Conférence de presse exceptionnelle.

25 octobre 2013

 Fabien DEBECQ, Président R.C.S.C

" Avant toutes choses, j’aimerai vous dire que le Sporting de Charleroi se porte bien, à quel niveau que ce soit. Bien entendu, nous fonctionnons doucement, mais sûrement.
Je vais profiter de cette réunion pour remercier l’entièreté de mes collaborateurs, ainsi que les joueurs et le staff qui font un travail exceptionnel.
Vous le savez, tout comme nous, à l’époque où nous avons racheté le club, nous étions conscients que nous serions confrontés à de gros et difficiles problèmes. Je pense, évidemment, aux litiges existants entre le Sporting et la ville de Charleroi.

Aujourd’hui, je suis plus qu’honoré de vous dire que les deux parties ont décidé de remettre les compteurs à zéro et de repartir sur le même chemin, la main dans la main.
Cela n’est pas le fruit du hasard et je pense, sincèrement, qu’il faut voir à long terme pour construire.

Depuis l’arrivée de Mr. Paul Magnette, à la ville de Charleroi, je pense -en tant que Carolo- que Charleroi retrouve une âme et nous espérons que le Sporting de Charleroi pourra participer, un peu, à cette nouvelle image.
Je suis fier,aujourd’hui et je tiens à remercier Mr.le bourgmestre et son collège, de nous faire confiance dans ce projet. J’aimerai, en retour, lui garantir que le Sporting de Charleroi fera le maximum pour ne pas le décevoir. "

 

 

 Paul MAGNETTE, Bourgmestre de Charleroi.

" Cette conférence de presse est historique et c’est la raison pour laquelle le collège est au grand complet.
Ce fut un travail collectif, qui avait pour but de relancer les relations entre la ville et le Sporting de Charleroi, dans un climat de sérénité. Climat où chacun puisse faire son travail en toute quiétude.

J’ai toujours pensé que les rapports entre le sport et la politique étaient dangereux. Mais je pense, également, qu’une ville avait intérêt d’avoir un club phare et un club qui fonctionne bien. À l’inverse, un club a, lui aussi, intérêt à avoir une ville qui fonctionne bien. L’image de la ville rayonnant sur le club et inversément.
Dès que la nouvelle équipe s’est mise en place et que nous avons eu un débat sur la question, nous avons décidé de ré-entamer une relation avec le club et de repartir sur de bonnes bases.
Nous avons eu la chance que, dans le même temps, une nouvelle équipe se mettait en place, également, au Sporting de Charleroi. Cela nous donnait la chance de repartir sur une base vierge et sans soucis de contentieux.

Nous avons décidé d’examiner et d’aplanir l’ensemble des problèmes et d’arriver à un accord "paquet" dans lequel nous revenions sur l’ordre et l’ensemble des problématiques.
Il existait le souci de relation entre le club et la ville -en dedans et en dehors du stade-, d’une académie des jeunes, le contentieux avec les riverains et la question de l’avenir du stade.
Il existait beaucoup d’enjeux et nous avons essayé de globaliser et de parvenir à un accord intéressant pour les deux parties.

Je ne m’étendrais pas sur le sujet du contentieux, car dans les bonnes familles une fois les soucis réglés, on ne revient pas sur cela. Mais vous saviez, que dans les conventions entre le club et la ville, il existait des éléments qui n’étaient pas vraiment clairs et portaient à confusion. Des obligations, réciproques, n’ont pas toujours été tenues et que la ville, tout comme le club, ont introduit des procédures judiciaires.

Au cours de ces six mois de négociations, où chacun a cherché à défendre ses intérêts de façon loyale et professionnelle, cela nous a permis d’arriver à cet accord où chacun oublie les griefs et décide, par transaction, de mettre définitivement fin aux contentieux qui nous opposaient depuis plusieurs années. Par ailleurs, ces accords rétablissent, de la manière la plus claire possible, le club et la ville sur la même longueur d’ondes, y compris sur la polémique du stade.

Nous avons fait cette transaction, qui sera validée, prochainement, par le collège, en une période de transition. De transition, car nous savons que la nature du stade est censée évoluer. Dès qu’il y aura remise d’un stade, à son état définitif (toitures, équipements, etc.), nous reverrons les termes de cette convention. En attendant cela, pour cette période de transition, les choses sont officiellement clarifiées et basées sur deux principes, très simples.

Primo: Éviter, au maximum, les soucis d’argent entre la ville et le club. Ce n’est jamais sain lorsque l’un doit de l’argent à l’autre et cela génère des conflits. C’est, d’ailleurs, pour cela que nous avons demandé au club de prendre à sa charge l’entretien de la pelouse.

Secundo: Simplifier les rapports entre la ville et le club, au quotidien. La ville est propriétaire du stade et doit en assurer le bon état et l’efficacité. Le club, de son côté, en est l’occupant et il faut faire en sorte que chacun puisse se concentrer sur son travail. Tous les petits soucis connus par le passé (bâches, arrosages, etc.) génèrent des centaines d’heures de perdues, de part et d’autre, c’est pour cela que nous avons voulu faire en sorte, que dans l’avenir, ces relations soient simplifiées.

