Si vous avez bien écouté la conférence de presse dans son entièreté et pas seulement sur les interviews coupés où les journalistes peuvent choisir les moments qu’ils désirent, j’ai bien dit que mon souhait était d’avoir un renfort si les moyens et les finances du club le permettent. Et je ne vais pas avancer, quels que soient d’autres arguments, dans la pression, la précipitation en disant par exemple, qu’on ne s’en sortira que si on a un ou deux renforts. J’ai bien précisé, et j’insiste, que mon souhait était d’avoir un nouvel élément si les capacités financières le permettent et en accord avec la direction, si tout cela était mis en œuvre et si tout cela était possible.
Je ne vois pas là, ni dans mon discours ni dans celui de Mr Bayat une différence de point de vue.
Si vous analysez nos quatre matches et en retirant la rencontre face au Standard, les journalistes ont été unanimes pour reconnaître qu’il y avait du contenu, qu’on aurait très bien pu prendre les trois points contre Westerlo, une unité contre Anderlecht et la totalité de l’enjeu contre Waasland Beveren. Donc, cela veut dire qu’il y a du contenu, qu’il y a de la qualité, et qu’en même temps il y a des problèmes à certains moments dans les rencontres et ce sont ces petits problèmes-là qu’il faut effacer. Cela aurait été très grave et malheureux (et certainement que Monsieur Bayat n’aurait pas parlé comme cela) si pendant les 90 minutes de nos quatre matches, on avait été déficients, on ne s’était pas créé d’occasions ou des situations de jeu intéressantes. Aujourd’hui, nous avons des moments plus difficiles dans un match, nous avons des moments moins clairs, ce sont ces instants-là que nous devons apprendre à mieux gérer car dans nos temps forts, que ce soit contre Westerlo ou Beveren , je ne pense pas qu’aucune de ces deux équipes ait eu droit au chapitre pendant 40 minutes contre le premier et 35 minutes contre le deuxième. Nous avons des moments plus faibles où on gère moins bien et puis on revient de nouveau dans des moments plus forts, mais avec de la précipitation. Tout cela pour dire que le groupe est bon, qu’il a de la qualité, qu’il se crée des occasions, qu’il n’a pas besoin d’un entraîneur avec une patte de lapin ou d’un entraîneur qui est dictateur, mais qu’il a plutôt besoin d’avoir de la constance et de la régularité pendant 90 minutes plus prolongations. Le jour où on retrouvera cette confiance et cette régularité, on retrouvera un Charleroi victorieux avec des points à la clé.
S’il y a mise au point aujourd’hui, ce n’est pas pour moi, je n’ai aucun problème ni avec Mehdi, ni avec Pierre-Yves depuis samedi ou la semaine passée. Nous avons toujours eu des discussions positives. Mehdi ne m’a jamais, au grand jamais imposé quoi que ce soit dans une sélection, il ne m’a jamais rien imposé dans un choix. Je le suis dans la ligne de conduite qui est la sienne et celle du club. Un entraîneur risque de paraître trop poli ( les journalistes l’ont dit) ou trop gentil s’il ne tape pas les poings sur la table (comme les journalistes l’ont dit aussi au mois de janvier). Un entraîneur, plus il a des qualités, plus le pourcentage de faire des résultats est grand. Quand un entraîneur entre dans un projet de club et qu’il sait à l’avance les possibilités et les non-possibilités du club, il ne peut pas, à un moment, se cacher derrière des possibilités de renforts éventuels qui seraient inaccessibles, derrière des renforts qu’il souhaite avoir pour se protéger. Cette mise au point est faite pour que la Belgique tout entière comprenne que même si nous traversons des moments difficiles, il n’y a aucun problème entre la direction et l’entraîneur à Charleroi, même si l’entraîneur doit trouver des solutions, même si l’entraîneur traverse un moment difficile comme l’année dernière. Dans une vie d’entraîneur, de footballeur ou de dirigeant, il y a toujours des bons moments et des moins bons moments. C’est dans les périodes moins bonnes qu’on reconnaît les valeurs des gens, car dans les bons moments, c’est plus facile, tout le monde sourit, tout le monde est gentil, tout le monde est son ami et puis quand il y a les moins bons moments, l’égocentrisme et le négativisme des gens font qu’on a le besoin de se mettre en valeur dans les points négatifs et nous, on essaie d’éviter tout cela. Il n’y a aucun problème entre nous. Je dis pour terminer que, quand les choses ne vont pas bien, taper sur la table ne sert à rien. La première chose, ce sont des mots d’encouragement, car ceux-ci sont toujours plus profitables après un échec que des éloges après un succès. Pour moi, c’est cela le plus important et c’est sur cette vague-là que nous sommes en train d’avancer.
Il ne faut pas s’y méprendre, on en discute tous les jours, de la situation.
Quand on fait un exercice et qu’on s’arrête en plein dedans pour expliquer pourquoi cela fonctionne bien ou pourquoi cela ne fonctionne pas, c’est toujours un rappel par rapport à la situation qui s’est passée pendant le match du week-end. Parler, expliquer et échanger des idées, on le fait constamment. Au premier entraînement de reprise, il y a toujours une mise au point qui est faite, au troisième entraînement de la semaine, il y a toujours la vidéo et l’analyse qui va avec. Tout est mis en exergue et en évidence, ce qui s’est bien déroulé, ce qui a été moins bien, que ce soit en cas de victoire, de match nul ou de défaite