Laszlo Bölöni: « Notre projet a fonctionné d’une manière qui me satisfait. Nous voulions avoir une bonne densité et résister aux premiers contacts offensifs pour pouvoir enchainer derrière et ça a bien fonctionné. Je crois que nous avons fait un match plein et nous devons être fiers de notre prestation parce que, de nouveau, en rencontrant une équipe-phare de notre championnat, nous avons réussi réussi à nous montrer des partenaires corrects… et peut-être plus que corrects, dans le bon sens du terme, bien sûr! Tenant compte du déroulement de la partie, je dois accepter le point gagné, parce que nous avons résisté de longues minutes en infériorité numérique assez importante, ce qui est toujours difficile. Nos adversaires peuvent être contents car ils ont une chance de jouer pour remporter le titre de champions et nous, nous pourrions encore revenir ici cette année! »
Felice Mazzu: « Je pense que nous avons joué deux mi-temps assez différentes l’une de l’autre. Une première où j’avais effectivement décidé de lancer une équipe plutôt axée sur l’organisation parce qu’on connaît le jeu de l’Antwerp basé spécifiquement sur l’impact d’abord, les reconversions offensives ensuite, que ce soit sur le jeu long et les secondes ballons ou sur la vivacité des joueurs offensifs. C’est d’ailleurs sur un contre que nous prenons le but alors qu’il n’y avait pas eu de grosse situation contre nous.
Malgré cela, nous avons été menés 0-1 à la mi-temps mais les gars ont eu la bonne réaction à la reprise et nous avons réussi à égaliser tout de suite. Nous aurions pu prendre un deuxième but si Stergos Marinos n’avait pas été bien positionné sur la ligne. Après, nous avons eu ce dernier quart d’heure où nous n’avons peut-être pas bien géré la supériorité numérique. Ce n’est pas simple de jouer contre un mur d’1m95, même duquel on a enlevé deux briques. Le seul moyen de passer au delà du mur, c’est de le contourner ou de passer derrière et, ça, nous n’avons pas réussi à le faire dans le dernier quart d’heure. Nous sommes un peu déçus par rapport à ce dernier quart d’heure mais, sur l’ensemble du match, par rapport à cet impact physique et à cette présence que l’Antwerp montre depuis le début de la saison, c’est bien d’avoir réagi comme nous l’avons fait, c’est bien d’avoir égalisé…
La tactique du début de match n’a pas porté ses fruits puisque nous étions menés à la pause. Il fallait essayer quelque chose d’autre que ce triangle médian… En le mettant en place, je pensais à la taille de l’adversaire et à ses phases arrêtées. En alignant Cristophe Diandy, j’ai évidemment opté pour un joueur de taille en plus. Tout le monde le sait: à Charleroi, on n’est pas des nains, mais on n’a pas le physique d’une équipe comme l’Antwerp. A un moment, il faut aussi penser à pouvoir combattre contre ce paramètre-là. J’ai aussi opté pour ce système pour les grosses reconversions offensives de l’Antwerp: en ayant trois médians qui ont du volume et qui savent bien défendre, nous avions plus de présence que d’habitude. Mais le changement s’imposait pour revenir au score et nous avons dès lors retrouvé l’équilibre offensif que nous avions les semaines précédentes.
Romain Grange s’est fondu dans la manière dont nous avons évolué en première mi-temps. C’est un joueur qui vient de débarquer, qui a peut-être un peu moins de rythme, comme on a pu le voir sur la fin de match à Eupen. Je pense qu’il a fait de bonnes choses et des choses un peu moins bonnes. Sa grosse qualité, tout le monde le sait, ce sont ses phases arrêtées et, aujourd’hui, elles ont peut-être été un peu moins bonnes mais, dans l’ensemble, il était au diapason de l’équipe qui était moins performante au moment où il était dedans… Par rapport à sa blessure, dans la manière dont elle est survenue et vu qu’il a demandé son changement tout de suite, je pense que ce doit être un claquage, mais je ne sais pas encore de quel degré car je n’ai pas encore vu la cellule médicale à ce sujet. »