Édito d’après-match : Victor Osimhen la danse !

23 octobre 2018

Notre éditorialiste d’avant-match aurait-il eu des dons précurseurs de voyance ? Une boule de cristal dans un coin de son grenier ? Un jeu de tarots qui traînait dans une vielle commode, nanti d’une épaisse couche poussiéreuse ? Un pendule, que l’étourdi professeur Tournesol aurait égaré dans l’une de ses nombreuses aventures ?

Felice Mazzù, le bienheureux, aurait-il retrouvé les précieux pouvoirs qui l’avaient béatifié durant la saison 2016-2017, lorsque, dans les ultimes moments de jeu, il arguait ses joueurs de la voix et du geste pour aller forcer le destin ?

"L’envie de réussir et de réaliser quelque chose de bien, de croire en eux, d’aller jusqu’au bout des choses". C’étaient les propres mots employés par notre coach, il y a deux ans, quand on lui demandait d’apporter une justification au phénomène du désormais célèbre et mythique "Felice Time".

Et ces scènes de folie, de pure allégresse, de joie extrême, lorsqu’après avoir inscrit le goal libérateur, Victor Osimhen emmena – avec quelle rage, quelle détermination – ses coéquipiers pour une formidable communion d’une rare émotion, d’une telle intensité orgasmique, avec le banc zébré !

Des pas de danse improvisés, des rires, des cris de bonheur, des larmes aux yeux aussi, des accolades longues et fortes, des regards complices, ça fait un bien fou et ça met du baume au cœur.

Et si on se faisait triplement plaisir, en savourant, à nouveau, les faits à l’origine des trois réalisations ? 1, 2, 3, c’est parti :

  • 43’ : long ballon en profondeur de Javier Martos en direction de Victor Osimhen, notre attaquant Nigérian contrarie à la perfection les marquages de De Fauw et Heylen. L’arrière droit visiteur repousse le ballon que Walsh fait rebondir dans les pieds de Cristian Benavente. Notre stratège Péruvien ne se pose aucune question, après avoir contrôlé du gauche, il arme une frappe imparable du droit – plein axe – que Bossut écarte du poing gauche. La chance sourit aux Zèbres, le ballon ricoche sur le poteau rentrant et racle les filets : 1-0.
  • 84’ : Cristian Benavente – aux abords du rond central – anticipe le retour de Buffel et cède le cuir à Jérémy Perbet, pressé par Faik. Le n° 10 du Sporting aperçoit David Henen, habilement décalé sur sa gauche. L’ex-sociétaire d’Everton pénètre dans le grand rectangle, floue De Fauw et adresse un centre que Jérémy Perbet reprend, en un temps, sur Bossut qui ne peut capter. Judicieusement positionné dans le dos de Baudry, Victor Osimhen récupère… victorieusement le ballon : 2-2.
  • 90’+4 : Ali Gholizadeh est sur le flanc droit et attire Tardieu. Notre Iranien feint de jouer en une-deux avec Cristian Benavente qui, au lieu de lui rendre la gonfle, se déporte sur la droite, malgré l’opposition de Marcq et Bongonda. Son service instantané est d’une infime précision millimétrée et aboutit sur le front de Victor Osimhen qui remporte son duel avec De Fauw et place hors de portée de Bossut : 3-2.

Et si on relisait tout depuis le début ? Alors, Victor, on danse ?

Quand le Sporting s’élance… We Are Charleroi !