FC BRUGES – CHARLEROI : la 3ème mi-temps

9 août 2020

 

Comme le soulignait Karim Belhocine au début de la conférence de presse d’après-match, ce ne sont pas seulement le courage et la solidarité du noyau zébré qui ont fait la différence. Si, effectivement, ce sont deux des fleurons de la mentalité carolo, c’est "aussi le jeu que nous avons proposé et les occasions que nous nous sommes créées."

La bonne organisation, l’élaboration des phases et les moments où ses joueurs s’approprièrent le jeu face à un adversaire de grande valeur lui plurent également : "J’ai trouvé que nous étions très bien lorsque nous avions la possession et nous avons su garder le ballon pour en priver suffisamment les Brugeois. Que ce soit en possession ou en contre-attaque, je suis satisfait de ce que les joueurs ont montré."

Par ailleurs, il convient de louer la force de caractère de tous les joueurs ainsi que le rôle primordial du banc qui, même s’il ne fut sollicité qu’assez tardivement, joua un rôle non négligeable dans la conservation du résultat. Karim Belhocine ne manqua pas de le pointer : "Les joueurs sont parvenus à trouver les ressources de motivation au fond d’eux-mêmes, avec cette chaleur, sans public, et après être restés cinq à six mois sans pouvoir disputer une rencontre dans une compétition officielle. Quand je vois ça…"

Et puis, il y eut cet instant – magique, oserions-nous le qualifier ainsi –, cette lueur dans le regard où on sentait vraiment l’émotion et tout ce que l’entraîneur zébré avait ressenti lorsque Monsieur Visser siffla la fin de la rencontre. Notre coach attendit quelques secondes avant de reprendre : "…Et ce qu’ils ont pu aller chercher, je ne peux qu’être fier d’eux."

À propos de Ryota Morioka – qui avait retrouvé son poste de prédilection – et de Guillaume Gillet – pour qui c’était une première officielle dans le onze de base du Sporting –, Karim Belhocine était également heureux de leurs prestations : "Cela faisait quelques mois que Ryo n’avait plus joué à la position qu’il a occupée durant ce match. Je savais qu’à un moment donné, il allait être décisif. Je le lui avais dit, d’ailleurs, pendant la pause rafraîchissante. Il m’avait dit qu’il avait certaines sensations et je lui avais répondu qu’il n’avait pas à s’inquiéter, qu’il allait se la procurer, cette occasion, et qu’il allait la mettre dedans. On connaît les qualités de Ryo et c’est parfois lorsqu’il n’est pas dans son meilleur jour qu’il arrive à se montrer décisif."

"Quant à Guillaume Gillet, il a fait un bon match, il a beaucoup travaillé dans le milieu de terrain et il a mis de l’impact physique. Il a pu, lui aussi, trouver les ressources nécessaires pour pouvoir finir le match car, comme tout le monde, il était fatigué. Et c’est tant mieux car on avait envie de garder cette ossature, d’autant plus que Marco Ilaimaharitra était déjà sorti."

Pour Maxime Busi, la défense – qui avait été largement soumise à contribution durant les matches de préparation, surtout à Saint-Étienne et à Metz – a bien su prendre en compte les réajustements qu’il convenait de faire avant le début de la nouvelle saison : "On a été conscients que l’on a pris quelques buts durant une préparation qui, sur le plan général, sert à faire les réglages au mieux afin de ne plus commettre les mêmes erreurs. On sait quelles sont nos forces et que cela nous avait souri, la saison passée, sur l’aspect défensif. On essaie tout simplement de repartir sur les mêmes bases."

On a pu constater également que les rayonnements de Sobol et Diatta furent contrariés par sa bonne vision de leur jeu et de leur placement : "J’ai tenté de bloquer le plus possible leurs percées" relata notre back droit "et je pense que, dans l’ensemble, ça s’est bien passé avec l’appui de mes coéquipiers."

Maxime fut également très proche de son premier assist décisif sur une action qui aurait pu amener un second but : "J’ai failli le réussir, c’est vrai. C’est à moi de rester lucide, dans la dernière passe, mais je ne me fais pas de soucis, ça viendra."

Par ailleurs, la première véritable occasion des Zèbres par Mamadou Fall à la 42’ fut le point d’orgue du dernier quart d’heure de la première période durant laquelle Charleroi avait pris l’ascendant sur son adversaire lequel, par contre, avait perdu progressivement la mainmise sur le contrôle du mach et la possession de balle. "On a aussi bien géré les temps forts que les temps faibles" reconnut le médian offensif sénégalais des Zèbres. La suite de son analyse ne manque pas non plus d’intérêt sur le plan tactique : "Il est vrai que je n’ai pas pu souvent trouver les espaces mais cela est dû au fait que je n’ai pas eu assez de ballon. Ce qui importe surtout, c’est la victoire que nous avons conquise tous ensemble, en défendant et en attaquant collectivement. On a bien géré les intervalles en s’efforçant de fermer tant bien que possible l’intérieur du jeu brugeois."

Enfin, pour Joris Kayembe, c’était un jour particulier puisqu’il fêtait son anniversaire, ce samedi. Il avoua humblement qu’après celui de son épouse, cette victoire conquise sur le terrain du champion en titre était le plus beau cadeau qui pouvait lui être offert !

"Par le petit bout de la lorgnette" : Guillaume Gillet, pour son positionnement très intéressant afin de couper les lignes entre Vormer et Vanaken. D’autre part, ses solutions de relance en début de seconde mi-temps ont coïncidé avec une répartition plus équilibrée dans la possession de balle entre les deux formations.