Felice Mazzù : "Mes joueurs ont joué comme des hommes."
"À la base, repartir avec un point du Standard – connaissant notre passé dans ces confrontations-là –, je peux dire que c’est bien. C’est bien, parce que les joueurs ont respecté l’organisation – en tout cas, les lignes de courses, les positionnements, le travail défensif –, c’est juste dommage qu’en première mi-temps, on a eu un peu de déchets dans les projections vers l’avant, et, qu’en seconde période, on a fait des choix qui n’étaient pas, évidemment, les bons – dans ces dernières contre-attaques –, à la finition.
J’ai un peu entendu les interviews d’après-match et, aujourd’hui, les joueurs du Standard nous ont qualifiés comme une équipe de rugby. Tout le monde sait très bien le respect que j’ai pour mon collègue Michel; en aucun cas, on n’avait l’intention de matraquer les joueurs du Standard.
Dans les années précédentes, nous étions venus ici un peu comme des moutons; ce soir, mes joueurs ont joué comme des hommes avec beaucoup d’envie et un bon état d’esprit.
Maintenant, sur l’ensemble du match, il y a eu des situations dangereuses pour le Standard, comme il y en a eu pour nous. Ça n’a pas voulu rentrer des deux côtés. On repart avec de la satisfaction et aussi, malgré tout, un peu de frustration."
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Michel Preud’homme : "Pour faire plier cette équipe de Charleroi, il nous aurait fallu plus de temps de jeu."
(S’adressant d’abord aux journalistes) : "Vous savez, d’habitude, je fais des analyses mais je serais très curieux de lire les vôtres, demain, et de voir ce que vous avez pensé de ce match. Parce que, finalement, je crois que chacun prêche pour sa paroisse et qu’on peut être qualifié de parti pris. Donc, je serais curieux de voir ce que vous, vous allez raconter, si vous avez vu le même match que moi."
(Puis, commençant son analyse) : "On a essayé de faire tout ce qu’on pouvait faire, quand on pouvait le faire. À partir du moment où le jeu est constamment arrêté, soit par des fautes, soit par des joueurs très forts physiquement qui sont constamment par terre, c’est très difficile de garder un rythme dans une rencontre. Malgré tout, on l’a fait, et je retiendrai qu’on a failli être naïfs en fin de partie lorsque Charleroi s’est créé des occasions. Je sais qu’il y a eu un tir sur le montant sur un contre, en première mi-temps et nous, nous avons eu des occasions que certaines, on doit mettre au fond.
Donc, là, on doit regarder chez nous. Mais pour faire plier cette équipe, il nous aurait fallu plus de temps de jeu, ce qui n’a pas été fait. Je ne critiquerai jamais la manière d’un collègue de faire ce qu’il veut faire avec son équipe ou d’avoir une approche – et certainement pas, un de mes amis – mais, bien sûr, une équipe, elle va jusqu’où on lui permet d’aller et, quand on voit que c’est nous qui prenons un carton rouge alors que nous avons pris tout le jeu à notre compte… Quand on voit le nombre de fautes du flanc gauche de Charleroi – de Núrio – et de Benavente sur Mehdi Carcela, et qu’ils s’en sortent tous les deux sans un carton jaune, alors, là, je me pose des questions.
Mais, c’est une bonne leçon pour moi et je sais ce que je dois faire à Séville où ce sera un peu l’inverse. Donc, j’ai appris des choses, aujourd’hui.
Je suis content de la prestation de l’équipe en comparaison avec le match d’Eupen. Je ne savais pas que mes joueurs étaient si forts physiquement que pour "blesser" les joueurs de Charleroi. Là, ils m’ont étonné parce que c’est quand même la réputation de Charleroi – ils sont en parfaite condition physique mais ils sont forts aussi dans les duels.
J’ai félicité mes joueurs après le match pour tout ce qu’ils ont fait, tout ce qu’ils ont essayé de faire, dans un match très compliqué. C’était tout à fait différent qu’à Eupen."