Avant de dérouler, il faut pouvoir ajuster !
Il a fallu attendre plus de 25 minutes afin que Christophe Diandy ne débloque une situation rendue compromettante de par le bon dispositif mis sur pied par Philip Haagdoren : un 4-2-3-1 (qui avait l’avantage de se reconvertir presque instantanément en un 4-4-2) ingénieusement réparti avec la titularisation, au back gauche, de Marchal (qui compliquera bien les tâches de Gjoko Zajkov), Van den Putte officiant dans l’axe central défensif aux côtés de Palmans et Pellegriti s’occupant du couloir arrière droit.
D’autre part, Haagdoren avait demandé à Spruyt de couvrir la progression de Van den Putte appelé, selon les positions de Chris Benavente et Sotiris Ninis, à compléter l’animation derrière un trio dynamique, solide et rapide composé de Peltjo, Maes et Peeters, ce dernier en un authentique numéro 10, en soutien de Bram Poell qui, suivant le schéma tactique appliqué, voyait venir Dino Peltjo l’assister pour venir taquiner l’arrière-garde zébrée. Peltjo, un nom à retenir, tant il monopolisa l’attention sur un jeu développé tout en finesse, commis à l’attention de Dorian Dessoleil mais aussi de Gjoko Zajkov et Javier Martos !
C’est dire si le talentueux joueur d’origine bosno-herzégovienne n’est pas passé inaperçu sur la pelouse du Mambourg puisqu’il vint mettre son grain de sel dans l’action très confuse au quart d’heure, brillamment annihilée par Parfait Mandanda après qu’il dut lui-même s’interposer sur un tir très tendu de Jeunen, étrangement esseulé, en plein axe, en face à face avec notre dernier rempart.
Lors de ce fameux corner qui suivit, Peeters ajusta une tête au second poteau que Parfait détourna avant que Poell n’expédiât un ballon, de plus en plus dangereux au fil de ces secondes insoutenables, qui longea la ligne de but et qui finit sa trajectoire dans le petit filet latéral gauche !
On avait eu très chaud et la température monta encore de quelques degrés lorsque Peltjo, encore lui, envoya un missile que Parfait effleura du bout des doigts et qu’il entendit heurter l’équerre de sa barre transversale !
Quelques bons coups de gueule de Felice Mazzù et quelques réajustements s’avérèrent diantrement nécessaires afin que la mécanique carolo fût sur les bons rails : Chris Bedia conclua une belle reconversion entreprise sur une récupération de Djamel Bakar, lequel lança Sotiris Ninis qui transmit la gonfle à Chris Benavente à l’orée du rectangle visiteur.
Le contre du ballon par Van den Putte profita au jeune attaquant ivoirien qui put ainsi inaugurer un capital buts que l’on espère prolifique. C’est le même souhait que l’on formule à Cristian Benavente qui planta le n° 3 après avoir joliment slalomé dans la défense limbourgeoise et placé le cuir à la droite de Wertelaers.
Le Sporting fera mieux circuler le ballon après la pause et Amara Baby viendra construire la manœuvre avec Sotiris Ninis et Djamel Bakar afin d’apporter plus de profondeur et proposer plus d’alternatives de décalage à Chris Bedia.
Un peu après l’introduction d’Ethan Poulain, à l’heure de jeu en remplacement de Javier Martos, et, juste avant le retrait de Chris Bedia au profit de Mamadou Fall,
Cristian Benavente signera un doublé avec un 4-0 amorcé par Dorian Dessoleil, prolongé successivement par la pénétration de Sotiris Ninis et le déboulé d’Amara Baby. Le ballon parvint à Chris Bedia qui le glissa finement dans la course du milieu offensif péruvien qui le déposa à la droite du portier flandrien, pris à contre-pied.
Enfin, on saluera la première réalisation de Mamadou Fall sur un superbe travail de Sotiris Ninis et les premières minutes de jeu de Gaetan Hendrickx dans une compétition officielle, dans les mêmes fonctions que Christophe Diandy.
Face au courage et à la bonne volonté de leurs opposants qui auront proposé un beau jeu fluide dans la verticalité, les Zèbres auront fait le plein de confiance avant de s’attaquer à un morceau beaucoup plus coriace avec la venue, ce prochain samedi, des troupes chères à Marc Coucke. En parlant de Coucke, briguons que nos Zèbres fassent leur beurre et mangent, en quantité illimitée, leur pain blanc pour le reste de leur saison !
Quand le Sporting s’élance… We Are Charleroi !