Hugo Broos : « Je suis très heureux de cette victoire parce que mon équipe a fait un très bon match. Après le match de samedi dernier, à Eupen, beaucoup de gens étaient déçus et, moi, j’étais très fâché car commencer les playoffs 2 comme ça, devant notre public qui n’avait déjà pas été gâté durant la saison, c’était inadmissible !
Nous avions bien parlé avec nos joueurs et leur avions donné des directives pour ce match à Charleroi et, quand tout le monde fait son boulot, on voit une équipe d’Ostende qui sait jouer au football avec des joueurs qui travaillent bien et font un très bon match… Il faut aussi reconnaître que nous avons été très efficaces ce mercredi car nous avons marqué des buts sur nos grosses occasions. Cette efficacité, couplée à la prestation collective, nous a fait gagner ce match ! »
Felice Mazzù : « Le gros problème actuel de Charleroi est de manquer d’efficacité dans les deux rectangles… Nous avons eu l’une ou l’autre situations, mais pas suffisantes pour dire que le score aurait pu être différent. Nous avons mal démarré le match et nous sommes mis dans les problèmes dès les premières minutes. Et lorsqu’on traverse une période comme celle que nous traversons pour le moment, il y a le doute qui s’installe. Je ne pense pas qu’il y ait eu un manque de volonté de la part des joueurs car on a vu des courses et de l’intensité mais, malheureusement, ça manquait de cohérence dans la relation entre les lignes, dans les choix et dans les courses.
J’ai pris la décision – qui n’est psychologiquement pas simple pour les joueurs – de changer à la 40e mais l’entrée de Jérémy Perbet nous a permis de trouver cet intervalle qui nous manquait derrière Adama Niane et ça nous a permis d’égaliser. Nous sommes restés très positifs à la mi-temps et je pensais que ce but allait libérer les joueurs, leur permettre de repartir vers l’avant et de se créer l’une ou l’autre occasions mais… Deuxième coup de poignard sur cette phase arrêtée où nous prenons le 1-2 et c’est vrai qu’à partir de ce moment-là, c’est devenu compliqué…
La période n’est pas simple, les joueurs doutent et, quand c’est le cas dans une équipe amoindrie de joueurs importants dans son évolution de la saison, ça se fait ressentir…
La saison de Charleroi n’est pas finie et ne le sera pas, à mes yeux, tant que nous n’aurons pas joué le dernier match qui nous écartera mathématiquement de la suite. Nous savons bien que ça va être très difficile mais nous sommes des compétiteurs – c’est notre métier – et nous allons essayer de remobiliser tout le monde pour jouer chaque match pour faire du mieux possible et retrouver une âme, c’est le plus important !
Ce public a tellement été amoureux de tout ce qui s’est passé pendant cinq saisons et demie qu’il a du mal à accepter la saison qu’on a vécue et le début de ces playoffs 2, surtout en ayant cru, comme tout le monde, que nous arriverions à atteindre les objectifs que nous nous étions fixés. Qu’il soit déçu et en colère, ça peut se comprendre. Qu’il ne soit pas content sur l’ensemble du match est compréhensible… Mais quand il n’est pas content dans les cinq dernières minutes de la première mi-temps, au moment où nous nous créons le plus de situations, j’ai envie de défendre mes joueurs ! Des joueurs dans le doute ont également besoin d’encouragements… Le public a également le droit de s’en prendre à moi. Je l’accepte comme j’ai accepté qu’il ait pu m’adorer pendant plusieurs années. Mais mon discours n’a pas changé, que ce soit en fin de sixième saison ou au début de la première, c’est juste l’interprétation qui est différente… »