Yves Vanderhaeghe : « Nous sommes tous simplement très déçus parce que nous avons perdu… Je pense que nous avions très bien démarré le match avec une bonne circulation de ballon et trois bonnes occasions pour marquer. C’est dommage de ne pas y être parvenus tandis que le but tombait de l’autre côté… Quand on fait une construction sur un flanc, l’autre doit fermer le jeu et je pense que la perte de balle de Nana Asare à ce moment-là a permis à Charleroi de développer son jeu le plus typique : se montrer dangereux après une récupération sur perte de balle !
Il n’y a pas grand-chose à dire sur la deuxième mi-temps sinon que Charleroi a mené une bonne contre-attaque sur le 2-0, que nous avons essayé et encore marqué un but. Tout le monde a réclamé sur celui-ci et s’est révolté vis-à-vis de l’arbitrage. Ensuite, il y a eu beaucoup de temps de jeu perdu… En seconde mi-temps, on n’a plus vu un match mais des gens qui restaient au sol pour gagner du temps, se faire soigner par le docteur ou les kinés de Charleroi… Je suis un peu déçu que les arbitres n’aient comptabilisé que 2 minutes d’arrêts de jeu en plus des 3 autres minutes liées aux 6 remplacements alors que l’adversaire a au moins été dix fois à terre… Ce n’est pas la raison pour laquelle nous avons perdu, mais ça fout un peu les boules ! »
Felice Mazzu : « Pour répondre à Yves, je dirais que nous avons peut-être été plus malins que nous ne l’avons été depuis fin janvier, tout simplement… Si c’est le cas, nous ne sommes de toute façon pas les seuls à l’avoir fait, mais quand un joueur est à terre, peut-être qu’il est aussi réellement blessé et qu’il a besoin de l’aide du médecin et des kinés !
Concernant le match, ce qui était important pour nous était de se battre, de mouiller le maillot – c’est ce que le public nous avait demandé – d’avoir de l’intensité dans les courses et peut-être de ne pas être beaux mais en tout cas efficaces, quelle que soit la manière et quelles que soient les pertes de balle et la circulation. Je pense que nous avons été offensivement efficaces contre la meilleure défense de Belgique, à qui ça n’a pas dû souvent arriver de prendre deux buts ces derniers temps. L’autre point positif, ce sont ces trois unités acquises de la manière que chacun analysera, d’avoir regoûté à la victoire pour retrouver un peu de sérénité dans le club et à l’extérieur du club, et continuer à espérer quelque chose tout en gardant bien la tête sur les épaules : ce n’est qu’une victoire… Nous allons rester très calmes par rapport à ça. Ça faisait juste longtemps que ça ne nous était plus arrivé. C’est ce à quoi nous devons penser et ce que nous devons savourer aujourd’hui en essayant d’enchaîner un résultat positif.
Aujourd’hui, nous sommes sortis d’une situation très compliquée qui était présente depuis fin janvier et par rapport à une situation compliquée par rapport à jeudi soir à Bruges où nous avons évidemment fauté par rapport à notre prestation. L’important, c’était de voir une certaine révolte et je retiendrai uniquement cet esprit d’engagement, cette envie d’aller chercher la victoire ! Même si nous n’avons pas eu la possession du ballon, même si nous avons eu un peu de chance dans les 20 premières minutes avec le poteau et les trois occasions que les Gantois se sont créées, quels que soient les facteurs internes ou externes, l’important était de prendre les trois points et ça nous a souri aujourd’hui…
J’avais deux possibilités après la défaite à Bruges, dont l’entière responsabilité était sur mes épaules : relancer tout le monde dans un schéma différent mais en leur demandant d’avoir cet esprit de révolte ou alors faire des changements avec des joueurs qui n’ont pas beaucoup de temps de jeu. Nous avons mis en place une équipe de guerriers, volontaires, sans connaître l’issue de la rencontre, évidemment, mais en essayant de garder une concurrence assez saine. Si je ne le faisais pas, je ne sais pas ce qui aurait pu se passer dans le vestiaire…
C’est bien pour David Pollet car je pense qu’il n’avait plus eu beaucoup de temps de jeu depuis le 9e ou 10e match de la phase classique mais mon avis sur lui n’a pas changé depuis le début… Je ne l’ai jamais vu traîner la patte à l’entraînement, il a un superbe était d’esprit quand je l’envoie en réserve – il y a d’ailleurs mis 4 buts il y a 15 jours – ou quand on fait un entraînement avec les déçus qui n’ont pas reçu leur chance au match précédent. Ce ne sont pas des entraînements évidents et lui y donne toujours sa vie ! J’ai décidé de lui redonner une chance pour toutes ces raisons et il l’a saisie avec cœur. C’est bien pour lui, c’est bien pour l’équipe, c’est bien pour la concurrence. »