Nous sommes parvenus à trouver un accord équilibré -C’est de cette façon que je le présenterai au collège échevinal-. Le club et la ville ont superbement défendu leurs droits et surtout, nous sommes repartis sur de bonnes bases, dans le but d’obtenir des résultats.
Nous avons, par ailleurs, été très heureux il y a quelques jours et nous le serons encore plus le jour où vous reviendrez du Standard, sans prendre un but à la 89e minute et je suis certain que cela est pour très bientôt."

 

 

 Eric GOFFART, Échevin des Travaux, des Bâtiments, des Voiries et de la Sécurité routière.

" À notre prise de fonctions, en dehors du litige avec le Sporting, nous avons dû nous occuper du litige avec les riverains. Ce litige a duré près de dix ans, il avait commencé au lendemain de l’Euro 2000. Suite à la construction des étages aux tribunes 2, 3 et 4, les riverains ont saisi le conseil d’état qui leur a donné raison en 2008.
Suite à cela, la ville et le club n’avaient pas le choix. Il fallait déconstruire et reconstruire le stade au gabarit qui était le sien, avant l’Euro 2000.

Le premier enjeu était de faire aboutir ce projet et faire en sorte que cela soit fait dans les temps. Cela demandait une performance impressionante pour les entreprises en charge de cela. Il fallait, entre le 15 mai et le 15 juillet, démonter les toitures afin de ramener le stade à son état d’origine.
Il fallait faire cela durant l’inter-saison, afin de ne pas trop perturber le club qui préparait, déjà, sa nouvelle saison.

Un autre objectif était de montrer aux riverains, la bonne volonté de la ville. Que nous étions attentifs.
Nous pouvons être fiers de la déconstruction, qui s’est superbement passée. Le Sporting et Pierre-Yves Hendrickx ont fait en sorte que tout se passe de la plus belle des façons, mais ils étaient, également, attentifs à ce que les intérêts de la ville et du club puissent être respectés.

Les nuisances sonores furent minimes et la mobilité ne fut pas inquiétée, dans ce chantier qui était important.
Des travaux non prévus, tels que l’abaissement des pylônes d’éclairage et la suppression des escaliers de secours, aux étages supérieurs, furent aussi pris en charge.

Suite à cela, nous avons pu trouver un accord et la transaction fut établie et approuvée par le conseil communal."

 

 

Philippe VAN CAUWENBERGHE, Échevin des Sports, des Affaires économiques, du Commerce et des Marchés.

" Comme Mr. le bourgmestre l’a signalé, nous avons signé une nouvelle convention pour l’école des jeunes. Ce qui est intéressant pour les jeunes sportifs, c’est que nous allons avoir un centre de formation digne d’un club de D1. Via cela, nous espérons que les jeunes issus de ce centre seront un vivier pour le Sporting, mais également pour les autres clubs de la région.

En quelques mots, ce centre de formation possédera des vestiaires pour les joueurs et les arbitres, un espace de relaxation et autres options afin de faciliter la vie de nos jeunes footballeurs.

Pour conclure, cette convention s’étend sur un bail de trente ans et, qui sait, dans les années qui viennent, un terrain synthétique pourrait sortir de terre. Tout comme d’autres projets pourraient voir le jour."

 

 

 Véronique SALVI, Échevin de la Famille et de l’Accueil de la petite enfance, de la Personne handicapée, de la Santé, de l’Intégration et de l’Egalité des chances, des Infrastructures sportives et du Patrimoine.

" Il était important de régler ces contentieux. Désormais, l’avenir du club et de la ville semblent repartis sur de bons rails. Il fallait également faire cela en concordance avec les supporters et les riverains.

Nous allons, à présent, entamer une réflexion et une rénovation de ce stade. Nous allons mettre les choses très rapidement en route. La ville et le Sporting aboutiront dans les prochains mois à une réflexion du stade qui s’intégrera, parfaitement, dans le haut de la ville.

Bien évidemment, tout cela se passera avec le parfait accord des infrastructures sportives de la région wallonne. Ces infrastructures sportives de la région wallonne ont, déjà, investis des fonds dans l’école des jeunes. Il est donc, évident, que le club et la ville peuvent compter sur le soutien de la région wallonne."

 

 

Mehdi BAYAT, Administrateur-délégué du R.C.S.C

 " Je vais juste intervenir en disant que nous avons travaillé de manière juste pour les deux parties. Nous nous sommes retrouvés dans des négociations où, ni la ville, ni le Sporting de Charleroi ne voulaient sortir vainqueur au détriment de l’autre.

Il faut bien comprendre le nouveau système de fonctionnement. Aujourd’hui, nous sommes dans une relation win-win, où il était important que les deux parties puissent se retrouver. Ce qui est le cas,dans cette convention.

Le Sporting ne se sent nullement floué et je pense que la ville ne l’est pas, elle non plus.

Au contraire, nous avons, simplement, trouvé une solution à un litige vieux de dix ans et qui traînait trop en longueur. Il était important de régler cela, une bonne fois pour toutes."