Aimé L’hermite, héros du gazon (2/2)

17 avril 2020

Voici la suite de notre portrait sur Aimé L’Hermite, le héros du gazon au Sporting de Charleroi.  

 – Outre le terrain du stade, vous vous occupez aussi du site de Marcinelle ?

"Effectivement, je m’occupe du stade et également du site d’entraînement de l’école des jeunes."

– Vous pouvez nous en dire plus ?

"Sur le site de l’école des jeunes, à Marcinelle, nous avons, en plus de mon concours, deux personnes à temps plein pour l’entretien des terrains et espaces verts.
Notre première mission est que les terrains naturels soient en ordre tous les matins, pour l’entraînement des pros. 
Nous nous occupons de tout le site des terrains naturels, synthétiques et des espaces verts.  
Nous devons également veiller à ce que le site soit le plus présentable possible les week-ends, lorsque nous recevrons d’autres équipes."

– Quelles sont les différences de travaux, de soins apportés aux deux sites ?

"Au stade, le terrain doit être en ordre et du mieux possible pour chaque match, en moyenne une semaine sur deux. Le terrain est vu par des milliers de personnes au stade ou via la TV.
À Marcinelle, le travail est beaucoup plus journalier. L’équipe pro tourne à environ 8 séances d’entraînements par semaine. Cela implique un éternel recommencement chaque jour pour la remise en état des deux terrains, afin que, le lendemain l’équipe puisse être dans les meilleures dispositions possibles.
Nous avons également l’entretien des deux terrains synthétiques, ainsi que toutes les annexes et les espaces verts du site."

– Quelles sont les améliorations que vous aimeriez apporter au terrain du Mambourg et à Marcinelle ?

"Vu les différents changements que le club devrait subir avec le plan "Horizon 2024", beaucoup de désagréments devraient être nettement améliorés, 
Pour le stade, notre terrain actuel est construit sur une très vieille structure en terre, ce qui empêche l’enracinement et, sans une aération très régulière, l’absorption de l’eau à certains endroits peut poser problème.
Pour Marcinelle, notre premier souci est le manque de place, entre l’équipe première et l’école des jeunes. Il serait préférable d’avoir, au centre d’entraînement, exactement le même terrain (dimensions et surface de jeu) que celui du stade. Mais encore une fois, tout ne se fait pas en un jour. 
Je prends comme exemple le responsable des terrains du club d’Arsenal, en Angleterre. Pour être où ils en sont, maintenant (ils possèdent leur propre parc à machines.), 25 ans ont passé."

– Le fait de ne pas avoir une pelouse chauffée est-elle un handicap ?

"Effectivement, avant la mise en arrêt de la compétition, certains clubs devaient déjà tondre leurs pelouses trois fois par semaine, le chauffage permettant d’avoir une reprise de la repousse beaucoup plus tôt.
Cette année, le Sporting a fait l’acquisition de deux lampes de 12 mètres avec chauffage incorporé. Ces dernières nous ont grandement aidés pour les zones du petit rectangle. L’idéal serait de pouvoir employer ce système sur une plus grande surface."