Ha ! Si…

24 janvier 2016
 
 
 
Un match à l’image de toute une saison ? 7 rencontres restent à jouer pour que cette interrogation ne se travestisse pas en une vérité blessante…
Les Zèbres proposent un jeu de qualité, chatoyant même, avec du rythme et de la diversité mais au bout du compte, ça n’apporte pas les résultats espérés. Un petit point sur 6 avec un nombre incroyable d’occasions qui aurait pu en procurer, au moins, trois de plus, c’est difficile à avaler.
Alors que Besnik Hasi imitait son vis-à-vis dans l’occupation de terrain, les Carolos furent (trop tôt) mis en confiance par le but rapide de Jérémy Perbet. 60 secondes après, tout était à refaire suite à une faute inutile et à un coup franc mal géré…
Les opportunités de but allèrent alors pleuvoir pour Charleroi et après 10 minutes, les visiteurs auraient dû concrétiser leur supériorité non seulement devant Proto mais aussi dans la maîtrise de l’entrejeu, les duels et la vitesse d’exécution. L’obtention de 3 corners et de deux grosses occasions pour Jérémy Perbet et David Pollet auraient dû permettre aux Zèbres de passer devant et ça n’aurait été que logique, tant leur domination était évidente.
Les Anderlechtois n’avaient aucune possibilité de bien déployer leur jeu; leur milieu et leur progression étaient étouffés par le haut pressing des Carolos qui compliquait considérablement leur tâche. Enes Saglik bénéficiait assez étrangement de beaucoup trop de libertés, Dorian Dessoleil se montrait très autoritaire devant Okaka et Amara Baby, malheureux sur l’égalisation des Mauves, donnait du cœur à l’ouvrage dans la récupération axiale.
La première mi-temps s’acheva avec le sentiment que les Zèbres devaient largement mener les débats et qu’ils avaient laissé passer leur chance par un manque d’application et de lucidité dans le dernier geste. On aurait bien voulu connaître la portée des paroles de Besnik Hasi durant la pause.
En tout cas, celle-ci eut un effet préjudiciable pour le Sporting Carolo qui plia dans un quatrième quart d’heure de furia exclusivement locale et Okaka finalisa de sa tête dévastatrice un centre délivré par Deschacht que Sylla relaya également, ingénieusement, du crâne.
Les Carolos n’étaient pas récompensés mais ils subissaient les événements à un moment crucial de la rencontre. Le discours de l’entraîneur anderlechtois avait certainement eu une incidence sur l’orgueil de ses troupes qui avaient recommencé pieds au plancher avec beaucoup plus d’initiatives dangereuses, de percussion et plus de présence physique dans les situations à un contre un. Après ce second but encaissé qui résulta d’un total de 4 réelles possibilités en l’espace de 7 minutes, les Zèbres ne se découragèrent pas.
Alors que l’ancien attaquant de la Sampdoria flirtait avec le 3-1, les Carolos auraient pu revenir au score sur un heading hasardeux d’Achaempong qui frappa la transversale d’un Proto verni et par deux énormes nouvelles occasions avortées soit par mauvais choix (Jérémy Perbet qui frappa de son mauvais pied), soit par malchance (Kara sur la trajectoire de l’obus cadré de David Pollet qui ne pouvait finir qu’au fond).
Nonobstant le résultat final, les statistiques parlent nettement en faveur des Carolos : 60 % du total de leurs attaques furent dangereuses contre 49 % pour Anderlecht alors qu’ils forcèrent 5 corners contre 3 pour leurs opposants…
Il ne manque plus que la finition à travailler assidûment durant la semaine et… à parfaire face aux Malinois !