouvert et que le ballon sera dedans. À partir du moment où les efforts sont bons, que nous pénettrons dans les bons intervalles que les appels sont bien sollicités dans les bons espaces mais que la finition n’est pas au rendez-vous, est-ce pour cela que je dois enlever un joueur pour placer un nouveau qui vient de débarquer avec une certitude absolue et une efficacité plus grande ? Perbet est le deuxième buteur du championnat. S’il avait mis son occasion, il jouerait demain avec le maillot "taureau d’or" sur les épaules. Nous nous sommes créé 27 occasions dangereuses devant le but anderlechtois. La finition était absente, voilà tout.
Le premier but encaissé, peut être catalogué de problématique. Nous n’avons pas été assez concentrés directement après notre goal, nous nous sommes désorganisés. Le deuxième but, on peut en parler pendant des années : Okaka fait 1m90, l’erreur vient au départ du ballon : Deschacht a le temps de mettre sa transversale. Nous avons reculé pendant ce premier quart d’heure alors que pendant 45 minutes au moins, nous sommes allés cherché Anderlecht et nous dominions toutes les zones du terrain.
J’ai effectivement dit que Nicolas avait sa part de responsabilité sur le but encaissé. Cela veut dire quoi ? Certainement pas que sa responsabilité est la seule engagée. Quand un gardien prend la responsabilité de sortir contre un joueur comme Okaka, c’est déjà pour moi 50 % de positif. Ensuite, la sortie est soit réussie ou pas. De dire que le but est entièrement de sa faute, c’est trop facile.
J’attends de mes joueurs, demain, la qualité du contenu présenté lors des deux dernières rencontres. Notre équipe en est capable, mais avec l’obligation de prendre les trois points.
Au niveau des points nous ne sommes pas distancés. Le groupe est conscient d’avoir effectué une bonne prestation, il a manqué le fait de pousser le ballon au fond des filets. Le groupe a eu une bonne animation et un bon état d’esprit toute la semaine. Ils ont été déçus, c’est normal, mais il n’a pas manqué de manque d’enthousiasme et de volonté le long des entraînements de la semaine.
Je respecte Malines qui est capable de très grosses performances, ce qui n’empêche que nous devons gagner demain."