Le coach du Sporting de Charleroi, M. Mazzu, ne cachait pas sa déception samedi à l’issue de la défaite des siens (0-1) face à La Gantoise:
"Je suis évidemment dans un état d’esprit différent de mon confrère Mircea Rednic. Je pense que l’on peut diviser cette rencontre en deux parties. Il y a d’abord notre première mi-temps lors de laquelle la mise en place était bonne, même si Gand s’est créé une belle occasion ponctuée d’une transversale lors de cette période. Nous avons eu la place et nous avons fait ce qu’il fallait pour se créer des occasions et pour marquer un but. Notre gros tort a été de ne pas avoir su marquer, ce qui a permis à Gand de rester dans le match. Notre deuxième mi-temps, par contre, a été beaucoup plus brouillonne. Par rapport au nombre de lattes et d’occasions franches en seconde période, que La Gantoise repartent avec les trois points peut être considéré comme mérité. Le point positif de cette rencontre est que nous n’avons pas fait de cadeau à notre adversaire. Toutefois, en ce qui concerne le but gantois, il y a peut-être un cadeau… Je n’ai pas encore revu la vidéo mais tous les échos que j’ai eus pour l’instant vont dans ce sens-là: le buteur serait en position hors-jeu. Ceci n’excuse pas le fait que nous n’ayons pas réussi à en mettre un et c’est aujourd’hui que nous nous rendons compte que les points perdus face à Malines font très mal. Ceux du Lierse également, mais c’est surtout ceux de Malines qui restent en travers de la gorge de tout le monde, qui font que les joueurs ont été ou dans le doute ou dans la crainte, qu’ils n’ont pas su enchaîner les matches comme ça aurait dû être le cas…"
M. Mazzu a expliqué ce qui avait motivé son choix d’aligner Kenneth Houdret dans le onze de départ suite à la défection de Neeskens Kebano, puis comment il a opéré son choix quand ce même Houdret s’est blessé dès l’entame de la rencontre:
"Depuis plusieurs semaines, Kenneth est à chaque fois entré au jeu de manière remarquée et remarquable. Je pense qu’il était grand temps que je lui donne sa chance. Quand après 3 minutes de jeu, ce dernier se blesse, prendre une décision et envoyer quelqu’un seul à l’échauffement en réfléchissant pendant trois secondes à peine, c’est difficile… Voici la raison pour laquelle j’ai envoyé plusieurs joueurs à l’échauffement à ce moment-là, pour me laisser un temps de réflexion et ainsi voir quelle était la meilleure solution. C’est ainsi que j’ai opté pour Stergos. Quand on évolue comme ça avec une pointe, le joueur qui joue derrière doit faire preuve de vivacité. Sans ça, c’est difficile de remonter le bloc et de créer des espaces. Plusieurs fois, quand Abib Daf est entré ou a débuté derrière le joueur de pointe, nous avons gagné en conservation du ballon, mais nous avons certainement eu moins de profondeur. L’objectif étant d’avoir plus de cette profondeur, Milicevic a occupé cette place qui correspond à celle où il a été formé et à laquelle il a évolué le plus gros de sa carrière excepté ici au Sporting. La blessure de Kenneth Houdret semble être une grosse entorse. Il faudra attendre pour voir quelle sera son évolution, si c’est plus grave ou pas. Ce que l’on sait à l’heure actuelle, c’est que son genou a pivoté et qu’il a entendu un "crac"."
Enfin, M. Mazzu a évoqué les difficultés rencontrées dans les dernières minutes de la partie pour mettre la pression sur les Buffalos pour tenter de revenir au score:
"En fin de rencontre, il y a quand même eu deux grosses actions avec la reprise de volée de Pollet, qui passe à quelques centimètres du pied du Kumedor qui venait couper la trajectoire, et il y a aussi la frappe de Daf… Le gardien de but gantois, Padt, a joué son rôle sur les occasions de Pollet en première mi-temps, sur le coup franc de Milicevic, … Sur cette fin de match où, effectivement, dans la mesure où on presse avec un joueur comme Rossini devant, c’est logique que l’on envoie de longs ballons vers lui, espérant une déviation et de l’espace dans son dos. Ensuite, de nouveau, nous devons sortir un joueur en la personne de Marinos, en prenant le risque d’évoluer à trois derrière. D’ailleurs, je m’attendais à des attaques sur les flancs avec Soumahoro et Kage à ce moment précis. Il fallait prendre ce risque, même si ce n’était pas académique, car l’important était d’être le plus souvent possible dans le grand rectangle adverse. Nous l’avons été plus souvent que dans nos matches précédents, comme au Lierse, notamment, en fin de match mais ça n’aura pas été suffisant."