Édito d’après-match Standard – RCSC : « Du tac au tac ! »

17 septembre 2018

Il ne faut pas être fin mathématicien pour dresser un bilan chiffré limpide des Zèbres suite à leurs deux dernières confrontations : ils ont engrangé plus de points qu’ils n’en avaient comptabilisés au terme des cinq premières journées de compétition.

4 sur 6, cela veut augurer que si les Zèbres continuent à s’octroyer les deux tiers du maximum des points mis en jeu, ils arriveront à un total de… 53 points sur 90 au bout des 30 rencontres de la phase classique de la Pro League, soit deux unités en plus qu’avant les Play-Offs 1 de la défunte saison. Et alors, plus personne ne pensera à évoquer ce début de championnat compliqué.

Evidemment, nous sommes encore très loin de ce cas de figure et il ne sert à rien de faire des projections trop anticipatives… Mais ne convient-il pas, justement, de se définir de sains objectifs afin de forger et booster le mental, faire le plein de confiance, croire en ses capacités et qualités, quelques-uns des nombreux importants paramètres qui gèrent et influencent la progression dans le travail d’ensemble d’une formation sportive ?

Mais il n’y a pas que ça… Il y a aussi ce sens du devoir bien accompli, cette rigueur, cette collectivité dont les Carolos ont fait preuve pour ramener un très bon et beau point de Sclessin.

Il y a également les choix – probants, à défaut d’être gagnants – de notre coach qui avait manifestement et tactiquement posé les jalons dans la perspective d’aller chercher la victoire et… rien d’autre.

Et si le Standard de Liège avait pu revendiquer un point de vue identique; du côté du Sporting de Charleroi, la conquête des trois points n’aurait été nullement imméritée et usurpée.

Explications… à nouveau chiffrées à l’appui : si le Standard avait pu (ré)équilibrer les échanges au cours de la seconde période – ce qui ne s’apparentait certainement pas, dans le chef des Liégeois, à un "échange standard" en comparaison de leurs statistiques des 45 premières minutes –, les Zèbres s’étaient adjugés près de 60 % de possession de balle avant les réajustements de la pause (46/54 au coup de sifflet final).

Encore mieux : si les deux formations présentèrent des similitudes au niveau des tirs au but (4, dans chaque camp) avant de réintégrer les vestiaires, les Carolos firent encore mieux, après s’être quelque peu désaltérés, en en produisant deux de plus que leurs adversaires (6 contre 4).

Le coup (de coin) de grâce ? Comme on aurait tant voulu qu’il y en eût un de décisif sur les 9 (contre 5 pour le Standard, le double, en faveur des Carolos, au cours de la seconde mi-temps) que se procurèrent les joueurs de Felice Mazzù !

Enfin, y compris le but – justement – annulé d’Emond, si les Standardmen allumèrent significativement la mèche à cinq reprises (8’, 35’, 55’, 64’ et 90’), les Zèbres eurent, à chaque fois, la possibilité de la consumer, du tac au tac (39’, 58’, 77’, 88’ et 92’).

Soyons donc réalistes et bons joueurs (en s’appuyant sur des faits réels et des probabilités révélatrices) : le partage ne contentait personne… et contentait tout le monde, en même temps, n’en déplaise à certains esprits ronchons !