F. Mazzu :  » Nous avons vraiment envie d’offrir la victoire à nos supporters pour les remercier. »

24 octobre 2015
" Dans ma cohérence des choses, de la manière dont j’essaie d’avoir une bonne gestion de groupe, cela me semble difficile de partir vers l’option d’une présence de Damien sur le terrain, dimanche. Damien a été victime d’une contusion et je ne pense pas que jouer pourrait aggraver son état, mais le problème, c’est qu’il ne soit pas à 100 % et que ses appuis ne sont pas bons. Dans la manière dont je vois les choses, je m’imagine être à la place d’un autre joueur qui s’est entraîné normalement et qui constate la sélection d’un équipier, qui n’a pas fait une seule "séance terrain", j’aurais du mal à l’avaler. Je ne me mets pas à la place de Damien, mais des autres. Dans ce contexte-là, je ne trouverais pas cela très correct.
Au niveau de la "hiérarchie", c’est Damien, numéro un, en fonction de ce qu’il a montré depuis le début de la saison. Pour le reste, c’est en fonction du dispositif que l’on met en place, en fonction du joueur qui est à côté de lui – que ce soit Christophe ou Karel voir les deux, en fonction de l’adversaire, en fonction du moment car l’état de forme est important. Je considère que Christophe s’approche plus d’un profil "huit", Karel, d’un profil "six".
Christophe a joué tout seul à Courtrai où nous avons été battus, mais il a fait ce qu’il devait faire. On ne peut pas lui imputer la défaite. Contre Anderlecht, j’avais sorti Damien qui venait de prendre un carton et Christophe a pris sa place. Toutes les possibilités sont ouvertes. Il n’est pas dit que je ne prendrai pas le risque de jouer avec un seul pour garder ma philosophie tout en jouant à domicile.
La vie d’entraîneur, c’est de faire les bons choix (rires)
 
 
 
Enes joue pour l’instant dans un rôle de "huit", il le fait plus ou moins bien, à certains moments, très bien. C’est une solution de garder cette continuité.
Didi a ressenti une petite gêne à l’adducteur jeudi à l’entraînement. La décision le concernant sera prise ce samedi. Il ne s’est pas entraîné ce vendredi. Nous verrons l’évolution, mais à l’heure actuelle, c’est 50-50.
Nous disposons d’un noyau de 21 joueurs qui est là pour pallier à des situations plus délicates comme nous connaissons actuellement. Tout le groupe à son importance, c’est la raison pour laquelle j’ai toujours voulu respecter les 21 joueurs et ne pas faire n’importe quoi lorsque l’un d’entre eux est moins bien. Aujourd’hui, nous sommes à près de deux joueurs absents. Les garçons qui seront amenés, éventuellement à les remplacer, devront prouver qu’ils sont bien dans ce groupe.
Clément a bien récupéré et a effectué une bonne semaine d’entraînement. Il pourrait éventuellement débuter. La notion d’être "apte" est importante. Je prends l’exemple de Francis qui s’est blessé aux ligaments, l’année dernière et est resté "out" pendant six mois. Je lui ai rendu un très mauvais service de le faire débuter la saison. Pourtant, il s’entraînait normalement durant la préparation, donc il était "apte". Il n’était pas à 100 %… Se sentir bien est une chose, être apte au niveau du rythme a démarrer et tenir une rencontre, cela en est une autre. Je ne tiens pas à brûler les étapes avec qui que ce soit. Clément s’entraîne normalement depuis trois semaines, il a déjà joué deux matches avec les réserves. S’il doit débuter, c’est que j’estime que dans le schéma de notre jeu, il peut nous apporter quelque chose et non pas parce que l’on estime qu’il est apte. Il a de très bons acquis, mais je ne peux pas tenir compte que de cela, je dois aussi tenir compte de sa période d’absence et je ne peux pas le brûler comme j’ai fait l’erreur de rendre un mauvais service à Francis. Les deux cas ne sont pas comparables au niveau de la blessure, mais les deux situations sont semblables au niveau de la période d’absence. Il faut savoir qu’un joueur blessé, absent 4 à 5 semaines, pour retrouver toutes ses sensations, a besoin de 4 ou 5 semaines. Un garçon, comme Francis, blessé pendant six mois avait besoin de six mois pour retrouver toutes ses sensations, la preuve, son début de saison…
 
 
 
Le match de dimanche est attendu, c’est un match sulfureux, je garde mes réserves. Je ne sais pas si Yannick Ferrera va communiquer son équipe. Des choses peuvent évoluer, nous verrons après l’entraînement de ce samedi.
Je ne sais pas, tout simplement parce que je ne suis pas à sa place, ce que Yannick Ferrera va faire. Il va probablement demander à ses joueurs de faire la guerre dans le sens noble du terme ; avec beaucoup d’envie, d’impact. Il va certainement replacer l’un ou l’autre cadre pour avoir un peu plus d’expérience dans son équipe. Il mettra une équipe avec un jeu plus offensif dans la philosophie de son schéma de jeu. Pour le reste, nous verrons dimanche.
Nous devons avoir plus de maîtrise au niveau du ballon, de jouer avec un bloc un peu plus haut et surtout de gagner les premiers duels et être présents dans le jeu aérien sans attendre le deuxième ballon qui est là dans le rectangle. Le premier but de Courtrai, nous ne le prenons pas dans un manque de qualités physiques ou dans un manque d’impact dans le duel aérien, cela, on le savait. Demander à des joueurs des choses qu’il est impossible qu’ils fassent, c’est malhonnête. Par contre sur le premier ballon, en l’occurrence, le centre de De Smet, là, nous devons être mieux et mettre plus de pression sur le porteur du ballon.
 
 
 
Je ne sais pas si nous allons aborder une équipe en manque de confiance. Une équipe qui est mieux classée que le Standard, qui réalise de bonnes rencontres et qui a un arrêt durant deux ou trois semaines, on peut dire qu’elle est dans le doute et en manque de confiance. Je m’attends plus à une équipe blessée, très blessée qui va amorcer son match de manière très virulente, toujours dans le sens propre et noble du terme. C’est une équipe qui aura la rage. Les changements qui seront effectués vont apporter de l’expérience. Nous aurons, non pas un Standard en manque de confiance, mais plutôt un Standard en quête de réaliser quelque chose surtout ici à Charleroi.
L’idéal serait évidemment pour nous, de marquer assez vite et de rentrer très rapidement dans ce match.
En terme d’entraîneur, je rencontre le Standard qui est une équipe avec un nom, un passé, une histoire. Le reste n’a pour moi, aucune espèce d’importance. Nous sommes au tiers du championnat, le classement, pour moi, n’a aucune espèce d’importance. Le Standard peut se relever à n’importe quel moment, il ne faut surtout pas  commencer à parler de classement, ce serait la plus grosse erreur que l’on pourrait faire.
Si je dois définir ce match comme particulier, ce serait pour mes supporters. Notre priorité, c’est de gagner pour eux. Quand je vois encore leur attitude à Courtrai, après une défaite, cela veut dire que nos supporters nous soutiennent. Je sais qu’ils attendent avec impatience cette rencontre, qu’ils attendent une victoire. Nous avons vraiment envie de leur offrir pour les remercier.
Ce sera quand même, personnellement, un match particulier puisque ce sera mon centième match en D1, dimanche. Maintenant, 100 matches, ce n’est pas comparable à d’autres entraîneurs. "