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M. Bruno : « Ce dimanche, il n’y aura pas de favori. »

"C’est clair que ce match, à Anderlecht, sera un petit peu spécial, mais je ne me mets pas plus de pression que ça. C’est le club où j’ai tout connu, ça me fera quelque chose d’y revenir. C’est la première fois que j’y retournerai comme adversaire… je vais découvrir le vestiaire visiteurs !

Dès qu’on est sur le terrain, le côté émotionnel ne va pas jouer. Ce ne sera particulier que pour le fait de revoir des coéquipiers et ça fera plaisir de retrouver toutes les têtes que l’on avait l’habitude de voir. J’ai toujours été en bons termes avec eux. Mais ce sera un match comme un autre.

J’ai encore des contacts, avec certains comme Trebel et Appiah. Mais c’est vrai qu’il y a eu beaucoup de mouvements, comme à chaque mercato. J’avais eu l’occasion d’aller les voir en Europa League, ainsi qu’une autre fois, et j’ai gardé de bons contacts avec tout le monde.

L’Anderlecht de cette saison-ci est un peu similaire à celui de la saison précédente. Ils ont du mal à enchaîner les victoires. Le groupe est encore plus jeune que d’habitude. On va mieux comprendre le manque de constance car, lorsqu’il y a beaucoup de jeunes, il est difficile d’être régulier, tout au long de la saison. De mon temps, il n’y avait, comme jeunes, que Dennis (Praet) et moi. Mais cela reste une grande équipe, et, à domicile, ce ne sera pas facile d’en venir à bout.

Pour ma part, ce que j’aimerais bien, c’est de revenir à Anderlecht et pouvoir fournir une bonne prestation. Il est vrai que s’il m’arrivait de marquer, contre mon ancien club, je ne fêterais pas trop mon but, mais je ne m’excuserais pas non plus.

Quand je suis reparti de Charleroi à Anderlecht, c’était dans un sentiment de revanche car j’y avais fait toutes mes classes, jusqu’en U12, et puis, je n’avais plus été repris. Quand j’ai eu la possibilité d’y retourner, en réserves, je ne me suis pas posé de questions. J’avais vraiment envie de montrer de quoi j’étais capable et ce que j’avais engrangé à Mons et à Charleroi.

La dernière saison, j’avais eu un goût de trop peu étant donné que je n’avais pas eu souvent l’occasion de m’exprimer. Le changement de coach a fait beaucoup et quand on n’est pas dans les plans de celui qui arrive, on essaie de tout faire pour changer la donne. Mais cela reste compliqué et c’est comme ça, dans tous les clubs. J’ai pu fêter trois titres de Champion de Belgique, ils étaient tous beaux, mais si je devais n’en retenir qu’un, ce serait le premier, qui est toujours un peu spécial, lorsque c’est la première fois. Et si je ne devais citer qu’un coach, ce serait John van den Bron. C’est lui qui m’a lancé et qui m’a donné ma chance, ça a été très rapide.

Depuis que je suis revenu à Charleroi, je ne pense plus à Anderlecht et à ce qui pourrait me manquer. Depuis le début de ma carrière, c’est le groupe où on s’amuse le plus, avec un caractère très familial. J’ai été, vraiment, agréablement surpris par rapport à ça. Dans les plus grands clubs, il y a plus de nationalités différentes. On va à l’entraînement et, puis, on rentre chez soi. On reste plus, chacun, de son côté. Tandis qu’ici, à Charleroi, c’est un vrai groupe de potes. Quand un joueur se sent bien, dans sa tête, et qu’il est heureux, il va prester beaucoup plus facilement, même s’il y a moins de tactique.

Le fait que j’étais joker, contre Genk, on en avait discuté et pris la décision, avec le Coach. Et puis, David (Henen) était là et bien présent, puisqu’il avait déjà très bien joué à chaque fois qu’il avait été appelé. Donc, pour le groupe et pour moi, c’était la meilleure solution, afin de me ménager.

J’espère que nous allons, tous, oublier ce match, et nous focaliser sur le championnat. Ce dimanche, il n’y aura pas de favori. Dans le football actuel, c’est difficile de prédire un score et ça ne sert à rien de se projeter, avant le match. Il faudra rester concentrés, en pensant à ce que l’on a montré, les dernières semaines.

De plus en plus, les écarts entre les clubs se resserrent. On peut aller faire quelque chose, là-bas, et si on a la chance de gagner, on revient à un point d’eux, ça veut tout dire."

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