" Les contacts se sont faits rapidement, en début de semaine dernière. Mon agent a pris contact avec le club, qui cherchait un style bien précis de gardien. Nous avons discuté ensemble de l’opportunité de venir ici et le discours m’a plu. J’ai trouvé cela intéressant, car cela ressemblait à mes débuts à Valenciennes. Il existait de nombreuses similitudes et tout cela m’a fait signer à Charleroi. Après avoir connu le championnat de France, pendant une quinzaine d’années, j’avais envie de quelque chose de nouveau. J’avais deux possibilités : retourner en Corse, à Bastia, où découvrir un nouveau championnat et Charleroi m’a offert cette alternative. Je me suis renseigné auprès de certains coéquipiers sur le championnat belge, que je connaissais peu et par rapport au club, j’ai eu une discussion avec le président. Il m’a dit que le club voulait se structurer. J’ai connu cela à Valenciennes et j’espère la même réussite, tant structurelle que sportive, ici.Je cherchais quelque chose de nouveau, pour continuer à prendre du plaisir, dans un championnat que je ne connaissais pas. Quand j’ai vu que Charleroi était très intéressé par ma venue, cela m’a plu.
Mon but est d'être performant à l'entraînement, pour mettre le doute dans les choix du coach. Mais en aucun cas je ne revendiquerai quoi que ce soit. C'est le terrain qui montrera ce que doit faire le coach et je me plierai à ses décisions. S'il fait appel à moi, je donnerai tout pour être performant et si le choix se porte sur Parfait Mandanda, je serai à fond derrière lui. Je suis un coéquipier avant tout et je ne suis pas là pour privilégier mon cas personnel. Ma priorité, c'est d'être à la disposition d'un groupe et d'un coach.
Je pense que c'était un choix défini du club de s'orienter vers un gardien expérimenté. Je peux apporter beaucoup de choses humainement et sportivement, du fait de mon expérience. J'ai encore beaucoup de choses à donner et je possède encore beaucoup d'enthousiasme et d'énergie.
Parfait Mandanda est un peu connu en France, via son frère Steve. On sait qu'il a commencé une carrière et on l'a un peu suivie. Je le connaissais par le biais des médias. C'est un gardien avec de nombreuses qualités et nous nous entendons très bien. Que l'entente entre gardiens se passe le mieux possible est, aussi, l'un de mes buts. Je suis là pour transmettre mon expérience et si je peux le faire pour Parfait, tant mieux. On se tirera la bourre à l'entraînement, pour gagner les matches ou pour gagner les jeux. Mais quoi qu'il arrivera, nous serons tous les uns derrière les autres.
À Anderlecht, je pense que nous ne méritions pas de perdre. J'ai aussi regardé les matches précédents, par la vidéo. En termes de solidarité et de jeu, nous avons fait un bon match et vu les situations offensives, nous ne méritions pas de revenir avec zéro point. Il a juste manqué le dernier ou l'avant-dernier geste, pour être récompensés.
Je sais que mon âge ne permet pas d'obtenir un contrat beaucoup plus long, car il existe une part de risque. Nous sommes tombés rapidement d'accord, le club et moi, et nous estimions que deux ans, c'était le contrat idéal pour les deux parties.
Au vu de la situation actuelle, il faut éviter le pessimisme. Nous devons rester positifs, tout en ayant conscience des manques que l'on a, par moments. Il faut garder confiance, car lorsque l'on a une série négative en début de championnat, la pire des choses est de perdre cette confiance. Donc, il faut que le groupe, qui possède des qualités, garde confiance en lui et donne le maximum, lors du prochain match.Je sais ce que c'est de lutter pour le maintien toute une saison, j'ai connu cela avec Bastia et Valenciennes. J'ai un peu d'expérience là-dessus et je serai là pour la partager. Le plus important, avant toute chose, c'est d'être performant personnellement, que ce soit à l'entraînement ou, si l'on m'en donne la possibilité, en match.
Venir à Charleroi ne m'a pas demandé de gros sacrifices, je suis basé sur Valenciennes. J'ai construit dans le Nord et je suis tout près de la Belgique. J'y suis déjà venu quelquefois et ce n'est pas un dépaysement. Je sais que dans quelques années, en fin de carrière, je rentrerai en Corse. Car cela reste ma terre natale, même si je reste attaché à cette région.La dernière saison fut la plus difficile que j'ai connue, autant mentalement que sportivement. C'est pour cela que cela me fait du bien découvrir un nouveau championnat, même s'il y a beaucoup de francophones. Je découvre aussi une autre mentalité, un peu différente de la française. J'ai envie d'apprendre à connaître tout cela , c'est enrichissant pour moi."