Le Sporting sera dans le top 3 belge

11 septembre 2020

 

Monté à l’heure de jeu d’un match sur la pelouse du Cercle de Bruges, le 8 février 2009, en remplacement de Christophe Grégoire, Samuel Fabris ne s’imaginait pas encore qu’il allait être, quelques mois plus tard, l’un des acteurs particuliers à vivre l’espace d’une saison, sous la vareuse du Sporting de Charleroi, une descente aux enfers et une renaissance céleste. Transiter de l’un à l’autre de ces deux pôles en si peu de temps sur le plan émotionnel, ça ne s’oublie pas et Samuel n’a pas manqué d’y revenir au cours de l’entretien qu’il nous a si gentiment accordé. Ce sont des événements qui vous marquent, qui vous façonnent aussi. Véritable milieu de terrain, très bon à la récupération mais qui se montre tout aussi habile à la relance, Samuel aurait pu épouser une tout autre carrière si celle-ci n’avait pas été entravée de blessures multiples. Dans ces moments plus difficiles, il puisa la volonté et l’abnégation nécessaires au recouvrement de son épanouissement personnel. 

 

 

– Pour ceux qui ne vous connaîtraient pas, pouvez-vous vous présenter brièvement et retracer votre parcours ?

"J’ai 29 ans, je suis arrivé au Sporting à l’âge de 13 ans où j’ai joué jusqu’à mes 22 ans. Après, je suis parti au White Star Bruxelles.
Ensuite, j’ai joué au Cercle de Bruges, à Virton et, aujourd’hui, je porte le maillot d’Alost."


– Si vous deviez résumer le Sporting Charleroi en quelques mots ?

"Un club familial avec des supporters fanatiques. "
 

– Durant votre carrière, y a-t-il des joueurs et des entraîneurs qui vous ont marqué (équipiers et adversaires) ?

"John Collins, comme coach. C’est lui qui m’a lancé. 
Au niveau des joueurs, j’en ai côtoyé de très bons. Donc, c’est difficile de ne citer qu’un nom. "


– Aviez-vous une idole au Sporting ?

"Pas vraiment eu d’idole mais quand j’étais petit et venais voir le Sporting, j’aimais bien Laquait, Defays, Chabaud… "
 

– Vous souvenez-vous de vos débuts au Sporting ?

"Oui bien sûr, je m’en souviens c’était au Cercle de Bruges. J’étais rentré au jeu, lorsque le score affichait 1-2. C’est Mboyo qui avait egalisé d’une superbe frappe du pied gauche. "


– Quel est votre meilleur et votre plus mauvais souvenir ?

"Mon meilleur souvenir est évidemment le titre en D2 avec Charleroi. C’était incroyable, l’ambiance et tous les supporters qu’il y avait, et d’avoir retrouver la D1, un an après l’avoir quittée. J’ai été aussi champion avec le White Star et Virton, mais ce n’était pas du tout la même ambiance. 

Mon plus mauvais souvenir, il y en a plusieurs, mes blessures (ligaments croisés, cartilage cheville, ménisque externe) qui m’ont tenu longtemps éloigné des terrains. 
La descente en D2 en fut un autre, de même lorsque nous avons été champions avec le White Star en D2 et que la licence ne nous fut pas accordée. "

 




– On vous définissait comme un battant, un gars qui ne lâche rien, qui se donnait à fond. Est-ce, aussi, votre opinion ?

"Oui, je suis toujours le même, quand je monte sur le terrain c’est pour tout donner pour l’équipe. J’ai connu de grosses blessures et si je n’avais pas été un battant, il y a longtemps que j’aurais arrêté. Il est très difficile de revenir à son niveau. Á chaque fois je suis revenu et j’ai joué et gagné des titres. "


– Pensez-vous que votre malheureuse blessure à Lokeren a eu une influence sur votre carrière ?

"Oui, il y eut une influence. J’enchaînais les bons matchs, je me sentais super bien et j’ai été coupé dans mon élan. "

– Avec Lazitch, Baguette, Perdichizzi, Serwy, Houdret et d’autres, pensez-vous avoir été lancés trop tôt et avoir fait partie d’une génération sacrifiée ?

"Non je ne pense pas que nous avons été lancés trop tôt. Nous sommes arrivés dans une équipe qui jouait le maintien et où il y manquait d’automatismes. Il n’y avait pas de stabilité. Les coachs ne restaient pas longtemps en place. C’est là toute la différence, comparé à maintenant. "


– Avec recul, avez-vous des regrets sur votre carrière ?

"Non je n’ai pas de regrets. Avec l’expérience, je dirais qu’il faut être patient et être bien entouré. C’est important. "


 
 

– Avez-vous gardé des contacts avec d’autres joueurs ou entraîneurs ?

"Oui, il y en a plusieurs, notamment Fall avec qui j’ai joué au White Star et Serwy que j’ai recroisé à Virton."


– Le Sporting a toujours eu des supporters chaleureux, quels étaient vos rapports avec eux ?

"J’ai toujours eu une bonne relation avec les supporters. J’ai toujours eu beaucoup de soutien de leur part, lorsque j’étais blessé ou ne jouais pas. "


– Comment voyez-vous l’évolution du football, en général, et de Charleroi, en particulier ?

"On constate que le championnat belge s’est amélioré. Les grosses équipes étrangères viennent faire leur marché chez nous. C’est un point positif. 
Pour Charleroi, le club grandit d’année en année et je suis persuadé qu’à long terme, le Sporting sera dans le top 3 belge."

 

– Que manquait-il au Sporting de votre époque ?

"Il manquait de la stabilité et Mehdi Bayat aux commandes du club. (Sourire)"


– Suivez-vous l’actualité de Charleroi et si oui, quels joueurs vous plaisent ?

"Oui, je suis toujours les résultats et j’aime bien Fall. Sa vitesse est impressionante, ainsi que la façon dont il s’est amélioré. J’apprécie aussi Dessoleil, avec qui j’ai joué et qui tient la "baraque" derrière. "


– Aujourd’hui, que devenez-vous ?

"Aujourd’hui, je suis toujours footballeur pro à Alost, où j’ai signé pour 2 ans. Le club a des ambitions et aimerait monter en division supèrieure.
Côté familial, j’ai une magnifique petite fille de 4 ans et une de 10 mois. Tout va pour le mieux."


 
 
2010-2011


Nicola Hatefi, Eytan Tibi, Cyril Thereau, Moussa Gueye, Peter Franquart, Orlando Dos Santos, Pietro Perdichizzi, Zakaria Diallo, Naim Aarab, Kevin Dewolf.
David Dal Mut, André Lacroix, Cédric Ciza, Alessio Baglio, Samuel Fabris, Cyprien Baguette, Ederson Tormena, Mohamed Chakouri, John Tshibumbu, Dominique Henin, Eric Sustendael.
 Michel Iannacone, Alessandro Cordaro, Onür Kaya, Grégory Grisez, Grégory Lazitch, Jacky Mathijssen, Maxime Brillault, Massimo Moia, Hervé Kage, Jérémy Serwy, Tibor Balog.