"Ce séjour et ce match amical sont faits pour garder le rythme, pour certains, et pour d’autres, jouer un peu plus. La distance (près de 200 kilomètres, NDLR) fait que nous sommes partis la veille, pour mieux nous préparer et nous entraîner, avant de rencontrer Reims, demain.
Je pense qu’en cette partie de saison, il n’est pas bénéfique de rester une semaine à ne rien faire. En ce qui me concerne, je suis heureux que nous ayons pris un match amical, contre Reims. Le Stade est une équipe en plein élan, en plein renouveau, elle se comporte très bien en Ligue 1 et ce sera un test intéressant. De plus, après un mercato assez long pour nous, se retrouver deux jours ensemble, permettra aux nouveaux de s’intégrer encore, un peu, mieux et de faire plus amplement connaissance.
Lorsque l’on fait un mercato, tel celui de Charleroi, on ne fait pas cela pour être moins fort. Ce mercato a aussi été précipité par les départs. Suite à ces départs, nous avons dû nous rabattre sur des arrivées qui nous permettent de réagir immédiatement et pas attendre trois mois pour reprendre le dessus. Les joueurs qui sont arrivés sont prêts à venir en aide au club, directement.
Ce marché des transferts, qui se prolonge après le début de championnat, je ne dirais pas qu’il fausse la donne, car c’est la même chose pour tout le monde. Mais c’est un peu embêtant, car on tire en longueur une préparation qui, à mon sens, devrait être écourtée. Dans n’importe quel domaine, lorsque l’on veut faire quelque chose, il faut tous les ingrédients. Si je veux faire un spaghetti, je vais prendre tous les ingrédients en main, pour faire un spaghetti. Je ne vais pas attendre d’avoir la sauce demain et les pâtes après-demain, pour arriver à faire ce spaghetti dans un mois.
L’idéal, pour tous les clubs, serait d’écourter ce mercato et savoir où l’on va, dès l’entame de la saison. Plus embêtant, encore, le mercato se termine fin août et recommence en janvier. Il faut savoir que, dès septembre, les joueurs peuvent déjà s’engager auprès d’un autre club. Donc, certains joueurs sont perpétuellement en transition. Pour Charleroi et d’autres clubs, ce n’est pas amusant de travailler comme cela. En ce qui me concerne, j’espère que l’on va écourter cette période des transferts, même si cela permet aux agents et aux clubs de réagir au dernier moment, sauf en cas de dérogation -sur blessure ou autres aléas-. Mais je pense qu’un marché ouvert de juin à août, c’est beaucoup trop.
Malgré notre début de championnat mitigé, je n’ai pas douté. Bien sûr, cela n’amuse personne de faire un 3/15, mais j’ai gardé confiance. Je savais que la base était là. Même lorsque nous avons perdu des matches, on a senti un Charleroi qui savait ce qu’il faisait. Les points ne suivaient pas, mais nous maîtrisions notre sujet. Face à l’Antwerp, Anderlecht et ainsi de suite, Charleroi était présent et, souvent, cela s’est joué à très peu de chose. De ce côté-là, je n’ai pas été trop inquiet. À mon sens, le seul match où nous avons été moins présents, c’est face à Courtrai. Sur nos cinq rencontres, c’est la seule où nous n’avons pas été à la hauteur. Et encore, si nous avions eu un peu de réussite, nous aurions pu inscrire un but et prendre un point.
Maintenant, nous savons que cette période ne peut pas durer trop longtemps. Car automatiquement, si cette situation se prolonge, on passe de l’inquiétude à d’autres choses…. Savoir que l’on a pas assez de points engendre une tension, dans le groupe, et une remise en question. Ce n’est jamais bon, dans un tel contexte de changer trop de choses."