7 points sur 12 pour le Sporting de Lokeren depuis l’arrivée de Georges Leekens… Le bilan est très positif pour des Waaslandiens qui reviennent à… trois points de leur homologue carolorégien.
La jolie victoire acquise par Lokeren à Genk avait déjà montré une sensible amélioration dans la dynamique du jeu des pensionnaires du Daknam et le visage fermé de Felice Mazzù avant le début du match en disait long sur son scepticisme vis-à-vis de leurs prétentions. Celles-ci se confirmèrent dans la disposition tactique des visiteurs : une défense très solide articulée autour d’un axe performant constitué de la paire Ingason/Maric avec un triangle médian ingénieux dont les bases avaient un impact directement offensif puisqu’aussi bien Ngolok que Persoons avaient la possibilité d’apporter le danger aux côtés de Patosi et Miric pour alerter, en pointe, le très dangereux Coelho. La première minute de jeu apporta un lot d’enseignements précieux en vue de la suite des débats : Lokeren évoluait très haut avec un marquage serré et pas moins de 5 joueurs occupant chacun une position pugnace dans le camp des Zèbres. Alors que Coelho sollicita Mandanda dès la 3ème, le Sporting prit l’ascendant par l’octroi de plusieurs phases arrêtées qui, malheureusement, ne se concrétisèrent pas, la plus probante étant celle de la 10ème échue à Jérémy Perbet, pas aussi prompt et à son affaire que d’habitude, sur un coup-franc vicieux de Francis N’Ganga. Mais le Sporting manquait de répondant dans l’entrejeu, le rayonnement d’Enes Saglik étant fortement contrarié par le bon pressing de Persoons et de Ngolok… lequel profita d’une nonchalance coupable de la défense zébrée pour tromper Parfait Mandanda sur un service millimétré d’Odoi.
Avance imméritée ? Franchement, non, car les Lokerenois étaient plus futés, coupaient bien les angles et étaient à chaque fois dangereux dès qu’ils étaient en possession du cuir. Quant aux Zèbres, irréguliers dans la précision et en difficulté lorsqu’ils se devaient d’accélérer les échanges, ils forcèrent leur coach à modifier ses batteries et à lancer David Pollet dans la bataille, au détriment de Christophe Diandy, afin d’amener plus de solutions entre les lignes. Et c’est ce que David s’efforça en sollicitant Dieumerci Ndongala qui faillit conclure s’il n’avait été efficacement gêné par Odoi.
Tour à tour, David Pollet et Jérémy Perbet multiplièrent les occasions sans que celles-ci pussent menacer l’avantage de leurs invités; pire, Miric bénéficia d’un nouveau laxisme de l’axe défensif Carolo pour planter un second but mystificateur… Le Sporting accusa le coup et semblait incapable de réagir à bon escient dans la mesure où Enes Saglik était impuissant de se défaire de la toile d’araignée subtilement tissée autour de son champ d’activité. Même Clément Tainmont manquait de jus dans ses courses et le but consolateur de Dieumerci Ndongala ne servira finalement qu’à raviver bien des regrets à la seule pensée que son équipe avait tout… dans les pieds pour remporter la totalité de l’enjeu.
Seulement, voilà, quand un musicien loupe sa partition, c’est tout l’orchestre qui en pâtit. Après « Ma mère m’a donné cent sous », on doute que Felice ajoute « Mac The Knife » à son répertoire…