ZULTE WAREGEM – CHARLEROI : l’échauffement

12 septembre 2020

Une trêve internationale, cela peut se révéler "à point nommé" pour recharger certains organismes ou même profitable pour honorer une sélection en équipe nationale, à l’instar notamment de notre nouveau défenseur bulgare Ivan Goranov qui aura disputé une joute pleine face au Pays de Galles.

Toutefois, cette interruption ne peut pas toujours être bien accueillie par crainte que le rythme ne soit plus le même et que la reprise s’en trouve perturbée ou bafouée. On sait aussi que ça n’a pas toujours souri aux Zèbres par le passé mais il ne faut pas verser dans le négativisme pour autant. Cela peut même offrir un nouvel élan avec une fraîcheur mentale et physique encore meilleure.

Pour Karim Belhocine, tous les espoirs sont de mise avec une très bonne dose d’optimisme : "J’ai retrouvé un groupe reposé et frais avec l’envie de repartir au travail."

En tout cas, sur cette question, le coach des Zèbres est fidèle à sa philosophie : "Une période de trêve est toujours un peu spéciale à gérer pour les clubs et pour les entraîneurs. L’avantage, c’est que toutes les équipes sont à égalité, dans ce domaine-là. Pour notre part, nous avons essayé de faire au mieux. Je pense que certains en avaient besoin pour souffler car ceux-là mêmes avaient beaucoup donné physiquement et nerveusement. Tout ce que j’espère, c’est qu’on en aura retiré du positif."

Une trêve peut également apporter son lot de mystère comme elle peut être également la bienvenue…

Karim Belhocine : "C’est un paramètre aussi sur lequel on n’a pas d’emprise. Et je ne veux pas réfléchir qu’elle est survenue après une série de quatre succès. De toute façon, il y a un match à jouer et que celui-ci arrive après une coupure, c’est comme ça et il nous incombera d’être prêt pour ce match. C’est le but d’une trêve, que celui qui n’est pas concerné par une sélection internationale puisse lâcher prise un peu sur le plan physique et mental, couper avec la réalité du foot, revoir ses proches et sa famille et si les joueurs disent que ça leur fait du bien, ce but sera atteint."

Les Zèbres reviennent, si l’on peut dire, sur le devant de la scène avec un déplacement qui ne s’assimilera certainement pas à une promenade de santé.

L’entraîneur du Sporting sait ce à quoi son équipe est susceptible d’être exposée : "Je me souviens du match que nous avions joué à Zulte, durant la préparation, et que nous avions été menés. Nous avions affronté une équipe accrocheuse, avec de la qualité. Ils sortent de deux victoires consécutives et il faudra qu’on s’y rende avec beaucoup de motivation pour réaliser un bon résultat."

La suite de son approche coule de source : "À quoi faut-il s’attendre à Zulte ? À un match de foot, tout simplement ! Avec une équipe qui, à domicile, montre déjà depuis plusieurs années qu’elle sait comment recevoir ses adversaires. Les deux matches où nous nous sommes inclinés chez eux aussi bien en championnat qu’en coupe appartiennent au passé. Et si, justement, on se réfère au passé, on sait que c’est une équipe qui pose des problèmes à tout le monde et que ça n’a jamais été facile."

Les Carolos vont-ils pouvoir enclencher la "cinquième" ? Comme à son habitude, Karim Belhocine conclut par une formule qui définit à merveille son tempérament : "Il est important d’avoir des objectifs, de viser plus fort et plus haut. Si on peut continuer à ne pas perdre, c’est toujours agréable et c’est pour ça que l’on performe. Pour le reste, on ne se base que sur le match d’après, celui qui nous mène à Zulte, et si on peut y faire un bon résultat, c’est sûr que l’on sera heureux."

Vu et approuvé :

L’équipe de Zulte-Waregem est, semble-t-il, équipé d’un moteur diesel depuis le début de la saison précédente… En effet, comme l’année dernière, les protégés de Francky Dury ont commencé la présente compétition par deux défaites suivies de deux succès. Et la seconde de ces deux victoires acquise le 19 août 2019 avait justement pour victime le Sporting de Charleroi qui subissait là sa première défaite de l’exercice 2019/2020. Pour la petite anecdote, signalons que les sociétaires du Stade Arc-en-Ciel avaient engrangé par la suite un total de 16 points sur 24 (4 victoires pour 4 partages) avant de s’incliner sur la pelouse de Courtrai. Pour les six points récoltés, ici, face à Waasland-Beveren et à Mouscron, le coach du Essevee n’a pas hésité à remodeler son système de jeu en transitant d’un 4-4-2 en un 4-3-3 avec, dans ce dernier dispositif, Govea en pourvoyeur d’un trident offensif composé de Vossen et Bruno en tant qu’ailiers gauche et droit, de part et d’autre de l’avant de pointe, Berahino. Ces quatre mêmes joueurs sont capables de déjouer les meilleures défenses. Voilà Dorian Dessoleil et ses coéquipiers de l’arrière-garde zébrée prévenus. Habiles dans les frappes au but pour ce qui concerne Jelle Vossen et Gianni Bruno, Omar Govea et Saido Berahino sont, pour leur part, de très bons techniciens, balle au pied. Les 4 Fantastiques de Zulte ont déjà alimenté les marquoirs et les Carolos s’exposeraient au danger immédiat s’ils leur laissaient trop d’espaces. Mais il serait trop simple de limiter nos investigations tactiques à ce quatuor, d’autres joueurs sont également susceptibles de se montrer redoutables, à l’image de Sissako, Srarfi, Van Hecke ou Opare dont les déplacements et infiltrations peuvent constituer autant de menaces pour les Zèbres de Karim Belhocine. Sans oublier l’inusable Deschacht et l’immense Seck qui peuvent surgir à la moindre occasion pour placer une tête dévastatrice sur phase arrêtée, comme ils l’ont déjà fait, l’un et l’autre, face à Genk et à Mouscron…

La sélection de Karim Belhocine

Penneteau – Descamps – Imbrechts – Busi – Dessoleil – Willems – Kayembe – Diagne – Goranov – Ilaimaharitra – Gillet – Morioka – Henen – Hendrickx – Nkuba – Ribeiro Costa – Gholizadeh – Benchaib – Nicholson – Tsadjout et Rezaei.

Suspendu : Fall

Non repris : Moutha – Marinos – Zajkov – Lazare Amani – Descotte et Niane.

Blessés : Bruno et Diandy.