CHARLEROI – FC BRUGES : la 3ème mi-temps

13 mars 2021 #3EME MI-TEMPS#CHACLU

Ce qu’on en dit…

On a beau dire ce que l’on veut, ce goal égalisateur dans les dernières secondes du temps réglementaire, les Zèbres sont allés le chercher. Ils ne l’ont pas volé.

 

Ce « caramel » que Simon Mignolet ne put attraper – même au prix d’un grand écart – avait déjà la saveur d’un œuf de Pâques avant l’heure.

 

Armés de leur petit panier noir et blanc, Jordan Botaka et Ali Gholizadeh avaient profité d’un coup de fatigue du grand méchant loup pour s’en aller dans la lande brugeoise et chasser la délicieuse friandise tant désirée, tant convoitée…

 

S’en pourléchant les babines et avide d’offrir un cadeau empoisonné, Marco Ilaimaharitra délivra un véritable caviar de premier choix que Shamar Nicholson se chargea de déposer, avec perte et fracas, dans les filets d’un gardien, certes, international mais pas moins médusé au sein d’une défense subitement aux abois… Comme si elle était en proie aux démons.

 

Comme possédée, la tête de notre géant jamaïcain pivota diaboliquement de 180 degrés pour exorciser, comme par magie noire – et blanche –, un club de tous ses maux.

 

Tel un conquistador des temps modernes, Shamar leva alors les bras au ciel et convia ses partenaires à célébrer cet instant glorieux dans une communion rassembleuse et fraternelle.

 

La voie de la rédemption s’inscrit-elle dans ce partage synonyme de victoire ? Il n’y a pas que de lendemains qui déchantent, ni de victoire sans lendemain, ni de retour vers un futur lointain… Suffit de réenclencher la machine (à remonter le temps) avec la bonne huile moteur !

 

Les réactions…

 

Shamar Nicholson : « Ce goal m’a procuré une magnifique sensation, d’autant plus qu’il a effacé les frustrations et offert un point à l’équipe. En fait, j’ai senti venir cette égalisation. J’ai vraiment été très heureux d’avoir contribué à ce résultat.

Sur le plan individuel, cette rencontre a été très difficile mais je l’ai prise sous la forme d’un challenge de se battre, courir et d’aller encore plus loin dans ses ressources.

Vous l’avez constaté, le marquage a été très serré tout au long de la partie et je n’ai pu obtenir aucune chance avant celle de fin de match où je réussis ce heading. Cela ne m’a pas empêché de croire en mes possibilités et de ne pas me décourager.

À la mi-temps, le coach nous a dit que nous n’avions pas assez produit, qu’il fallait montrer plus de caractère et prendre ses responsabilités.   

Pour ma part, je suis un compétiteur et la concurrence est nécessaire dans une équipe afin que chacun progresse et pousse l’autre à devenir meilleur.« 

 

Jordan Botaka : « Quand on parvient à égaliser après avoir été mené tout un match, cela fait vraiment du bien, surtout contre une équipe comme celle du FC Bruges qui est ce qui se fait de mieux en Belgique.

En première période, nous n’avions pas assez de grinta. C’est comme si nous avions eu peur et cela s’est remarqué avec le fait que notre adversaire nous a vraiment dominé dans le jeu. C’est ce que le coach nous a reproché durant la pause en nous demandant d’aller vers l’avant en osant plus. En seconde mi-temps, la façon dont nos coéquipiers sont montés, on a vu une équipe tout à fait différente.  

Commencer sur le banc fait partie du football, on est tous des professionnels. Personne ne m’a jamais promis de jouer tous les matches. C’est un choix du coach, je le respecte et c’est à moi de prouver le contraire et montrer que je dois être sur le terrain. Le coach sait qu’il peut compter sur moi dès qu’il m’appelle et à chaque fois que ce devrait être le cas, je donnerais le meilleur de moi-même pour aider l’équipe.  

Il est vrai qu’on a difficile à gagner. C’est pour cela qu’on doit prendre match après match. Ce que nous avons montré en seconde période, nous devons le faire dès le début du match. Si nous commencions mieux nos matches, notre tâche s’en trouverait facilitée et nous aurions plus de chances de prendre les trois points. Que ce soit les play-offs 1 ou 2, on va tout faire pour décrocher le droit de les disputer.« 

 

Karim Belhocine : « Malgré qu’elle ait gagné ses 10 derniers matches de championnat, la particularité de cette équipe de Bruges est d’avoir toujours envie, de se donner à fond, de s’engager dans les duels. De notre côté, nous sommes rentrés dans le match en mode 50-50. Peut-être par respect, je ne sais pas.

À la mi-temps, j’ai expliqué aux joueurs qu’il fallait en faire plus, avoir un supplément d’âme et gagner des duels.

En seconde période, nous étions forts dans les duels, nous avons pu partir vers l’avant, nous créer des occasions et par la suite égaliser. Ce qui était vrai avant le match l’est aussi après. Nous avons joué contre la meilleure équipe de Belgique et avons pris un point à cette formation qui avait un bilan de 30/30. Tout ça avec du caractère, l’envie de revenir au score et une grosse mentalité. C’est pour cela que je félicite mes joueurs. Je suis fier d’eux et de ce résultat.  

Paradoxalement, c’est avec une défense à quatre que nous sommes revenus dans la partie. Nous verrons ce qui se passera à l’avenir. En tout cas, il est important de pouvoir évoluer dans les deux systèmes.

 

Il est clair que nos éléments offensifs ont vécu un match compliqué. Tout d’abord parce qu’ils avaient, face à eux, des défenseurs de qualité. Si je dois être transparent et honnête, nous avons beaucoup discuté sur le possible remplacement de Shamar. Finalement, nous l’avons laissé. J’étais persuadé qu’il allait en mettre une.  Je le félicite car cela veut dire qu’il est allé au bout des choses, malgré un match qui n’était pas facile pour lui.«