Édito d’après-match : Gestion et maturation…

14 août 2018

Ainsi – comme le soulignait notre coach Felice Mazzù en conférence de presse –, les Zèbres devront-ils soigner les préceptes de gestion de certaines phases afin de franchir un nouveau palier dans leur processus de maturation.

Un manque de maturité, une notion qui inclut beaucoup de points essentiels dans son approche et son développement et qui avait déjà trouvé écho dans la bouche de notre entraîneur durant la saison écoulée, notamment, après la cruelle défaite concédée – le 21 décembre 2017, 20ème journée – à La Gantoise (1-0) dans les toutes dernières secondes d’interminables arrêts de jeu (97’) ou après qu’un partage au goût amer (1-1) eût sanctionné le match face à Lokeren – du 11 février 2018, 26ème journée – avec une formation zébrée qui montra deux visages différents en première et seconde période.

Enfin, comme pour dernier exemple, il avait été également en exergue beaucoup plus tôt lorsque les Zèbres subirent le second de leurs trois revers consécutifs contre Westerlo (2-3) – le 2 août 2014, 2ème journée de la saison 2014-2015 – alors qu’ils menaient 2-0 après une demi-heure de jeu…

Avec l’indisponibilité de Milic, Hein Vanhaezebrouck avait dû remanier son compartiment défensif en introduisant Appiah au poste de défenseur central gauche, Bornauw et Vranjes conservant leurs tâches respectives qui leur avaient été dévolues au cours de la première journée inaugurale sur la pelouse des Éperons d’Or.

À l’exception de cette modification, le coach mauve reconduisait le onze qui avait précédemment écarté Ostende sur le score, sans appel, de 5-2.

Du côté des Carolos, Felice Mazzù gardait sa confiance en l’équipe victorieuse à Eupen, en transformant légèrement son schéma tactique, passant d’un 4-4-1-1 en un 4-3-3 avec des résolutions encore plus offensives dans les chefs d’Amara Baby et d’Ali Gholizadeh.

Avec un zeste de domination territoriale en leur faveur – aussi bien en première qu’en deuxième mi-temps –, les Carolos auraient déjà bien pu déflorer la marque dès le premier quart d’heure au terme d’une splendide action, au départ d’Amara Baby, dont, successivement, Cristian Benavante, Ali Gholizadeh et Stergos Marinos furent les intermédiaires avant d’aboutir à Kaveh Rezaei qui reprit à bout portant, son envoi cadré n’étant écarté qu’au prix d’un formidable arrêt de Didillon.

À la 37’, Dimata rata de peu de remettre les pendules à l’heure, n’exploitant pas – sur un coup franc de Trebel, toujours très dangereux sur phase arrêtée – la plus franche occasion anderlechtoise des 45 premières minutes.

Au vu de leur production offensive globalement très positive et de leur créativité, ce ne fut que logique de voir les Zèbres prendre le commandement – avec la complicité malencontreuse de Bornauw qui, en extension, remisa dans les pieds de Gaëtan Hendrickx –, lequel alerta instantanément Cristian Benavente, ce dernier isolant parfaitement notre avant Iranien grâce à une prodigieuse accélération.

Malheureusement, la joie ne put se prolonger dans les vestiaires, un penalty ayant été accordé sans hésitation par Monsieur Dierick aux visiteurs, plus de trois minutes après la fin du temps réglementaire…

La très grosse opportunité qui échut à Amara Baby à la 52’ – le portier anderlechtois se demande encore actuellement comment le ballon n’a pas réussi à franchir sa ligne de but – laissera bien des regrets par la suite, surtout dans les circonstances (une trajectoire recoupée) qui profitèrent aux troupes de Vanhaezebrouck pour prendre – définitivement – le contrôle de la rencontre.

Enfin, à la 88’, le magnifique coup franc de Romain Grange aurait mérité une meilleure issue – c’était sans compter sur un nouveau brillant réflexe de Didillon – pour sanctionner ce duel des deux Sporting d’un partage qui aurait mieux reflété la physionomie du match…

C’est en retenant principalement la qualité de son contenu affiché face aux Mauves et ses vertus mentales inébranlables qui font sa force que le Sporting devra aborder son déplacement à Genk. Un déplacement, aussi difficile qu’il puisse paraître, qui lui avait déjà souri par le passé, pour preuve, lors de la 4ème journée de la défunte saison (0-1).

Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !