Le rétro : chers Brugeois, vous souvenez-vous ?

Attachez solidement votre ceinture, ça va zouker grave à bord de la Zebra Time Machine ! Prêts pour de nouvelles et palpitantes sensations ? Roulez jeunesse (et les seniors aussi !) et laissez-vous emporter par la magie de notre machine à remonter le temps que tous les Clubs de foot nous envient ! À l’occasion de la visite de notre prochain prestigieux adversaire, la ZTM a mis le cap non pas sur une seule rencontre mythique contre les Gazelles mais bien sur deux !

Attention, accrochez-vous, nous atterrissons le samedi 1^er septembre 1979 à 20 h dans les gradins côté Maternité Reine Astrid ! Les Zèbres, gonflés à bloc après leur excellente entrée en matière sur la pelouse du FC Liégeois (0-2), accueillent les « Blauw en Zwart » tout aussi fringants d’avoir également remporté la totalité de l’enjeu de la première journée de la saison 79-80 dans les installations du R. Antwerp FC (0-1).

L’entraîneur Carolo, Jean Piccinin, ne craint absolument pas l’opposition drivée par le Néerlandais Han Grijzenhout. Sur le papier, la formation zébrée a fière allure : un 4-3-3 audacieux composé de Cordiez-Rohman-Royet-Vermeir pour le quatre arrière articulé devant Mathy; Van Nerum et Migeot aux côtés du maître à jouer Dekker, derrière un trio offensif de feu : Gebauer-Jacobs-Braun ! Sur le terrain, la mixture prend aussi, les Zèbres tiennent la dragée haute aux Jensen, Bastijns, Meeuws, Volders, Courant, Ceulemans et consorts ! 

Les deux équipes s’observent, se jaugent et ont à cœur chacune de proposer un football spectaculaire. Nico Braun enclenche le turbo et déflore la marque à la 24^ème dans un Mambourg chaud comme une baraque à frites ! Alors que l’on s’achemine vers le repos, tout est remis en question avec un penalty transformé par Ray Clarke, le transfuge anglais de l’Ajax Amsterdam. Mais les Noir et Blanc ne s’en laissent pas conter et peu avant l’heure de jeu, ils obtiennent un coup franc direct très bien placé, avant le grand rectangle visiteur. 

Charly Jacobs allume une fusée qui laisse Jensen sans réaction : c’est 2-1 dans une clameur indescriptible et les Zèbres, portés par plus de 15.000 fantastiques supporters, résisteront aux ultimes assauts de Ceulemans et Cie pour signer une éclatante victoire !

Mais voilà que notre Zebra Phone résonne et nous ramène à la réalité, il nous faut regagner notre navette vaille que vaille pour une nouvelle trépidante expédition ! Quelques tourbillons interstellaires et nous voici projetés le vendredi 30 septembre 2005 à 20 h 30 dans la section U de la tribune 3. Avant cette 9^ème journée, les protégés de Jan Ceulemans restaient sur deux défaites consécutives (défaits au Standard 2-0 et sur leur terrain face à Lokeren 0-1) alors que le Sporting de Jacky Mathijssen souhaite renouer avec une victoire qui le boude depuis le 20 août face à l’Excelsior de Mouscron (1-0). 

Le 4-2-3-1 déployé par l’entraîneur limbourgeois fait immédiatement des étincelles et les Brugeois sont surpris par le jeu vif et aéré des Carolos. On n’a pas encore atteint la demi-heure de jeu que le score est déjà de 2-0 des œuvres de Fabien Camus et de Thierry Siquet. Mais peu à peu, les visiteurs se montrent plus inspirés et les Zèbres relâchent leur étreinte avec, pour conséquence, un but d’Ivan Leko à la 39^ème qui jette un froid sur les quelque 13.000 fanas du Matricule 22.

Les deux formations remontent sur le terrain avec un changement dans chaque camp : Loris Reina remplace Thierry Siquet et Ceulemans fait sortir Verheyen au profit de Javier Portillo (premier joueur espagnol à évoluer au Club, prêté par le Real Madrid) qui s’avérera déterminant pour la suite du déroulement de la rencontre. À la 69^ème, Mathijssen tente un second coup de poker : après avoir introduit Kraouche au détriment d’Oulmers, il renforce son secteur offensif en sacrifiant Grégory Christ pour placer Toni Brogno en soutien de François Sterchele qui fait 3-1 à la 76^ème, moment que choisit Ceulemans pour faire entrer le Brésilien Victor à la place de… Grégory Dufer. 

La joie des Carolos est de courte durée. Trois minutes, plus tard, Portillo surprend Bertrand Laquait et l’imaginable se produit peu après avec une réalisation de… Victor qui exploite un manque de marquage pour égaliser ! Les deux substitutions ainsi opérées par le « Caje » auront été préjudiciables aux Zèbres alors qu’ils avaient pourtant réussi à faire le break à deux reprises ! Brrr… Un p’tit coup de froid, rejoignons vite notre ZTM. Direction le 14 octobre 2016 !