F. Mazzu :  » Je veux la finale mais Il ne faut pas confondre ambition et prétention. « 

2 décembre 2015

 "J’essaie de mettre les meilleurs joueurs sur le terrain au moment où j’en ai besoin. Si Nicolas joue face à Genk, c’est que j’estime que c’est un très bon gardien qu’il a sa place. Il ne s’agit pas de parler de rotation entre Coupe et Championnat. Je me permets de le faire, car j’ai deux très bons portiers, voir trois, mais je ne veux pas que l’on stigmatise en disant un gardien joue en championnat, d’office, l’autre joue en Coupe. Je ne sais pas si c’est du luxe à Charleroi d’avoir deux gardiens de cette valeur à Charleroi, mais ce qui m’autorise d’effectuer ce switch à un moment donné. Nous avons en tout cas besoin de tout le monde, il peut arriver n’importe quoi à l’entraînement, à l’échauffement. Tout le monde doit être prêt. Si on ne fait jouer quelqu’un que part défaut, pour moi, mentalement et psychologiquement, la performance sera moins bonne que si on fait jouer quelqu’un par choix. C’est ce que j’essaie d’instaurer dans les secteurs de l’équipe. Dans le cas des gardiens de but, c’est la chose évidente.

On veut aller le plus loin possible en Coupe et donc en finale. Ce serait vraiment une chose extraordinaire pour le Club et pour le groupe. Charleroi a déjà vécu des situations avec du très haut et quelques fois, avec du très bas. À chaque fois, il a su rebondir. Si ce match est couperet pour nous, il y aura une très grosse frustration et une très grosse déception, car nous aurons raté un de nos objectifs. Le reste de la compétition est toujours présent. Il nous reste 14 matches derrière pour atteindre cet autre objectif.
Nous devons avoir de l’ambition. Toutes les équipes qui participent à la Coupe de Belgique veulent aller en finale. Je veux aller en finale, ce qui ne veut pas dire que nous arriverons, mais l’ambition est là. Il ne faut pas confondre ambition et prétention. Nous avons l’envie, j’estime que nous en sommes capables et que nous en avons les qualités. Ensuite, les paramètres des matches, on ne les contrôle pas avant, mais pendant. Genk est un adversaire difficile qui peut avoir l’objectif de terminer dans le top 6 puisqu’ils ont les moyens financiers beaucoup plus élevés que les nôtres. À nous de sortir une prestation comme celle vécue à La Gantoise.
Nous devons absolument trouver plus de régularité. C’est dans la maturité et la manière de voir les choses, de se préparer que nous y arriverons. L’élimination, l’an dernier, au retour de stage en est un exemple. À chaque sortie d’une période de récupération, de stage ou de congés, les mêmes symptômes réapparaissent. Samedi, contre Lokeren, on dessine énormément d’occasions et nous n’arrivons pas à concrétiser. Nous n’avons pas été si mauvais que beaucoup le prétendent. L’adversaire se créée 4 occasions et marque deux buts, cela veut dire qu’il y a de l’efficacité. L’an dernier, à Bruges, avec 0-1 ou 1-1, nous étions qualifiés. On tire sur le poteau, on rate l’occasion 10 étoiles de Kebano… Ce sont des situations que l’on doit bien analyser et gérer beaucoup mieux ces périodes de congés, où on ne joue pas, où il n’y a pas de compétition. Nous devons peut-être trouver d’autres moteurs de travail pour être prêts dans ces périodes. Bruges, ce fut une très grosse déception, car on sortait d’un mois de décembre extraordinaire. On avait fait un super stage et on se fait éliminer au Cercle qui descend en D2, quelques mois plus tard. Nous devons apprendre de nos erreurs. Le principal fautif, c’est moi par rapport à cette gestion de périodes de repos. Il n’y a peut-être pas assez d’excitation au niveau des joueurs, des entraînements. Je me remets en question et peut-être dois-je changer ma manière de préparer les garçons.
Il y aura à Genk quelques retouches ; on a parlé des gardiens, mais cela concerne également les joueurs de champs, car l’un ou l’autre gars mérite de jouer, d’être titulaire. Je me dois de leur donner l’occasion, dans un match, de se montrer.
L’embourgeoisement cité par Madi Bayat, je ne sais pas si c’est ce terme-là qu’il faut employer. Chacun utilise les termes comme il pense. Je parlerais plutôt d’insuffisance : pas par le fait que nous manquons de volonté ou d’envie. Quand nous loupons des occasions comme samedi dernier, c’est chaque fois la même histoire : un mètre en plus ou en moins que l’on doit faire, le geste doit être plus ample pour mettre le ballon au fond, la frappe doit être plus appuyée, etc. C’est peut-être qu’inconsciemment, dans une longue période que celle que nous avons eue, nous sommes moins rigoureux. Moi-même, au niveau du contenu de mes entraînements, je suis un peu moins rigoureux. Cela se ressent. Je l’ai dit à mes joueurs. Le mètre qui n’a pas été fait dimanche, c’est peut-être le mètre qui n’a pas été fait à l’entraînement plus le mètre de la deuxième, de la troisième semaine. Cela fait trois mètres le jour du match officiel, ces trois mètres se transforment en un mètre. C’est là-dedans que je vais essayer d’être plus rigoureux. Non pas au niveau de la discipline, car nous avons un groupe très sain, respectueux, mais au niveau de l’exigence dans les contenus de travail.
Le problème s’est joué, non pas par la composition de l’équipe présente sur le terrain, mais par rapport à l’adversaire. Nous avons bien joué à Gand, car c’est une équipe qui sort, qui attaque, qui laisse de espacess. En jouant moins au football, nous avons su mettre des coups de poignard avec la vivacité que nous possédons dans certaines zones. Lorsque, nous sommes en présence d’une équipe comme Lokeren qui bétonne davantage, il faut jouer plus au foot, surtout au niveau de la ligne médiane.
Genk joue chez lui, c’est une bonne équipe. Cette équipae va attaquer, va sortir. Ils laisseront logiquement des espaces qui ne seront pas les mêmes que La Gantoise qui a un jeu plus athlétique. À nous de créer ces espaces, en profiter et ne pas rester acculés dans notre camp. "